Le chef du Hezbollah s'engage à coopérer avec l'armée pour le respect du cessez-le-feu avec Israël

Une photo diffusée par la présidence iranienne montre le chef adjoint du Hezbollah libanais, Naim Qassem, lors d'une réunion avec le nouveau président iranien à Téhéran le 29 juillet 2024. (AFP)
Une photo diffusée par la présidence iranienne montre le chef adjoint du Hezbollah libanais, Naim Qassem, lors d'une réunion avec le nouveau président iranien à Téhéran le 29 juillet 2024. (AFP)
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Publié le Samedi 30 novembre 2024

Le chef du Hezbollah s'engage à coopérer avec l'armée pour le respect du cessez-le-feu avec Israël

  • Le chef du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, s'est engagé vendredi à coopérer avec l'armée libanaise, chargée de veiller au respect du cessez-le-feu avec Israël
  • La trêve, qui a mis fin à plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre les deux belligérants est déjà mise à l'épreuve

BEYROUTH: Le chef du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, s'est engagé vendredi à coopérer avec l'armée libanaise, chargée de veiller au respect du cessez-le-feu avec Israël, dans sa première intervention depuis son entrée en vigueur mercredi au Liban.

La trêve, qui a mis fin à plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre les deux belligérants est déjà mise à l'épreuve: l'armée israélienne a annoncé vendredi avoir mené une frappe aérienne contre le Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

"La coordination entre la résistance et l'armée libanaise sera de haut niveau pour appliquer les termes de l'accord" de cessez-le-feu, parrainé par Washington et Paris, a assuré Naïm Qassem dans un discours préenregistré.

Le plan prévoit le retrait dans un délai de 60 jours de l'armée israélienne du sud du Liban, où elle est entrée le 30 septembre, une semaine après avoir lancé une campagne de bombardements massifs contre le Hezbollah.

Le Hezbollah doit, lui, se replier jusqu'au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière, et démanteler son infrastructure militaire dans le sud, où seuls l'armée libanaise et les Casques bleus seront déployés.

"Que personne ne mise sur des problèmes ou un conflit" avec l'armée, a ajouté le chef du Hezbollah qui a récemment succédé à Hassan Nasrallah, tué par une frappe israélienne fin septembre dans son fief du sud de Beyrouth.

"La résistance sera prête à empêcher l'ennemi de tirer profit de la faiblesse du Liban avec nos partenaires (...) et en premier lieu l'armée", a-t-il poursuivi, s'engageant à contribuer à "renforcer les capacités défensives du Liban".

Naïm Qassem s'est aussi prévalu d'une "grande victoire" sur Israël, empêché "de détruire le Hezbollah, et d'annihiler la Résistance ou de l'affaiblir". Affaibli par l'opération israélienne, qui a notamment décimé sa direction, le mouvement armé et soutenu par l'Iran reste toutefois un acteur incontournable sur la scène politique libanaise.

- "Guerre intensive" -

"Il y a peu, des activités terroristes et le déplacement d'un lance-roquette mobile ont été détectés dans le sud du Liban", avait indiqué plus tôt l'armée israélienne, en publiant sur X une vidéo montrant une frappe sur un camion roulant lentement.

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a menacé jeudi d'une "guerre intensive" en cas de violation de la trêve, après une première frappe de l'armée sur une installation utilisée, selon elle, par le Hezbollah pour stocker des roquettes de moyenne portée.

L'armée libanaise, qui a commencé à déployer troupes et blindés dans le sud du pays, a accusé jeudi Israël d'avoir violé "à plusieurs reprises" l'accord.

Des soldats israéliens ont aussi ouvert le feu vendredi sur des habitants du sud du Liban lors de funérailles dans un village frontalier, selon l'agence de presse libanaise Ani.

L'armée israélienne a prévenu dès mercredi les habitants du Liban --dont 900.000 ont été déplacés en 13 mois d'hostilités-- rentrant chez eux dans le sud de rester à l'écart de ses positions. Elle a imposé jeudi un couvre-feu nocturne dans tout le secteur au sud du Litani, reconduit jusqu'à samedi matin.

Le président français Emmanuel Macron, dont le pays fournit, avec les Etats-Unis, un soutien à l'armée libanaise, a appelé à la cessation "immédiate" de toutes les "actions qui contreviennent" à la mise en oeuvre du cessez-le-feu, lors d'entretiens jeudi avec le Premier ministre libanais Najib Mikati et le président de la Chambre des députés Nabih Berri, un allié du Hezbollah.

- "Soutien à la Palestine" -

"Notre soutien à la Palestine ne s'arrêtera pas et se poursuivra par différents moyens", a par ailleurs assuré le chef du Hezbollah, sans plus de précision.

Le Hezbollah avait ouvert un front "de soutien" au Hamas contre Israël au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien.

La formation affirmait auparavant qu'elle ne cesserait ses attaques contre Israël --qui ont déplacé 60.000 habitants dans le nord du pays-- qu'avec la fin de la guerre à Gaza.

Selon les autorités libanaises, au moins 3.961 personnes ont été tuées depuis octobre 2023, la plupart depuis fin septembre. Du côté israélien, 82 militaires et 47 civils sont morts en 13 mois, selon les autorités.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.