PARIS : Dispositifs dédiés dans chaque circonscription académique, formation renforcée pour les équipes pédagogiques, etc. Mardi, le Parlement a définitivement adopté un texte visant à favoriser le repérage et l'accompagnement des enfants atteints de troubles du neuro-développement (TND), dont l'autisme, notamment à l'école.
Un ultime vote unanime du Sénat a permis à la proposition de loi de la sénatrice centriste Jocelyne Guidez d'achever son cheminement parlementaire, avec un soutien total du gouvernement.
Issu d'un rapport sénatorial transpartisan, le texte cible notamment l'école, en imposant l'ouverture, à la rentrée 2027, d'au moins un dispositif dédié à la scolarisation des élèves présentant des TND par circonscription académique métropolitaine et académie ultramarine, en maternelle ou en élémentaire. Dans le secondaire, la loi prévoit un dispositif par département.
Elle prévoit également le renforcement de la formation pour les équipes pédagogiques à l'accueil et à l'éducation des élèves et des étudiants présentant un trouble du neuro-développement, et rend obligatoire une formation spécifique pour les personnels de l'enfance (crèches, centres de loisirs, etc.).
« La prévention a un coût, ne pas faire de prévention a un coût également. Un coût humain, car enfants, parents et enseignants sont fragilisés. Politique, car la lutte contre le décrochage a un coût. Un coût social, car en matière de TND, les risques d'addiction, de délinquance et de suicide sont accrus », a insisté Jocelyne Guidez.
Concernant le volet du repérage, la proposition de loi prévoit deux dépistages remboursés pour tous les enfants : à neuf mois et à six ans. En première lecture, le Sénat avait opté pour un premier dépistage à 18 mois, mais il s'est finalement rangé à la version des députés, qui avaient eux aussi approuvé le texte à l'unanimité en mai.