Censure : Barnier sonne l'alarme, sa succession est déjà dans tous les esprits

Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors de la séance de vote sur le projet de loi sur la sécurité sociale 2025 à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 2 décembre 2024. (Photo AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors de la séance de vote sur le projet de loi sur la sécurité sociale 2025 à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 2 décembre 2024. (Photo AFP)
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Publié le Mardi 03 décembre 2024

Censure : Barnier sonne l'alarme, sa succession est déjà dans tous les esprits

  • Michel Barnier a prévenu que la censure « rendrait tout plus difficile et plus grave ». Cette annonce a déjà avivé les spéculations sur sa succession à Matignon.
  • Le chef du gouvernement en sursis s'est invité à 20 heures sur TF1 et France 2, où il répondra en direct depuis Matignon aux questions d'Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau, ont annoncé les deux chaînes.

PARIS : Mardi, à la veille du vote d'une motion par la gauche et l'extrême droite qui peut faire tomber son gouvernement, Michel Barnier a prévenu que la censure « rendrait tout plus difficile et plus grave ». Cette annonce a déjà avivé les spéculations sur sa succession à Matignon.

L'ambiance agitée dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale quand le Premier ministre s'est exprimé avait aussi un parfum de fin de règne, au lendemain du déclenchement du 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale, qui a été suivi par le dépôt de plusieurs motions de censure.

Baroud d'honneur ou tentative ultime d'éviter la chute ? Le chef du gouvernement en sursis s'est invité à 20 heures sur TF1 et France 2, où il répondra en direct depuis Matignon aux questions d'Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau, ont annoncé les deux chaînes.

La conférence des présidents de groupe à l'Assemblée a fixé à mercredi 16 heures l'examen des motions de censure déposées par la gauche et le RN. Celle de la gauche, qui sera votée en premier, a toutes les chances d'être adoptée, le RN ayant annoncé la soutenir. En ajoutant leurs voix, la gauche et le RN peuvent réunir autour de 330 suffrages, soit largement plus que les 288 requis.

- « Trou noir » -

« Nous aurions probablement parfois pu faire mieux. Mais c'est aujourd'hui de votre responsabilité d'envoyer ce pays dans un trou noir », a lancé la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, aux députés, à l'unisson des ministres qui, dans les médias, ont multiplié les appels à la « responsabilité ».

« Est-ce que nous voulons vraiment le chaos ? Ou une crise économique qui toucherait les plus fragiles ? »
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a mis en garde : « Je fais même le pari qu'avec Michel Barnier, nous parviendrons à écarter la motion de censure. »

Mais pour la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot, « la chute de Barnier est actée ».

Nommé le 5 septembre, il aura tenu trois mois grâce au « soutien sans participation du RN » et, « ce qui le fera tomber, c'est justement que le RN aura cessé de le soutenir », a souligné le député PS Arthur Delaporte.

Lundi, le Premier ministre a sans surprise engagé la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été « au bout du dialogue » avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national.

- « Sans plan derrière » -

Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti à la flamme n'auront toutefois pas suffi : « Censurer ce budget est, hélas, le seul moyen que nous offre la Constitution pour protéger les Français d'un budget dangereux, injuste et punitif », a justifié mardi Marine Le Pen sur X.

« Je ne croyais pas qu'elle oserait », a lâché le Premier ministre lundi après une conversation téléphonique avec la cheffe de file des députés RN, bien décidée à voter la censure malgré les multiples concessions obtenues, a raconté mardi un président de groupe du bloc central.

« C'est le RN qui a obtenu le plus de gains politiques », mais Mme Le Pen « préfère les sacrifier sur le dos des Français » et « sans plan derrière », déplore-t-on dans l'entourage de M. Barnier. Elle aurait un agenda personnel, ajoute-t-on de même source, dans une allusion au procès des assistants du RN au Parlement européen, où Marine Le Pen risque l'inéligibilité.

L'adoption d'une telle motion constituerait une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Le gouvernement Barnier deviendrait alors le plus court de l'histoire de la Ve République.

Si l'exécutif tombait, la France s'enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin.

- Spéculations -

Face aux incertitudes, les taux d'intérêt auxquels emprunte la France se sont tendus sur les marchés financiers. Mais la Bourse de Paris évoluait en hausse mardi, les investisseurs se focalisant pour le moment sur les avantages d'un statu quo budgétaire en cas de censure.

L'Élysée n'a fait aucun commentaire sur la nouvelle donne politique, alors qu'Emmanuel Macron est en visite d'État de trois jours à Ryad. Mais c'est bien le chef de l'État qui aura rapidement la main car, si le scénario d'une censure se confirme, il devra nommer un nouveau Premier ministre.

Les spéculations vont déjà bon train sur les successeurs potentiels de Michel Barnier, parmi lesquels le ministre des Armées Sébastien Lecornu ou le centriste François Bayrou dans le camp présidentiel.

L'équation reste toutefois la même à l'Assemblée : aucune configuration ne semble promettre une majorité pour faire adopter un budget pour 2025.

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a appelé Emmanuel Macron à nommer un « Premier ministre de gauche » capable de faire des compromis avec le bloc central, se disant prêt à prendre ses responsabilités à Matignon et rejetant les appels à la démission du chef de l'État lancés par Jean-Luc Mélenchon.


Des drapeaux palestiniens au fronton des mairies lundi, malgré la mise en garde de Beauvau

"Il ne s'agit pas d'un acte militant de longue durée", mais un "choix" fait au moment où le président Emmanuel Macron doit officialiser la reconnaissance par la France de l'Etat de Palestine lors d'une Assemblée générale de l'ONU, fait valoir auprès de l'AFP le maire socialiste de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Mathieu Hanotin. (AFP)
"Il ne s'agit pas d'un acte militant de longue durée", mais un "choix" fait au moment où le président Emmanuel Macron doit officialiser la reconnaissance par la France de l'Etat de Palestine lors d'une Assemblée générale de l'ONU, fait valoir auprès de l'AFP le maire socialiste de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Mathieu Hanotin. (AFP)
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  • "Il ne s'agit pas d'un acte militant de longue durée", mais un "choix" fait au moment où le président Emmanuel Macron doit officialiser la reconnaissance par la France de l'Etat de Palestine lors d'une Assemblée générale de l'ONU
  • Dans les Pyrénées-Atlantiques, le maire communiste de Mauléon-Licharre, 3.000 habitants, qui avait affiché un drapeau palestinien dès vendredi, l'a en revanche retiré samedi après saisine de la justice administrative par le préfet

PARIS: Plusieurs maires ont maintenu leur intention de faire flotter lundi le drapeau palestinien au fronton de leur hôtel de ville, en même temps que la France doit reconnaître ce nouvel Etat, faisant fi des mises en garde de Bruno Retailleau et de premières décisions de justice.

A Malakoff, la maire PCF Jacqueline Belhomme a décidé de ne pas retirer le drapeau "avant mardi", malgré une injonction du tribunal administratif de Cergy-Pontoise, sur recours du préfet des Hauts-de-Seine. Ce dernier a de nouveau saisi la juridiction et réclame cette fois une "astreinte financière".

La bannière rouge, noire, blanche et verte devrait être exhibée au fronton d'autres mairies de la banlieue parisienne, telles Nanterre, Bagneux, Gennevilliers, Ivry-sur-Seine ou Corbeil-Essonnes.

"Il ne s'agit pas d'un acte militant de longue durée", mais un "choix" fait au moment où le président Emmanuel Macron doit officialiser la reconnaissance par la France de l'Etat de Palestine lors d'une Assemblée générale de l'ONU, fait valoir auprès de l'AFP le maire socialiste de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Mathieu Hanotin.

Ce dernier suit ainsi une consigne donnée par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à l'instar du maire de la commune voisine de Saint-Ouen, Karim Bouamrane - qui entend également déployer le drapeau israélien -, et des premiers magistrats de Lille Arnaud Deslandes, ou de Nantes Johanna Rolland.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, le maire communiste de Mauléon-Licharre, 3.000 habitants, qui avait affiché un drapeau palestinien dès vendredi, l'a en revanche retiré samedi après saisine de la justice administrative par le préfet.

Car le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a donné consigne aux préfets dès la fin de semaine de faire respecter un "principe de neutralité des services publics", d'ailleurs reprise par le juge administratif de Cergy-Pontoise pour motiver sa décision.

"L'Etat non seulement ne demande pas le pavoisement, mais demande le non-pavoisement", a insisté samedi le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Hugues Moutouh.

Si le centre, la droite et l'extrême droite se rangent derrière la doctrine de Beauvau, la question divise à gauche: à Créteil, pas de drapeau au fronton de l'hôtel de ville, le maire socialiste Laurent Cathala estimant que "la première de ses responsabilités doit être de préserver la cohésion sociale au sein de la commune".

A Brest, la mairie qui arbore le drapeau ukrainien depuis 2022 a choisi d'illuminer lundi le bâtiment aux couleurs de la Palestine.

Benoît Payan, à la tête d'une majorité de gauche à Marseille, a pour sa part promis de poser lundi "un acte fort", sans en préciser la teneur. Mais sans pavoisement de drapeau.


La France et d'autres pays doivent reconnaître l'Etat de Palestine lundi à l'ONU

La France et plusieurs autres pays doivent reconnaître lundi l'Etat de Palestine, tentant de mettre un peu plus la pression sur Israël à l'ouverture de la grand-messe annuelle de l'ONU à New York qui sera dominée par la guerre à Gaza. (AFP)
La France et plusieurs autres pays doivent reconnaître lundi l'Etat de Palestine, tentant de mettre un peu plus la pression sur Israël à l'ouverture de la grand-messe annuelle de l'ONU à New York qui sera dominée par la guerre à Gaza. (AFP)
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  • Les Palestiniens "veulent une nation, ils veulent un Etat et nous ne devons pas les pousser vers le Hamas. Si nous ne leur offrons pas de perspective politique et une telle reconnaissance (...), ils seront coincés avec le Hamas comme unique solution"
  • "Si nous voulons isoler le Hamas, le processus de reconnaissance et le plan de paix qui l'accompagne est une précondition"

NATIONS-UNIES: La France et plusieurs autres pays doivent reconnaître lundi l'Etat de Palestine, tentant de mettre un peu plus la pression sur Israël à l'ouverture de la grand-messe annuelle de l'ONU à New York qui sera dominée par la guerre à Gaza.

Cette reconnaissance à la portée essentiellement symbolique, prévue lors d'un sommet qu'organisent la France et l'Arabie saoudite sur l'avenir de la solution à deux Etats, israélien et palestinien vivant côte à côte en paix et sécurité, est l'aboutissement d'un processus de plusieurs mois pour lequel Emmanuel Macron a bataillé ferme.

Il a permis l'adoption par l'écrasante majorité de l'Assemblée générale de l'ONU d'un texte qui soutient un futur Etat palestinien, excluant sans équivoque le mouvement islamiste Hamas. Une condition exigée par de nombreux pays occidentaux.

Les Palestiniens "veulent une nation, ils veulent un Etat et nous ne devons pas les pousser vers le Hamas. Si nous ne leur offrons pas de perspective politique et une telle reconnaissance (...), ils seront coincés avec le Hamas comme unique solution", a justifié dimanche le président français dans l'émission Face the Nation sur CBS.

"Si nous voulons isoler le Hamas, le processus de reconnaissance et le plan de paix qui l'accompagne est une précondition", a-t-il ajouté.

Avant même cette réunion à l'ONU, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal ont formellement reconnu dimanche l'Etat palestinien.

Cela porte désormais à au moins 145, sur 193 Etats membres de l'ONU, le nombre de pays reconnaissant l'Etat palestinien, selon les vérifications et le décompte de l'AFP. Cela ne change pas le statut d'observateur des Palestiniens à l'ONU, dont l'adhésion pleine et entière a été bloquée par les Etats-Unis.

Plusieurs autres pays devraient rejoindre le mouvement lundi avec, outre la France, Andorre, Belgique, Luxembourg, Malte et Saint-Marin, selon la présidence française.

Ces annonces interviennent alors que l'armée israélienne a intensifié son offensive à Gaza, déclenchée par une attaque meurtrière du Hamas en 2023, et que la pression s'accentue sur Israël face à la situation humanitaire désastreuse dans le territoire palestinien assiégé.

"Effacement" des Palestiniens 

Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui doit s'exprimer lundi au sommet par vidéo car privé de visa par les Etats-Unis, a salué les nouvelles reconnaissances comme "un pas important et nécessaire vers la concrétisation d'une paix juste et durable".

Mais certains diplomates craignent des représailles israéliennes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété dimanche qu'il n'y aura pas d'Etat palestinien et menacé d'étendre la colonisation en Cisjordanie, tandis que deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, appelaient à l'annexion de ce territoire palestinien occupé.

Mais "nous ne devons pas nous sentir intimidés par le risque de représailles, parce que, quoi que nous fassions, ces actions vont continuer", a insisté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dans un entretien à l'AFP, en référence à la guerre à Gaza et à "l'annexion insidieuse de la Cisjordanie".

Dans ce contexte, le discours de Benjamin Netanyahu à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU vendredi est très attendu, tout comme celui de Donald Trump mardi alors que les Etats-Unis, principal allié d'Israël, se sont clairement opposés à ce processus de reconnaissance, ne jugeant pas l'Autorité palestinienne comme un partenaire crédible pour la paix.

Le département d'Etat a critiqué dimanche des annonces "pour la galerie", disant "privilégier une diplomatie sérieuse".

Pour Max Rodenbeck, de l'International Crisis Group, tout effort diplomatique pour soutenir les droits des Palestiniens est "bienvenu", mais sans "mesures concrètes" pour les accompagner, ces reconnaissances risquent de "distraire de la réalité, qui est l'effacement accéléré de la vie des Palestiniens sur leur terre natale".

L'attaque du 7-Octobre 2023 contre Israël par le Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon des données officielles.

Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, les représailles israéliennes ont coûté la vie à 65.062 Palestiniens, en majorité des civils, dans la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.

Si la guerre à Gaza risque d'éclipser de nombreuses autres crises à travers le monde cette semaine à l'ONU, quelques dossiers devraient quand même réussir à se faire une place, comme les négociations sur le nucléaire iranien, ou la guerre en Ukraine et les risques dans le reste de la région, avec dès lundi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'incursion d'avions russes dans l'espace aérien de l'Estonie.

 


Paris : deuxième édition du Prix international UNESCO-Al-Fozan pour la recherche scientifique

L’UNESCO et la Fondation Abdullah Al-Fozan ont dévoilé ce vendredi les lauréats de la deuxième édition du « Prix international UNESCO Al-Fozan », lors d’une cérémonie organisée au siège de l’organisation à Paris.
L’UNESCO et la Fondation Abdullah Al-Fozan ont dévoilé ce vendredi les lauréats de la deuxième édition du « Prix international UNESCO Al-Fozan », lors d’une cérémonie organisée au siège de l’organisation à Paris.
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  • L’UNESCO et la Fondation Abdullah Al-Fozan ont remis le Prix international UNESCO Al-Fozan à cinq jeunes chercheurs en STEM originaires des cinq régions du monde, lors d'une cérémonie à Paris
  • Ce prix biennal, doté de 250 000 dollars, vise à promouvoir l'excellence scientifique, l'enseignement des disciplines STEM, et l’innovation parmi les jeunes talents internationaux

PARIS: L’UNESCO et la Fondation Abdullah Al-Fozan ont dévoilé ce vendredi les lauréats de la deuxième édition du « Prix international UNESCO Al-Fozan », lors d’une cérémonie organisée au siège de l’organisation à Paris.

La remise des prix s’est tenue en présence du ministre saoudien de l’Investissement, Khalid Al-Faleh, de l’ambassadeur du Royaume en France, Fahd Al-Ruwaili, du délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’UNESCO, le Dr Abdullilah Al-Tokhais, ainsi que du fondateur du prix, Abdullah Al-Fozan.

Assistait également à la cérémonie, Simona-Mirela Miculescu, présidente de la Conférence générale de l’UNESCO, Vera Khoury Lacoeuilhe, présidente du Conseil exécutif de l’organisation, et Lidia Brito, directrice générale adjointe de l’UNESCO, ainsi qu’un florilège de personalités diplomatiques et scientifiques.

Le prix qui récompense cinq jeunes chercheurs en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM), des cinq régions du monde, à été attribué cette année à trois jeunes chercheuses et deux chercheurs.

Les lauréats sont: la chercheuse marocaine Mounia Laasiri (région arabe), pour son travail dans le domaine de la physique des particules, la chercheuse chypriote Kyriaki Michaelidou (région Europe et Amérique du Nord) pour ses travaux sur l’épidémiologie génétique du cancer, la chercheuse péruvienne Rosa Vásquez (région Amérique Latine et Caraïbes) pour la science et la protection de l’environnement en Amazonie.

Récompensé également, le chercheur chinois Lijing Cheng (région Asie-Pacifique), pour ses travaux dans le domaine des sciences du climat, ainsi que le chercheur namibien Ndawdika Mulundilini (région Afrique), pour ses recherches dans le domaine des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM).

En plus de la reconnaissance internationale, les cinq lauréats reçoivent une dotation financière dont la valeur totale s’élève à 250 000 dollars, à partager

Dans son allocution, l’ambassadeur Al-Tokhais a souligné que « ce prix incarne la vision du Royaume d’Arabie saoudite en matière de soutien à l’innovation, à l’éducation et à l’autonomisation des jeunes, grâce à un partenariat stratégique avec l’UNESCO et à l’initiative de la Fondation Abdullah Al-Fozan ».

Le fondateur du prix, Abdullah Al-Fozan, a pour sa part exprimé sa gratitude envers les autorités saoudiennes et l’UNESCO, saluant un partenariat « exemplaire » qui permet de célébrer les chercheurs de demain et d’attirer les talents émergents.

Il a également félicité les lauréats, louant « leur créativité et leur leadership dans l’exploration des horizons du futur », et leur a souhaité « une carrière jalonnée de succès et d’innovations ».

Créé en octobre 2021, le Prix international UNESCO Al-Fozan est la première récompense mondiale attribuée par l’UNESCO à l’initiative du Royaume d’Arabie saoudite, avec pour objectif d’encourager l’excellence scientifique des jeunes chercheurs issus des cinq régions de l’organisation.

Au-delà de la reconnaissance académique, le prix entend promouvoir l’enseignement des disciplines STEM, développer les compétences nécessaires aux métiers de demain, renforcer la coopération scientifique internationale et contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable.

Le prix, attribué tous les deux ans par un jury international composé de cinq experts de renom, met en lumière la contribution des jeunes scientifiques au progrès de leurs sociétés et à l’enrichissement du savoir mondial.