Les organismes de surveillance des médias appellent les nouvelles autorités syriennes à protéger les journalistes

Les organisations de défense des médias appellent les nouveaux dirigeants syriens à garantir la sécurité de tous les journalistes dans le pays et à traduire en justice les responsables des crimes commis contre les professionnels des médias sous le régime d'Assad. (AFP)
Les organisations de défense des médias appellent les nouveaux dirigeants syriens à garantir la sécurité de tous les journalistes dans le pays et à traduire en justice les responsables des crimes commis contre les professionnels des médias sous le régime d'Assad. (AFP)
Short Url
Publié le Samedi 14 décembre 2024

Les organismes de surveillance des médias appellent les nouvelles autorités syriennes à protéger les journalistes

  • La Syrie se classe 179^(e) sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
  • Les médias réclament la traduction des responsables présumés devant la justice pour la mort et la détention de journalistes.

Dubaï : les organisations de défense des médias ont appelé les nouveaux dirigeants syriens à garantir la sécurité de tous les journalistes dans le pays et à traduire en justice les responsables de l'assassinat, de la détention et du harcèlement des professionnels des médias sous le régime de Bachar el-Assad.

« Alors que nous attendons le retour des disparus et la libération des prisonniers, nous appelons les nouvelles autorités à demander des comptes aux auteurs de meurtres, d'enlèvements ou d'emprisonnements de journalistes », a déclaré Carlos Martinez de la Serna, directeur de programme du Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

Le CPJ demande également au nouveau gouvernement de permettre aux journalistes et aux professionnels des médias d'accéder aux informations et aux lieux sans craindre d'être détenus ou interrogés.

La Syrie est l'un des pays les plus dangereux pour les journalistes. Elle occupe la 179e place sur 180 dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.

Depuis 2011, plus de 181 journalistes ont été tués - 161 par les forces du régime et 17 par les frappes aériennes russes - et de nombreux autres ont été torturés et emprisonnés par le régime syrien et ses partisans, selon les données de RSF.

Jonathan Dagher, responsable du bureau Moyen-Orient de RSF, a déclaré : « Nous demandons que Bachar Assad soit poursuivi pour ses crimes. La justice, qui n'a que trop tardé, doit enfin être rendue à toutes les victimes de ses exactions. »

Il a ajouté que RSF avait également connaissance de crimes contre des journalistes commis par le Hay'at Tahrir Al-Sham, qui a pris le contrôle de la Syrie, et a appelé le groupe islamiste à « demander des comptes à ses membres responsables, et à libérer tous les journalistes encore détenus dans le pays, y compris ceux qu'ils ont pris en otage ».

M. Dagher a ajouté : « Les futurs dirigeants de la Syrie, quels qu'ils soient, doivent assurer la sécurité des journalistes et permettre à la presse libre de s'épanouir ».

L'Indice mondial de l'impunité du CPJ, qui calcule le pourcentage de meurtres de journalistes non élucidés dans chaque pays par rapport à sa population, a vu la Syrie figurer sur la liste au cours des 11 dernières années, y compris en tant que premier coupable en 2023.

Depuis l'effondrement du régime Assad, HTS a libéré des prisonniers, RSF confirmant la libération de deux journalistes. Hanin Gebran, de Syria Media Monitor, détenue en juin 2024, et le blogueur Tal Al-Mallouhi, détenu en 2009.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Trêve Israël-Hamas: progrès en vue d'une sortie de crise, selon des sources proches des discussions

Conformément à la première phase de l'accord, les deux parties devaient entamer des négociations indirectes pour la deuxième phase 16 jours après l'entrée en vigueur de la première phase, le 19 janvier. (AFP)
Conformément à la première phase de l'accord, les deux parties devaient entamer des négociations indirectes pour la deuxième phase 16 jours après l'entrée en vigueur de la première phase, le 19 janvier. (AFP)
Short Url
  • "Le Hamas a confirmé à des responsables égyptiens (l'Egypte étant un des médiateurs, NDLR) son engagement (...) à réaliser le sixième échange de prisonniers dans les temps, samedi, dès qu'(Israël) honore son engagement"
  • Après la confirmation par les médiateurs de l'accord d'Israël, les "pré-fabriqués, les tentes, le carburant, l'équipement lourd, les médicaments, les matériaux de rénovation des hôpitaux et tout ce qui est lié au protocole humanitaire"

LE CAIRE: Deux sources palestiniennes proches des discussions en cours pour sortir de la crise menaçant la trêve entre Israël et le Hamas ont fait état jeudi matin de progrès susceptibles de mener à la tenue d'un nouvel échange de prisonniers samedi comme prévu.

"Il y a des progrès", a déclaré à l'AFP une de ces sources, indiquant que les médiateurs avaient obtenu une "promesse israélienne de mettre en oeuvre les dispositions du protocole humanitaire (de l'accord de trêve, NDLR) dès ce matin".

"Le Hamas a confirmé à des responsables égyptiens (l'Egypte étant un des médiateurs, NDLR) son engagement (...) à réaliser le sixième échange de prisonniers dans les temps, samedi, dès qu'(Israël) honore son engagement", a ajouté l'autre source.

Après la confirmation par les médiateurs de l'accord d'Israël, les "pré-fabriqués, les tentes, le carburant, l'équipement lourd, les médicaments, les matériaux de rénovation des hôpitaux et tout ce qui est lié au protocole humanitaire" pourront commencer à être acheminés dans la bande de Gaza, a précisé la première source.

L'accord de cessez-le-feu en cours a été mis à rude épreuve ces derniers jours et, mardi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti que les combats pourraient reprendre si les otages n'étaient pas libérés samedi.

Sa menace fait écho à celle du président américain, Donald Trump, qui avait déclaré un jour plus tôt que "l'enfer" se déchaînerait si le Hamas ne libérait pas "tous" les otages israéliens d'ici samedi.

Mercredi, le ministre de la Défense Israël Katz a renchérit en menaçant le Hamas d'une "nouvelle guerre (...) d'une intensité différente de celle qui a précédé le cessez-le-feu" si le Hamas ne libérait pas les otages israéliens d'ici samedi.

L'accord de cessez-le-feu a été négocié par le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis après des mois d'efforts sous l'administration de l'ancien président américain Joe Biden.

Conformément à la première phase de l'accord, les deux parties devaient entamer des négociations indirectes pour la deuxième phase 16 jours après l'entrée en vigueur de la première phase, le 19 janvier.

Jusqu'à présent, ces négociations n'ont pas commencé, bien qu'il y ait eu cinq échanges d'otages et de prisonniers comme convenu.

Le Hamas a libéré 16 otages israéliens lors de ces échanges, et Israël des centaines de prisonniers palestiniens.

Le sixième échange est prévu pour samedi, mais le Hamas a annoncé le report de la libération d'otages, accusant Israël de ne pas autoriser l'entrée à Gaza de denrées humanitaires essentielles et de retarder les négociations pour la deuxième phase.


Gaza: Sissi et Abdallah II de Jordanie soulignent "l'unité" de leurs positions

Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie. (File/AFP)
Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie. (File/AFP)
Short Url
  • Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie ont souligné mercredi l'"unité" des positions de leurs pays sur Gaza, au lendemain d'une rencontre à Washington entre le souverain hachémite et le président américain
  • Un communiqué du palais royal jordanien a pour sa part indiqué que les deux dirigeants ont souligné leur "position commune" rejetant le déplacement forcé des Palestiniens

Le Caire: Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie ont souligné mercredi l'"unité" des positions de leurs pays sur Gaza, au lendemain d'une rencontre à Washington entre le souverain hachémite et le président américain Donald Trump.

"Les deux dirigeants ont affirmé l'unité des positions égyptienne et jordanienne, notamment sur la nécessité de la mise en œuvre complète de l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la poursuite de la libération des otages et des prisonniers, ainsi que la facilitation de l'entrée de l'aide humanitaire", a indiqué la présidence égyptienne dans un communiqué.

Les deux dirigeants ont également affirmé l'importance du "lancement immédiat du processus de reconstruction dans la bande de Gaza, sans déplacer le peuple palestinien de sa terre."

Un communiqué du palais royal jordanien a pour sa part indiqué que les deux dirigeants ont souligné leur "position commune" rejetant le déplacement forcé des Palestiniens.

Les deux pays ont également fait part de leur volonté de "coopérer" avec le président Trump en vue d'aboutir à une "paix juste et durable" au Proche-Orient.

L'Egypte et la Jordanie ont affirmé ces derniers jours leur vive opposition au plan de Donald Trump visant à relocaliser les Palestiniens de la bande de Gaza vers leurs pays.

M. Trump a laissé entendre qu'il pourrait suspendre l'aide à l'Egypte et à la Jordanie si ces pays refusaient d'accueillir les Palestiniens sur leur territoire.

Après ses entretiens avec M. Trump à Washington mardi, Abdallah II a réitéré la "position ferme de son pays contre le déplacement des Palestiniens de Gaza et la Cisjordanie".

"C'est la position arabe unifiée", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux après les discussions.

Dans le cadre de son offensive, l'Egypte a annoncé cette semaine la tenue d'un sommet arabe extraordinaire au Caire à la fin du mois et affirmé qu'elle "présenterait une vision globale" pour la reconstruction de Gaza garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.

Le Caire a également obtenu un accord de principe pour la tenue d'une réunion ministérielle d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) après le sommet.

L'Egypte et la Jordanie, toutes deux alliées clés des Etats-Unis, dépendent fortement de la dette extérieure, Washington étant considéré comme l'un de leurs principaux bailleurs de fonds.


Liban: le Premier ministre s'engage à restaurer l'autorité de l'Etat

Le Premier ministre Nawaf Salam arrive au palais présidentiel pour assister à la première réunion du nouveau gouvernement libanais à Baabda, à l'est de Beyrouth, le 11 février 2025. (AFP)
Le Premier ministre Nawaf Salam arrive au palais présidentiel pour assister à la première réunion du nouveau gouvernement libanais à Baabda, à l'est de Beyrouth, le 11 février 2025. (AFP)
Short Url
  • Le nouveau Premier ministre libanais Nawaf Salam a déclaré mardi que l'Etat devait exercer son contrôle sur l'ensemble du territoire libanais, quelques jours avant la date limite de mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
  • Le gouvernement de M. Salam, dont la formation a été annoncée samedi, fait face à de nombreux défis, notamment l'application de cet accord entré en vigueur le 27 novembre

BEYROUTH: Le nouveau Premier ministre libanais Nawaf Salam a déclaré mardi que l'Etat devait exercer son contrôle sur l'ensemble du territoire libanais, quelques jours avant la date limite de mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Le gouvernement de M. Salam, dont la formation a été annoncée samedi, fait face à de nombreux défis, notamment l'application de cet accord entré en vigueur le 27 novembre et qui a mis fin à une guerre entre le puissant mouvement libanais et Israël.

Selon ce texte, l'armée libanaise doit être déployée dans le sud du Liban aux côtés des Casques bleus de l'ONU, tandis que l'armée israélienne doit se retirer sur une période de 60 jours, prolongée jusqu'au 18 février.

Le Hezbollah est également censé quitter ses positions dans le sud, près de la frontière israélienne, durant cette période.

"Ce qui doit être appliqué, c'est (...) que l'Etat libanais doit exercer son autorité, avec ses propres forces, sur l'ensemble de son territoire", a-t-il dit lors d'une rencontre avec des journalistes diffusée par la télévision publique.

"Nous voulons que le retrait israélien ait lieu (...) et nous continuerons à mobiliser tous les efforts diplomatiques et politiques jusqu'à ce que ce soit accompli", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a déclaré que les estimations de la Banque mondiale avaient évalué le coût de la reconstruction des zones touchées par la guerre entre 8 et 9 milliards de dollars, mais que ce montant se situait à présent entre 10 et 11 milliards de dollars.