Israël assassine un responsable médias du Hezbollah

 Une source de sécurité libanaise a déclaré que le porte-parole du Hezbollah, Mohammed Afif, avait été tué lors d'une frappe israélienne dimanche dans le centre de Beyrouth. (Reuters)
Une source de sécurité libanaise a déclaré que le porte-parole du Hezbollah, Mohammed Afif, avait été tué lors d'une frappe israélienne dimanche dans le centre de Beyrouth. (Reuters)
Short Url
Publié le Lundi 18 novembre 2024

Israël assassine un responsable médias du Hezbollah

  • Afif est un membre fondateur du Hezbollah, qu'il a rejoint en 1983. Il est responsable médias depuis 2014
  • Il a dirigé des médias affiliés au Hezbollah tels que la chaîne de télévision Al-Manar, la station de radio Al-Nour et le site web d'information Al-Ahed

BEYROUTH: Une frappe israélienne sur un bâtiment du centre de Beyrouth a tué, dimanche, le responsable médias du Hezbollah, Mohammad Afif.

Il a été annoncé plus tard que Mahmoud al-Charqawi, qui assistait Afif, a également été tué au siège du parti Baas socialiste arabe à Ras al-Nabaa, un quartier de Beyrouth.

C'est la première fois que cette zone est attaquée depuis qu'Israël a commencé ses opérations dans le pays.

Cette région est densément peuplée. En effet, il y a beaucoup de résidents, en plus des personnes déplacées du sud et de la banlieue sud de Beyrouth qui s'y sont réfugiées.

La frappe a également blessé trois autres personnes, selon un premier bilan du ministère de la Santé.

Des secouristes présents sur les lieux de l'attentat ont déclaré à Arab News «avoir vu davantage de sang sous les décombres, qui sont en train d'être déblayés pour déterminer le sort des personnes qui se trouvaient à l'intérieur de l'immeuble»

CONTEXTE
Le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes, des missiles et des drones sur Israël au lendemain de l'attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas qui a déclenché la guerre à Gaza.

Le centre visé appartient au parti Baas depuis des décennies.

Son secrétaire général, Ali Hijazi, a déclaré qu'il n'était pas dans le bâtiment au moment de la frappe aérienne et n'a pas expliqué pourquoi Afif tenait une réunion dans le bâtiment du parti Baas.

Des informations ont circulé sur le site de l'attaque selon lesquelles un groupe du département des relations avec les médias du Hezbollah se trouvait dans le bâtiment lorsqu'il a été pris pour cible, ce qui fait craindre que trois personnes accompagnant Afif et qui sont portées disparues aient également été tuées.

Le 22 octobre et le 11 novembre, Afif a tenu deux conférences de presse en plein air dans la banlieue sud de Beyrouth pour présenter les positions du Hezbollah sur l'évolution de la situation, sous l'œil attentif des avions de reconnaissance israéliens qui survolent constamment la banlieue sud.

Afif est un membre fondateur du Hezbollah, qu'il a rejoint en 1983. Il est responsable médias depuis 2014.

Il a dirigé des médias affiliés au Hezbollah tels que la chaîne de télévision Al-Manar, la station de radio Al-Nour et le site web d'information Al-Ahed.

Plusieurs habitants de la zone ciblée ont déclaré avoir reçu des appels les avertissant d'évacuer leurs maisons immédiatement avant l'attentat.

Une femme de 50 ans a déclaré: «J'ai quitté la maison sans rien emporter. C'est une véritable terreur.»

La frappe aérienne, dont on soupçonne qu'elle a été lancée par un drone, a détruit les étages supérieurs de l'immeuble de cinq étages et endommagé les bâtiments voisins situés dans la rue étroite.

La radio de l'armée israélienne a confirmé que Mohammed Afif était la cible de la frappe.

C'est la troisième fois que la capitale Beyrouth est visée depuis que l'armée israélienne a étendu ses opérations au Liban.

Le 10 octobre, trois frappes aériennes ont visé Wafiq Safa, le chef de l'unité de liaison et de coordination du Hezbollah, le blessant grièvement, et ont détruit deux bâtiments dans les quartiers de Basta et Nuwairi.

Une semaine auparavant, un centre ambulancier du Hezbollah à Bachoura avait été attaqué, causant la mort de six personnes et en blessant sept autres.

Dimanche, les habitants de la zone d'Ain al-Remmaneh, adjacente au district de Chiyah, ont reçu des avertissements d'évacuation émis par le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, via X, accompagnés de cartes indiquant les lieux à cibler à la périphérie d'Ain al-Remmaneh, de Haret Hreik et de Hadath.

Les avions de guerre israéliens ont ensuite démoli de grands immeubles résidentiels et commerciaux dans la région.

L'église Notre-Dame du Salut à Hadath a été gravement endommagée, de même que les environs de l'église Mar Mikhael.

Une deuxième vague de raids a suivi sur des immeubles résidentiels à Bourj al-Barajneh et Bir al-Abed, et une troisième vague a visé plusieurs sites à Haret Hreik et Sfeir.

Le porte-parole israélien a affirmé que les frappes aériennes «visaient des centres de commandement militaire et d'autres infrastructures terroristes appartenant au Hezbollah dans la banlieue sud».

Cette déclaration intervient alors que les attaques israéliennes visant le sud du Liban se poursuivent.

Les habitants de 15 villes situées dans le sud du pays ont été invités à évacuer immédiatement leurs maisons et à se déplacer au nord de la rivière Awali.

L'armée libanaise a déclaré qu'une attaque israélienne avait tué deux soldats dimanche, accusant Israël d'avoir directement visé leur position dans le sud du Liban.

«L'ennemi israélien a directement visé un centre militaire à Al-Mari dans la région de Hasbaya, causant la mort d'un soldat et blessant trois autres, dont l'un est dans un état critique, a déclaré l'armée dans un communiqué.»

Un autre communiqué publié peu après a indiqué qu'«un deuxième soldat» avait succombé à ses blessures.

L'armée libanaise a perdu 36 soldats lors d'attaques israéliennes dans le sud du Liban au cours de l'année écoulée.

Le Premier ministre Najib Mikati a rendu hommage aux «martyrs de l'armée qui ont sacrifié leur vie».

Il a déclaré: «Nous devons tous coopérer pour que leurs sacrifices ne soient pas vains en travaillant d'abord à mettre fin à l'agression israélienne contre le Liban et à permettre à l'armée d'accomplir toutes les tâches qui lui incombent, d'étendre la seule autorité de l'État sur tous les territoires libanais.»

M. Mikati a déclaré qu'il espérait que les pourparlers en cours aboutiraient à un cessez-le-feu.
Dimanche également, des frappes israéliennes ont visé une maison à Chabriha, dans le district de Sidon, faisant des blessés, et des raids ont également touché Tefahta et Aanquoun.

Dans un autre incident, une personne a été tuée et trois blessées à l'aube dans un raid aérien sur la ville de Jdeidet Marjayoun.

Dans la nuit de samedi à dimanche, une famille de sept personnes, dont trois enfants, a été tuée lorsque sa maison à Arabsalim a été prise pour cible.

La famille Al-Hattab, déplacée, avait emménagé dans le nord mais n'a pas pu s'adapter aux conditions de déplacement et a décidé de retourner dans sa maison d'Arabsalim quelques jours avant qu'elle ne soit touchée.

Le Hezbollah a déclaré que ses affrontements avec l'armée israélienne se poursuivaient aux frontières, en particulier à Chamaa.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a approuvé un plan majeur de colonisation en Cisjordanie occupée

Le ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, et une femme tiennent une carte montrant le plan de colonisation E1, qui séparerait Jérusalem-Est de la Cisjordanie occupée. (Fichier/Reuters)
Le ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, et une femme tiennent une carte montrant le plan de colonisation E1, qui séparerait Jérusalem-Est de la Cisjordanie occupée. (Fichier/Reuters)
Short Url
  • sraël a validé la construction de 3.400 logements dans la zone stratégique d’E1, entre Jérusalem et Maalé Adoumim. Ce projet diviserait la Cisjordanie, rendant impossible un État palestinien contigu

Jérusalem: Israël a approuvé mercredi un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie occupée, qui, selon ses détracteurs, couperait ce territoire palestinien en deux et empêcherait la création d'un éventuel Etat palestinien avec une continuité territoriale.

"Je suis heureux d'annoncer qu'il y a une heure à peine, l'administration civile a approuvé la planification pour la construction du quartier E1!" a annoncé dans un communiqué Guy Yifrah, maire de la colonie israélienne de Maalé Adoumim.

La perspective de l'approbation de ce projet emblématique et controversé par un comité technique israélien avait suscité la semaine dernière une levée de boucliers dans le monde. L'ONU et l'Union européenne avaient appelé Israël à y renoncer.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a "condamné dans les termes les plus forts" cette décision qui "compromet les perspectives de mise en œuvre de la solution à deux Etats (...) en fragmentant l'unité géographique et démographique de l'Etat palestinien".

"Cela ancre la division de la Cisjordanie occupée en zones et cantons isolés, déconnectés géographiquement et ressemblant à de véritables prisons où les déplacements entre eux ne sont possibles qu'à travers des points de contrôle d'occupation, au milieu de la terreur des milices de colons armés disséminées dans toute la Cisjordanie", a estimé l'Autorité palestinienne.

Le projet "E1", avec "la construction de milliers d'unités de colonies à Jérusalem et dans ses environs, conduit à l'isolement complet" de cette ville "dans toutes les directions par rapport à son environnement palestinien et l'immerge dans d'immenses clusters et villes de colonies reliées à l'intérieur israélien".

L'Autorité y voit un nouveau "crime de colonisation" et une nouvelle étape de "l'annexion progressive de la Cisjordanie". L'accord israélien au projet "nécessite une reconnaissance urgente de l'Etat de Palestine", souligne le ministère palestinien.

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, une figure de l'extrême droite, avait appelé jeudi à accélérer sa mise en oeuvre et à annexer la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, en riposte aux annonces de plusieurs pays de leur intention de reconnaître un Etat de Palestine.

L'ONG israélienne anti-colonisation, La Paix maintenant, a mis en garde contre un "plan fatal pour l'avenir d'Israël et pour toute chance d'une solution à deux Etats".

Hors Jérusalem-est, occupée et annexée par Israël, quelque trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, aux côtés d'environ 500.000 Israéliens installés dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international.

La colonisation de la Cisjordanie, frontalière de la Jordanie, s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite, depuis 1967.

Elle s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, particulièrement depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël.

Les affrontements, parfois meurtriers, entre populations locales palestiniennes, armée et colons juifs s'y sont multipliés.

Les autorités israéliennes restreignent fortement les déplacements des Palestiniens de Cisjordanie, tributaires de permis pour franchir les points de contrôle et entrer dans Jérusalem-Est ou en Israël.

L'ONG Ir Amim, qui travaille sur les droits des Palestiniens, a estimé sur X que l'approbation de "E1 démontre à quel point Israël est déterminé à poursuivre ce que le ministre Smotrich a décrit comme un programme stratégique visant à enterrer la possibilité d'un Etat palestinien et à annexer effectivement la Cisjordanie".

Pour cette ONG, "il s'agit d'un choix délibéré d'Israël pour mettre en œuvre un régime d'apartheid". "Si la communauté internationale est sérieuse au sujet de la paix et d'un Etat palestinien, il est urgent de prendre des mesures efficaces pour empêcher Israël d'expulser les Palestiniens dans la zone E1 et de construire cette grande nouvelle colonie au cœur de la Cisjordanie", souligne-t-elle.


Le Liban plaide pour une prolongation du mandat de la force de paix de l'ONU

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
Short Url
  • L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat
  • La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait"

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a plaidé mardi pour une prorogation du mandat de la force de maintien de la paix de l'ONU dans le sud du Liban (Finul), en cours d'examen au Conseil de sécurité.

L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat.

La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait".

Selon plusieurs médias, Israël et les Etats-Unis s'opposent toutefois à l'extension du mandat de la mission déployée pour faire tampon à la frontière libanaise avec Israël depuis 1978.

Ces débats interviennent alors que les autorités libanaises se sont engagées à désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année, sous pression de Washington et dans le cadre de l'application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2024.

"Toute limitation temporelle du mandat de la Finul (...) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu'Israël continue d'occuper certaines portions du territoire libanais", a déclaré M. Aoun, selon un communiqué de la présidence.

Le Liban a "mené des contacts (...) afin de garantir la prorogation du mandat de la Finul".

Lors d'un entretien avec le commandant de la Finul, le général Diodato Abagnara, il a ajouté que ces efforts visaient à "préserver la sécurité et la stabilité dans le sud (du Liban), parallèlement au redéploiement de l'armée".

"Notre étroite coordination avec les forces armées libanaises demeure essentielle pour contribuer au rétablissement de la stabilité", a déclaré le général Abagnara sur X.

L'accord de cessez-le-feu prévoit que la formation chiite retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays, où l'armée libanaise et les Casques bleus doivent se déployer complètement.

Il prévoit également un retrait israélien de la zone, mais Israël, dont les forces ont connu plusieurs accrochages avec les Casques bleus, maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin.

Israël menace de lancer une nouvelle offensive militaire si le Hezbollah, soutenu par l'Iran, n'est pas désarmé.

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois.


Vladimir Poutine informe le prince héritier saoudien de ses entretiens avec Trump

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
Short Url
  • Le président russe a réitéré ses remerciements pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix

RIYAD : Le président russe Vladimir Poutine a informé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane des résultats de ses récents entretiens avec l’ancien président américain Donald Trump, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de cet échange téléphonique, Poutine a également réitéré ses remerciements et sa reconnaissance pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix.

Le prince héritier a de son côté réaffirmé le soutien continu du Royaume au dialogue diplomatique comme moyen de résoudre les différends internationaux.

Les deux dirigeants ont également évoqué les domaines de coopération existants entre le Royaume et la Russie, ainsi que les opportunités pour les renforcer davantage.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com