Samas, de Zad Moultaka à l'IMA, pour crier la paix

Des visiteurs participent à une performance créée par l'artiste Zad Moultaka au Tunnel des Tuileries à Paris le 30 septembre 2016 dans le cadre du festival d'arts nocturnes « Nuit Blanche ».  (AFP)
Des visiteurs participent à une performance créée par l'artiste Zad Moultaka au Tunnel des Tuileries à Paris le 30 septembre 2016 dans le cadre du festival d'arts nocturnes « Nuit Blanche ». (AFP)
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Publié le Mardi 03 décembre 2024

Samas, de Zad Moultaka à l'IMA, pour crier la paix

  • Cette œuvre a été créée le 11 mai 2017 spécialement pour le pavillon du Liban à la Biennale de Venise 2017. Il s'agit d'une installation artistique, poétique et politique qui traverse l'histoire de la civilisation orientale
  • L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ?

PARIS: L'Institut du Monde Arabe accueillera, du 9 décembre 2024 au 6 avril 2025, une œuvre artistique créée par le compositeur et artiste plasticien libanais Zad Moultaka, intitulée "Shamash", en solidarité avec le peuple libanais.

Cette œuvre a été créée le 11 mai 2017 spécialement pour le pavillon du Liban à la Biennale de Venise 2017. Il s'agit d'une installation artistique, poétique et politique qui traverse l'histoire de la civilisation orientale et clame un appel urgent à la paix dans le monde d’aujourd’hui.

Zad Moultaka s’est inspiré du Code d’Hammurabi, gravé sur une stèle de basalte il y a 4 000 ans. "Shamash" est également le nom du dieu babylonien du Soleil, représenté sur cette stèle comme la source des lois et des civilisations.

L’œuvre se compose d’une structure visuelle et musicale monumentale : un moteur d’avion de chasse trône au centre de la salle, face à un mur recouvert de 150 000 pièces de monnaie libanaises réfléchissant la lumière. Comme la musique est un élément central de cette œuvre, une composition intitulée " Shamash A’tema" ("Soleil Obscur") est diffusée par des haut-parleurs. Cette pièce musicale mêle des extraits de lamentations sur la chute tragique de la ville sumérienne d’Ur et des textes originaux de Zad Moultaka, inspirés du modèle sumérien.

Zad Moultaka s’est inspiré du Code d’Hammurabi, gravé sur une stèle de basalte il y a 4 000 ans. "Shamash" est également le nom du dieu babylonien du Soleil, représenté sur cette stèle comme la source des lois et des civilisations.

L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ?

L’œuvre se divise en trois parties, alliant innovations sonores et expérience visuelle. Elle reflète le cycle infini de justice et de violence aveugle, qui semble inéluctable. L’artiste érige un temple hors du temps et refuse la tragédie actuelle du Moyen-Orient. Il questionne le sens de la justice dans le monde d’aujourd’hui et de demain, à une époque où le Moyen-Orient replonge dans une vague de violence intense, rappelant les lamentations d’Ur et les récits d’enfants emportés par l’eau et le feu.

L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ? Tous les éléments de l’œuvre invitent à réfléchir à cette question et nous placent au cœur d’un cycle de destruction et de reconstruction, traversé cependant par des rayons de lumière symbolisant l’espoir.

Dans ce sens, le moteur de l’avion de chasse capté par Zad Moultaka dans son œuvre transforme la guerre en une chanson.

qui est Zad moultaka

Issu du monde du théâtre contemporain, Zad Moultaka est compositeur et artiste plasticien. Il commence le piano et la peinture à l’âge de cinq ans, quitte le Liban pour Paris en 1984.

En 1989, il remporte le Premier Prix du Conservatoire National Supérieur de Paris. En 1993, il abandonne sa carrière internationale d’interprète pour se consacrer à la composition et aux arts plastiques.

Il poursuit une carrière réussie dans les arts visuels à travers les médias incluant installation, peinture, photographie et vidéo. Son travail a été exposé dans le monde entier.

En 2021, Moultaka est sélectionné par la Maison Louis Vuitton pour concevoir une malle à l’occasion des 200 ans de son fondateur. Beaucoup de ses œuvres ont été acquises par des collectionneurs privés et des institutions.

Formé à la discipline de l’écriture musicale occidentale mais lié naturellement à ses racines méditerranéennes, Zad Moultaka crée son propre langage musical.

Plusieurs opéras à son actif : Hercule, dernier acte, Festival Berlioz ; Hémon, Opéra national du Rhin, Strasbourg ; L’Orangeraie, Compagnie Lyrique de Création Chants Libres, Montréal ; Delirio, Deutsche Oper Berlin ainsi quedes commissions musicales pour Musicatreize, Marseille ; Ensemble Modern, Francfort ; Sveriges Radios Symfoniorchester, Stockholm ; Concertgebau Amsterdam...


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.