Trump appelle à un « cessez-le-feu immédiat » en Ukraine

Cette photo prise et diffusée par le service de presse de la présidence ukrainienne le 7 décembre 2024 montre le président français Emmanuel Macron (C), le président élu des États-Unis Donald Trump (G) et le président ukrainien Volodymyr Zelensky posant avant une réunion au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 7 décembre 2024. . (Photo AFP)
Cette photo prise et diffusée par le service de presse de la présidence ukrainienne le 7 décembre 2024 montre le président français Emmanuel Macron (C), le président élu des États-Unis Donald Trump (G) et le président ukrainien Volodymyr Zelensky posant avant une réunion au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 7 décembre 2024. . (Photo AFP)
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Publié le Dimanche 08 décembre 2024

Trump appelle à un « cessez-le-feu immédiat » en Ukraine

  • Dimanche, le président américain élu Donald Trump a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et à des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine, dans lequel des centaines de milliers de personnes sont mortes « inutilement », selon lui.
  • Dans son message, Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a également assuré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky « aimerait conclure un accord » pour mettre fin à la guerre.

PARIS : Dimanche, le président américain élu Donald Trump a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et à des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine, dans lequel des centaines de milliers de personnes sont mortes « inutilement », selon lui.

« Il devrait y avoir un cessez-le-feu immédiat et des négociations devraient commencer. Trop de vies ont été perdues en vain, trop de familles ont été détruites, et si ça continue, cela pourrait prendre une autre dimension, bien pire », a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.

Selon lui, l'Ukraine a perdu « inutilement » 400 000 soldats et « bien plus de civils », tandis que « 600 000 soldats russes sont blessés ou morts, dans une guerre qui n'aurait jamais dû commencer et qui pourrait durer éternellement ».

Dimanche, le ministère russe de la Défense a annoncé que Moscou avait abattu 46 drones ukrainiens dans les régions frontalières et du sud de la Russie durant la nuit.

Par ailleurs, Moscou a également annoncé dimanche la prise du village de Blahodatne dans l'est de l'Ukraine, confirmant l'avancée progressive des troupes russes sur le front est ces derniers mois.

Dans son message, Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a également assuré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky « aimerait conclure un accord » pour mettre fin à la guerre.

« Zelensky et l'Ukraine aimeraient conclure un accord et mettre fin à cette folie », a-t-il écrit à la suite de sa rencontre à Paris, samedi, avec M. Zelensky pour la première fois depuis son élection, et ce, sous les auspices du président français Emmanuel Macron.

- « Temps d'agir » -

« Je connais bien Vladimir (Poutine, ndlr). Il est temps d'agir. La Chine peut aider. Le monde attend ! », a ajouté M. Trump.

La victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine de novembre a jeté le doute sur l'avenir du soutien des États-Unis à l'Ukraine dans son conflit contre la Russie, alors que les délais pour fournir les milliards de dollars d'aide déjà budgétisés avant l'investiture du républicain sont comptés.

Samedi, le ministère américain de la Défense a annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, d'un montant de 988 millions de dollars.

Donald Trump s'est montré très critique à l'égard des milliards de dollars débloqués par les États-Unis pour l'Ukraine au cours des derniers mois. Le président élu a affirmé à plusieurs reprises qu'il comptait marquer une nette différence avec la politique d'appui massif à Kiev menée par Joe Biden lors de la guerre provoquée par l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

Il a également promis de mettre fin au conflit, sans jamais expliquer comment il comptait procéder.

Les alliés européens de l'Ukraine craignent pour leur part un désengagement des États-Unis dans ce conflit, voire des pressions américaines pour un accord au détriment de Kiev.

Volodymyr Zelensky, qui veut aborder une éventuelle négociation de paix avec la Russie en position de force et avec des garanties de sécurité suffisantes, a insisté samedi lors de sa rencontre avec M. Trump sur la nécessité de conclure une « paix juste ».

« Nous voulons tous que cette guerre se termine aussi tôt que possible et de manière juste », a-t-il commenté sur les réseaux sociaux à l'issue de la réunion tripartite, précisant que les trois dirigeants étaient « convenus de continuer à travailler ensemble ».

Emmanuel Macron a quant à lui réagi sur X en déclarant : « Poursuivons l'action commune pour la paix et la sécurité. »

Alors que l'Ukraine se bat depuis près de trois ans contre l'invasion russe avec l'aide des pays occidentaux, cette rencontre revêtait une importance cruciale pour Volodymyr Zelensky, qui n'avait eu qu'une brève discussion téléphonique avec Donald Trump depuis l'élection de ce dernier, le 5 novembre.

Samedi, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a souligné que la tâche de l'administration Biden avait consisté à mettre l'Ukraine dans la position la plus forte possible sur le champ de bataille et dans la position la plus forte possible à la table des négociations.


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.


L'UE appelle les 27 à scruter les investissements des entreprises à l'étranger pour endiguer les fuites de technologies

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  • La Commission européenne a recommandé aux États membres de l'UEd'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies
  • Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers »

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé mercredi aux États membres de l'UE d'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies dans trois secteurs clés : les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et le quantique.

Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers » dans ces trois domaines.

La Commission ne mentionne pas l'invasion russe en Ukraine, la concurrence de la Chine ou l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, mais le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, évoque le contexte « géopolitique » et les « risques potentiels » qu'il peut entraîner.

« L'objectif est d'empêcher les investissements sortants de l'UE d'avoir une incidence négative sur la sécurité économique de l'Union en veillant à ce que des technologies et un savoir-faire essentiels ne tombent pas entre de mauvaises mains », a expliqué la Commission.

Le réexamen demandé par Bruxelles « doit durer 15 mois et couvrir les transactions en cours et passées, en remontant jusqu'au 1^(er) janvier 2021 ».

Les États membres sont invités à fournir un premier rapport d'avancement pour le 15 juillet, puis un rapport complet sur les risques identifiés pour le 31 mars 2026.

La souveraineté industrielle est au cœur du nouveau mandat de l'exécutif européen, dans le sillage du rapport de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien Premier ministre italien, qui doit être publié en 2024.

L'Europe accuse un retard économique par rapport aux États-Unis et accroît sa dépendance envers la Chine, a-t-il mis en garde.