Les démocrates passent à l'action pour tenter d'évincer Trump du pouvoir

Donald Trump, actuel président des Etats-Unis en fin de mandat. (AFP)
Donald Trump, actuel président des Etats-Unis en fin de mandat. (AFP)
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Publié le Lundi 11 janvier 2021

Les démocrates passent à l'action pour tenter d'évincer Trump du pouvoir

  • Un président «dérangé», une «menace imminente» contre la démocratie américaine: même si la fin de son mandat est toute proche, les démocrates sont décidés à agir pour précipiter sa sortie, après les événements du Capitole qui ont fait 5 morts
  • Dès l'ouverture de la séance, à 11H00 (16H00 GMT), deux actions se préparent à la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates

WASHINGTON : Les démocrates passent à l'action lundi au Congrès dans le but d'obtenir le départ de Donald Trump de la Maison Blanche à neuf jours de la fin de son mandat, une sanction qui resterait dans l'Histoire des Etats-Unis et pourrait hypothéquer son avenir politique.

Un président «dérangé», une «menace imminente» contre la démocratie américaine: même si la fin de son mandat est toute proche, les démocrates sont décidés à agir pour précipiter sa sortie, après les événements du Capitole qui ont fait 5 morts et ébranlé le pays.

Dès l'ouverture de la séance, à 11H00 (16H00 GMT), deux actions se préparent à la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates.

D'une part, le chef de la majorité, Steny Hoyer, va tenter de faire adopter à l'unanimité une résolution demandant au vice-président Mike Pence de démettre Donald Trump de ses fonctions. 

Si un républicain s'y oppose, comme c'est probable, un vote formel devrait être organisé dans la foulée, dès mardi. 

En parallèle, les démocrates vont formellement présenter à la Chambre un article de mise en accusation contre le président républicain, qui marquera le premier acte vers l'ouverture d'une nouvelle procédure de destitution historique. 

La puissante présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a présenté dimanche un ultimatum à Mike Pence: il doit activer en urgence le 25e amendement de la Constitution, qui consiste pour le vice-président et les principaux ministres à constater l'inaptitude du président à exercer sa fonction.

Elle lui a donné 24 heures pour répondre à l'injonction de la Chambre, inscrite dans la première résolution, et qui reviendrait à lui faire endosser les pouvoirs exécutifs pour les derniers jours du mandat Trump. 

S'il ne le fait pas, l'acte d'accusation sera soumis à un vote en séance plénière cette semaine. Soutenu par un vaste nombre de démocrates à la Chambre, cet acte devrait être adopté, ouvrant  officiellement le deuxième «impeachment» de Donald Trump.

Le président élu démocrate Joe Biden doit prêter serment le 20 janvier sur les marches du Capitole.

Trump au Texas mardi

Quelques élus républicains ont appelé dimanche Donald Trump à démissionner pour épargner au pays les complexités de la procédure d'impeachment comme du 25e amendement.

Les démocrates, et une poignée de républicains, considèrent que le président sortant a encouragé ses partisans à marcher mercredi dernier sur le Capitole où Mike Pence, tenu par la Constitution, annonçait solennellement les résultats de l'élection présidentielle du 3 novembre. Une victoire de Joe Biden que Donald Trump n'a jamais voulu accepter.

Longtemps fidèle du milliardaire républicain, Mike Pence n'a plus de contacts avec lui depuis mercredi. Mais il n'a montré jusqu'ici aucune volonté de déclencher ce dispositif.

Isolé à la Maison Blanche, évincé de Twitter et des autres grands réseaux sociaux qui veulent éviter de nouvelles incitations à la violence, Donald Trump pourrait toutefois s'exprimer lundi, selon la chaîne CBS. 

Et il prévoit un déplacement mardi au Texas pour vanter sa politique d'immigration et la construction du mur frontalier avec le Mexique.

Silencieuse depuis les violences du Capitole perpétrées par des pro-Trump, son épouse Melania Trump a finalement condamné lundi les événements, tout en dénonçant les «attaques» dont elle s'estime victime. 

Le Capitole, siège du Congrès américain, était protégé lundi par des barrières. Des fenêtres brisées lors des violences restaient protégées par des planches en bois, tandis que quatre boucliers de policiers anti-émeutes étaient abandonnés contre un mur. 

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.