Le Festival International du Film de la Mer Rouge fait briller Djeddah

Présence remarquée de Georgina Rodriguez, mannequin installée à Riyad et compagne de l'icône d'Al-Nassr Cristiano Ronaldo. (Photo AN/Hashim Nadeem)
Présence remarquée de Georgina Rodriguez, mannequin installée à Riyad et compagne de l'icône d'Al-Nassr Cristiano Ronaldo. (Photo AN/Hashim Nadeem)
Un parterre de stars internationales illumine la nouvelle édition du festival saoudien (Photo AN/Hashim Nadeem)
Un parterre de stars internationales illumine la nouvelle édition du festival saoudien (Photo AN/Hashim Nadeem)
Un parterre de stars internationales illumine la nouvelle édition du festival saoudien (Photo AN/Hashim Nadeem)
Un parterre de stars internationales illumine la nouvelle édition du festival saoudien (Photo AN/Hashim Nadeem)
Un parterre de stars internationales illumine la nouvelle édition du festival saoudien (Photo AN/Hashim Nadeem)
Un parterre de stars internationales illumine la nouvelle édition du festival saoudien (Photo AN/Hashim Nadeem)
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Publié le Vendredi 06 décembre 2024

Le Festival International du Film de la Mer Rouge fait briller Djeddah

  • Le cinéma mondial s'est donné rendez-vous à Djeddah jeudi soir pour l'ouverture du Festival International du Film de la Mer Rouge

DJEDDAH: Le cinéma mondial s'est donné rendez-vous à Djeddah jeudi soir pour l'ouverture du Festival International du Film de la Mer Rouge, qui inaugure cette année son nouveau quartier général sur la Place de la Culture d'Al-Balad.

Cette quatrième édition marque un tournant avec un déploiement impressionnant de stars internationales. 

Catherine Zeta-Jones et Michael Douglas ont fait sensation sur le tapis rouge, accompagnés d'Emily Blunt, Cynthia Erivo et l'oscarisée Michelle Yeoh. Bollywood n'était pas en reste avec la présence remarquée d'Aamir Khan et Kareena Kapoor, tandis que Vin Diesel, Will Smith et Georgina Rodriguez créaient la surprise.

Le festival prend une nouvelle dimension avec la présidence du jury confiée à Spike Lee, le réalisateur iconique de "Malcolm X" et "BlacKkKlansman". "Je viens découvrir des films de jeunes réalisateurs talentueux. Il est crucial de soutenir cette nouvelle génération dans son besoin de raconter ses histoires", a-t-il déclaré à Arab News, alors que Catherine Zeta-Jones et Michael Douglas arrivaient derrière lui.

"Nous l'avons toujours appelée la mariée de la mer rouge, et aujourd'hui ce lieu historique accueille enfin ses hôtes de marque", s'est ému l'acteur saoudien Khaled Yeslam lors de son passage sur le tapis rouge. Et d'ajouter avec fierté : "En tant que Saoudien, voir ces stars mondiales fouler le sol de notre ville est un moment d'une portée exceptionnelle."

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Le couple mythique d'Hollywood, Michael Douglas et Catherine Zeta-Jones, illumine le tapis rouge. (Photo AN/Hashim Nadeem)

Moment fort de la soirée, Emily Blunt, star de "The Fall Guy, a reçu un hommage des mains de Michelle Yeoh.  L'actrice britannique est montée sur scène dans une robe étincelante pour déclarer : "Nous débordons d'histoires à partager. "Je suis profondément reconnaissante d'être ici", a souligné l'actrice britannique, visiblement émue. La cérémonie d'ouverture a également mis à l'honneur Viola Davis et la star égyptienne Mona Zaki.

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L'étoile de "Wicked", Cynthia Erivo, parmi les nombreuses personnalités ayant foulé le tapis rouge de Djeddah. (Photo AN/Hashim Nadeem)

La cérémonie d'ouverture a présenté "The Tale of Daye's Family" du réalisateur égyptien Karim El Shenawy, qui raconte l'histoire d'un garçon nubien albinos de 11 ans confronté à l'adversité en raison de son apparence.

Le festival, qui se poursuit jusqu'au 14 décembre sous le thème "La Nouvelle Maison du Cinéma", propose une sélection de 120 films issus de 81 pays. Son nouveau site, doté de cinq salles dédiées et d'un grand auditorium, accueillera projections et rencontres avec les célébrités.

La programmation s'annonce riche avec notamment "Better Man", biopic sur Robbie Williams qui clôturera le festival. "Modi, Three Days on the Wing of Madness" de Johnny Depp, soutenu par la Fondation du Film de la Mer Rouge, bénéficiera d'une projection de gala dans le cadre de la programmation internationale.

Le festival dévoile une sélection d'exception avec notamment la comédie "A Sudden Case of Christmas" de Peter Chelsom portée par Danny Devito, le très attendu "Maria" où Pablo Larrain dirige Angelina Jolie dans la peau de la diva Maria Callas, et l'hommage "Monsieur Aznavour" où Tahar Rahim prête ses traits au chanteur légendaire. La programmation compte aussi le documentaire "My Way" narré par Jane Fonda et le drame "We Live in Time" avec le duo Florence Pugh-Andrew Garfield.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.