Pascal Obispo, traversée en solitaire et en liberté

Le chanteur Pascal Obispo. (AFP)
Le chanteur Pascal Obispo. (AFP)
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Publié le Lundi 11 janvier 2021

Pascal Obispo, traversée en solitaire et en liberté

  • «Je ne vois pas à quoi me servirait une maison de disques... à me limiter en me disant qu'il faut sortir un album tous les deux ans et demi? C'est une insulte à la musique et à la créativité»
  • Le prix d'un billet de concert couvre un an d'abonnement pour les nouveautés présentées sur cette application disponible sur Apple Store et Google Play. Tous les vendredis, des contenus sont mis en ligne

PARIS : «Je me fabrique un endroit de liberté», lance à l'AFP Pascal Obispo, qui rompt les amarres avec les maisons de disques et embarque à bord de sa plateforme, pour toucher directement le public, sans contrainte dans ses choix.

«Je ne vois pas à quoi me servirait une maison de disques... à me limiter en me disant qu'il faut sortir un album tous les deux ans et demi? C'est une insulte à la musique et à la créativité», établit l'artiste, qui a lancé vendredi dernier, jour de son 56e anniversaire, son interface «Obispo All Access».

Le prix d'un billet de concert couvre un an d'abonnement pour les nouveautés présentées sur cette application disponible sur Apple Store et Google Play. Tous les vendredis, des contenus sont mis en ligne. Obispo a préparé un solide stock d'inédits à écouler et déjà «planifié sur deux ans» les projets prévus. Une multitude de formats sont au programme, entre lives jamais diffusés, documentaires, clips, films d'animation, BD, masterclass, etc.

De nouveaux morceaux ou albums sont aussi au menu. Obispo, qui voulait être «maître du bateau, libre dans le tempo et l'éclectisme» va ainsi sonner jazz ou encore reggae, entre autres, au fil des équipages recrutés pour l'odyssée. 

«Champ des possibles»

«L'idée, c'était de se retirer (du modèle classique avec une maison de disques) pour ouvrir le champ des possibles», poursuit-il. 

Le décès du chanteur Christophe l'an dernier, dont il était proche, l'a poussé à «accélérer le projet»: «la vie est tellement courte». «Christophe, je lui avais fait écouter des morceaux électro et je lui avais montré l'ergonomie de la plateforme, il trouvait ça fantastique, il ne pouvait qu'adorer ça, il a toujours été indépendant». 

Pour en revenirau tarif d'entrée, Obispo se défend de «toute opération financière, comme le disent les haters (critiques sur les réseaux sociaux)». 

«J'ai mis tous mes sous là dedans, si je voulais gagner de l'argent, je n'aurais pas fait comme ça, je me fabrique un endroit de liberté», insiste l'auteur du tube «Lucie». «Mais je ne suis pas une multinationale, si je dois m'arrêter parce que ça ne marche pas assez, au pire, je peux faire un album tout seul, car je sais jouer de tous les instruments (rires)».

«Plus vite»

«Les plateformes (de streaming) ont donné l'illusion de la gratuité de la musique, mais elle ne l'est pas, je fais travailler des musiciens, des techniciens, mixeurs, ingénieurs, des graphistes, etc, je fais travailler dix fois plus de monde qu'une maison de disques (rires)». «Les maisons de disques ont des stagiaires, moi je travaille avec des professionnels à temps plein. Qui ont besoin d'être rémunérés, on l'a vu dans cette période de pandémie».

Quand on découvre «Obispo All Access», on ne peut s'empêcher de repenser au discours inattendu de Florent Pagny lors des dernières Victoires de la musique, dont il était président d'honneur. 

Retraçant l'évolution de l'industrie musicale, Pagny passa en revue l'invention du CD, l'apparition furtive du MP3, la domination du streaming avant de délivrer sa «vision»: un avenir où chaque artiste serait en prise en directe avec le public et aurait sa plateforme pour diffuser ses productions. 

Mais Pagny avait conclu par un petit mot pour les gens du métier qui commençaient à s'agiter sur leurs sièges: «Ne vous inquiétez pas, maisons de disques, on aura toujours besoin d'être accompagnés...». «Je lui avais dit "à la fin, t'as merdé un peu (rires)", raconte Obispo. Je n'ai plus besoin des maisons de disques, j'ai vécu de bon moments avec eux, mais je vais plus vite qu'eux».  

 


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.


La Riyadh Fashion Week ouvre ses portes aux marques internationales pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
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  • L’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week (16–21 octobre) inclura pour la première fois des marques internationales, aux côtés de designers saoudiens
  • L’événement vise à renforcer la place du Royaume dans l’industrie mondiale de la mode en créant des liens entre talents locaux et acteurs internationaux

DUBAÏ : Pour la première fois, l’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week ouvrira son calendrier aux marques internationales.

De retour pour sa troisième édition du 16 au 21 octobre, le rendez-vous de six jours présentera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, un showroom sélectionné avec soin, ainsi que des activations à l’échelle de la ville.

La liste des créateurs participants n’a pas encore été dévoilée.

Organisé par la Commission de la mode saoudienne, l’une des 11 commissions culturelles du ministère de la Culture d’Arabie saoudite, l’événement mettra également en lumière les talents locaux.

Le programme comprendra des pièces de haute couture, des tenues de soirée, du prêt-à-porter féminin et masculin, ainsi que du streetwear.

« La Riyadh Fashion Week est devenue une porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent comprendre et participer à l’avenir de l’industrie de la mode saoudienne », a déclaré Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode saoudienne, dans un communiqué.

« En accueillant le monde à Riyad, nous créons une plateforme unique où les leaders internationaux peuvent établir des liens concrets avec les acheteurs, les médias et les consommateurs locaux. »

« Dans le même temps, l’événement braque les projecteurs sur les talents saoudiens, dont la créativité va de l’artisanat au design contemporain, renforçant ainsi l’influence croissante du Royaume sur la scène mode internationale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Noon By Noor dévoile sa nouvelle collection à la Semaine de la mode de Londres

 La marque associe des coupes masculines à de subtils détails féminins. (Fourni)
La marque associe des coupes masculines à de subtils détails féminins. (Fourni)
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  • Leurs collections comportent souvent des chemises surdimensionnées, des blazers ajustés, des pantalons à jambes larges et des tricots fins
  • Les deux créateurs s'inspirent de l'art, de l'architecture et de la nature pour produire des pièces conçues pour être faciles à porter, polyvalentes et subtilement expressives

DUBAI : Les créatrices Shaikha Noor Al-Khalifa et Shaikha Haya Al-Khalifa de la marque bahreïnienne Noon By Noor s'apprêtent à présenter leur collection printemps-été 2026 lors de la Semaine de la mode de Londres.

L'événement se déroule du 18 au 22 septembre, et le duo dévoilera ses nouvelles pièces le 19 septembre.

Fondée en 2008, la marque est connue pour son mélange de tailoring décontracté et de détails raffinés. Les créateurs, qui sont cousins, ont tous deux étudié la mode aux États-Unis et sont retournés à Bahreïn pour lancer leur marque, qui associe des coupes masculines à de subtils détails féminins.

Leurs collections comportent souvent des chemises surdimensionnées, des blazers ajustés, des pantalons à jambes larges et des tricots fins. Les deux créateurs s'inspirent de l'art, de l'architecture et de la nature pour produire des pièces conçues pour être faciles à porter, polyvalentes et subtilement expressives.


La production reste en grande partie basée à Bahreïn, la marque s'engageant à préserver l'artisanat et le contrôle créatif au niveau local. En 2024, Noon By Noor a ouvert une boutique au Ritz-Carlton de Manama, consolidant ainsi sa présence dans la région.

La marque a également présenté des collections à la Semaine de la mode de New York et à la Semaine de la mode de Londres. En février, la collection automne-hiver 2025 a été présentée à Londres dans le cadre d'un salon à Somerset House.

Les modèles ont été inspirés par le paysage architectural de Bahreïn, en particulier par le travail de l'architecte suisse Christian Kerez, dont les parkings à étages de Muharraq sont devenus un centre culturel.


Les quatre parkings ont été commandés par l'Autorité bahreïnienne pour la culture et les antiquités dans le cadre d'un vaste projet de préservation et de développement de la ville, qui a été la capitale du Bahreïn jusqu'en 1932.

"Nous avons la chance d'avoir été nourris d'art et d'architecture, à la fois dans notre maison et dans notre environnement à Bahreïn - un lieu riche dans les deux cas, où nous pouvons puiser une inspiration constante", a déclaré Shaikha Noor Al-Khalifa à l'époque.

La ligne présentait des vestes sculpturales, des corsages drapés et des silhouettes tranchées. Conformément à l'éthique de la marque, les ornements étaient minimes et les textures et les tissus jouaient un rôle essentiel.

Les créateurs ont utilisé une technique consistant à effilocher et à effilocher des tweeds de laine et à les réappliquer sur du tulle pour créer leur propre tissu léger.