Macron de retour à Paris après la visite d’Al Ula, fleuron de la coopération franco-saoudienne

C’est un chantier XXL, que le président français a visité, en se rendant sur le fameux site archéologique d’AlUla (au Nord-Ouest de l’Arabie Saoudite) développé conjointement entre la Commission royale saoudienne pour AlUla, et l’Agence française pour AlUla, Afalula. (AFP)
C’est un chantier XXL, que le président français a visité, en se rendant sur le fameux site archéologique d’AlUla (au Nord-Ouest de l’Arabie Saoudite) développé conjointement entre la Commission royale saoudienne pour AlUla, et l’Agence française pour AlUla, Afalula. (AFP)
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Publié le Mercredi 04 décembre 2024

Macron de retour à Paris après la visite d’Al Ula, fleuron de la coopération franco-saoudienne

  • Arrivé sur le site, à l’issue de sa première visite d’Etat dans le royaume, entamée le lundi 2 décembre, le président a voulu marquer sa volonté d’élargir cette coopération en y ajoutant un élément nouveau, qui est le le déploiement d'une offre culturelle
  • Le président Macron a par la suite fait le tour de certains points de fouilles archéologiques avant de prendre un thé accompagné de figues aux fromages offerts par un comité d’accueil local

PARIS: C’est un chantier XXL, que le président français a visité, en se rendant sur le fameux site archéologique d’AlUla (au Nord-Ouest de l’Arabie Saoudite) développé conjointement entre la Commission royale saoudienne pour AlUla, et l’Agence française pour AlUla, Afalula.

Fleuron de la coopération franco-saoudienne depuis son lancement en 2018, le développement d’AlUla, une oasis située au Nord-Ouest de l'Arabie saoudite, ne cesse de se renouveler et de se diversifier.

Arrivé sur le site, à l’issue de sa première visite d’Etat dans le royaume, entamée le lundi 2 décembre, le président a voulu marquer sa volonté d’élargir cette coopération en y ajoutant un élément nouveau, qui est le le déploiement d'une offre culturelle et artistique.

Accompagné de plusieurs de ses ministres, dont le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot et la ministre de la Culture Rachida Dati, le président français a mis à l’honneur la connivence et la complicité franco-saoudienne sur ce site dans les domaines culturels, artistiques, historiques et archéologique et écologiques.

Pour cette mission, il a choisi l’ancienne présidente du château de Versailles Catherine Pégard, qui occupe depuis le 1er octobre précédent le poste de directrice du développement culturel à Afalula, agence présidée par l’ancien ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Cet aspect est nettement mis en avant au cours de cette visite, où il a assisté à la pose de la première pierre de la Villa Hégra, une résidence d’artiste et une pépinière d’échange du savoir faire culturel et artistique qui est au cœur de la relation culturelle et historique franco-saoudienne.

Le président Macron a par la suite fait le tour de certains points de fouilles archéologiques avant de prendre un thé accompagné de figues aux fromages offerts par un comité d’accueil local.

La tournée s’est poursuivie par un arrêt sur les vestiges d’un système pour la préservation des ressources hydrauliques, et un cimetière tous deux « nabatéens » du nom des habitants de la région, puis une visite au centre culturel de Marsha qui accueille une exposition consacrée au développement de la région. 

En plus du dialogue culturel, le président a également tenu en accord avec le prince héritier Mohamed Ben Salman, à mettre l’accent sur le développement durable, la lutte contre les phénomènes climatiques et la préservation de l'environnement, dans une zone désertique, où les questions liées à la ressource en eau, et à la façon de consommer et de produire l'énergie doivent être au centre de toutes les attentions.

Autre élément important dans le cadre de cette coopération, l’attention accordée aux communautés locales en termes de création d'emplois, l'objectif étant de ne pas couper le développement du site de la vie de sa population locale.

Bien au contraire, les habitants de l’oasis au nombre 45 à 50 milles personnes qui vivent devront être impliqués dans tous les aspects de son développement, avec l’ambition d'augmenter cette population les années qui viennent, pour atteindre environ 150 milles personnes. 

Accompagné de plusieurs de ses ministres, dont le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot et la ministre de la Culture Rachida Dati, le président français a mis à l’honneur la connivence et la complicité franco-saoudienne sur ce site dans les domaines culturels, artistiques, historiques et archéologique et écologiques, avec le vœu d’étendre cette connivence aux autres domaines d’intérêts communs, entre les deux pays.


Dix passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche

Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
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  • Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés
  • La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche

LILLE: Dix hommes, dont huit Afghans, sont jugés à partir de lundi à Lille pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d'une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.

Parti entre 1H00 et 1H30 du matin dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le canot, qui transportait en majorité des migrants afghans, avait fait naufrage à quelques kilomètres des côtes anglaises.

Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés.

La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche.

Selon les éléments de l'enquête, alors que les migrants gonflaient le bateau avant le départ, plusieurs ont entendu une détonation, synonyme selon eux de crevaison. Les passeurs leur ont dit de ne pas s'en faire et qu'il s'agissait du seul bateau disponible pour eux.

D'après les témoignages des rescapés, il n'y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde et aucune des personnes décédées n'en portait un. La température était glaciale et la mer très agitée.

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation, jusqu'à atteindre les genoux des passagers. Paniqués, ils se sont mis debout pour tenter de faire signe à un bateau. Mais le fond du canot, peu solide, a ployé sous leur poids et celui de l'eau, et tous se sont retrouvés à l'eau.

Neuf des prévenus sont jugés, jusqu'à vendredi, pour homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité, deux d'entre eux le sont pour blanchiment, tous pour aide au séjour irrégulier. Huit sont afghans, un syrien, un irakien.

Certains des prévenus sont soupçonnés d'avoir recruté des passeurs et assuré la logistique auprès des passagers, d'autres d'avoir géré l'organisation sur le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivaient les migrants avant leur tentative de traversée, toujours selon les éléments de l'enquête. D'autres encore sont jugés pour s'être occupés du transport des migrants vers la plage et de la mise à l'eau du canot, et deux pour avoir collecté une partie des paiements.

Le mineur sénégalais qui pilotait le canot est, lui, inculpé dans le cadre d'une procédure au Royaume-Uni.

Apparu en 2018, le phénomène des traversées de la Manche en petites embarcations est à l'origine de nombreux naufrages, le plus meurtrier ayant coûté la vie à 27 personnes en novembre 2021.

Depuis le début de l'année, au moins 15 migrants sont morts dans la Manche, bras de mer parmi les plus fréquentés du monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. En 2024, 78 étaient morts ainsi, un record.


Légion d'honneur, Sarkozy « prend acte », rappelant que la CEDH doit encore examiner son recours

La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
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  • L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 
  • Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain.

PARIS : L'ancien président Nicolas Sarkozy a « pris acte » dimanche de son exclusion de la Légion d'honneur et rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l'affaire des écoutes, a indiqué son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le grand chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle », a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'État « a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République ».

L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 

« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur ; l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a assuré Patrice Spinosi.

Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

« Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant « acte » elle aussi de cette décision « automatique qui fait partie du code de la Légion d’Honneur ».

« Le président Sarkozy a été là pour la France à des moments extrêmement compliqués », a-t-elle déclaré, se disant « un peu réservée non pas sur la règle, mais sur ce qu’elle entraîne comme comparaison ».

« C'est une règle, mais c'est aussi une honte », a déploré sur franceinfo Othman Nasrou, le nouveau secrétaire général de LR et proche de Bruno Retailleau, apportant son « soutien et son respect » à l'ex-président.

À gauche, le député écologiste Benjamin Lucas s'est félicité de la décision, appelant sur X à ce que « la République prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité ».


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
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  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».