L'OMS inaugure mardi à Lyon son Académie destinée à former des soignants du monde entier

 L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) inaugure mardi à Lyon son Académie, où les soignants du monde entier pourront se former aux dernières avancées de la médecine et se préparer aux prochaines urgences sanitaires (Photo iStock)
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) inaugure mardi à Lyon son Académie, où les soignants du monde entier pourront se former aux dernières avancées de la médecine et se préparer aux prochaines urgences sanitaires (Photo iStock)
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Publié le Dimanche 15 décembre 2024

L'OMS inaugure mardi à Lyon son Académie destinée à former des soignants du monde entier

  • L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) inaugure mardi à Lyon son Académie, où les soignants du monde entier pourront se former aux dernières avancées de la médecine et se préparer aux prochaines urgences sanitaires.
  • l'OMS vise trois millions d'apprenants d'ici 2028 grâce à des cours en ligne dans les six langues officielles de l'organisation (l'anglais, l'arabe, le français, le chinois, l'espagnol et le russe).

LYON : L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) inaugure mardi à Lyon son Académie, où les soignants du monde entier pourront se former aux dernières avancées de la médecine et se préparer aux prochaines urgences sanitaires.

Le directeur de cette puissante agence de l'ONU, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et le président Emmanuel Macron sont attendus sur le nouveau campus de 11 000 m^(2), situé dans le « biodistrict » de Gerland, dans le sud de la ville, et financé par la France.

L'objectif est d'y former 16 000 personnes par an grâce à des technologies de pointe telles que la réalité virtuelle et l'intelligence artificielle. Le sous-sol de son bâtiment aux lignes futuristes permettra de mener des exercices de simulation à grande échelle.

Une plateforme numérique permettra de toucher un public plus large : l'OMS vise trois millions d'apprenants d'ici 2028 grâce à des cours en ligne dans les six langues officielles de l'organisation (l'anglais, l'arabe, le français, le chinois, l'espagnol et le russe).

Les formations, d'une vingtaine d'heures en moyenne, s'adressent d'abord aux professionnels de santé (médecins, infirmiers, pharmaciens, etc.), mais aussi aux agents de l'OMS, aux chercheurs et aux décideurs du secteur. Elles portent sur la surveillance épidémiologique, la gestion des urgences sanitaires et la prise en charge de victimes en grand nombre.

- Bonnes pratiques -

L'idée de cette Académie, qui remonte à 2019, part du constat que le monde n'atteindra sans doute pas les objectifs de développement durable en matière de santé fixés pour 2030.

L'organisation souligne également que « mettre en œuvre de nouvelles consignes sanitaires dans le domaine de la santé prend souvent une décennie, alors que la base de connaissances médicales double tous les trois mois ».

C'est ainsi qu'est née l'idée de renforcer la formation continue des soignants, afin d'harmoniser leurs connaissances des avancées scientifiques et de les aider à les intégrer dans leurs pratiques.

« La pandémie de Covid-19 a réaffirmé ce besoin », souligne le Dr Tedros, cité dans ce document. Et les épidémies actuelles de mpox, Marburg ou H5N1 rappellent l'urgence de se préparer à la prochaine catastrophe sanitaire.

Dans ce contexte, la formation initiale et les cours en salle de classe ne peuvent plus répondre seuls aux enjeux du futur », note le directeur de l'OMS.

L'Académie de Lyon doit également « participer à la rétention du personnel de santé », a ajouté son directeur exécutif, David Atchoarena, lors d'une présentation à la presse.

Malgré des efforts significatifs, et l'existence de 65 millions de professionnels de santé dans le monde, il y aura toujours un « déficit » planétaire de soignants d'environ dix millions en 2030, selon l'OMS.

- 120 millions -

Outre sa trentaine d'encadrants et leurs élèves, l'Académie de l'OMS accueillera également des chercheurs et des conférences pour favoriser les échanges.

Situé sur le pôle de recherches en technologies de Lyon, où l'organisation avait déjà un bureau, le campus est entouré de groupes pharmaceutiques comme Sanofi Pasteur et d'établissements scientifiques de pointe comme le laboratoire P4 Jean Mérieux ou le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

« Lyon, ce n'est pas par hasard. C'est vraiment un investissement historique grâce aux acteurs locaux, diversifiés et très impliqués », souligne Anne-Claire Amprou, ambassadrice pour la France en Santé Mondiale.

L'inauguration du campus s'accompagne d'ailleurs d'une cinquantaine d'événements visant à faire découvrir au public l'expertise lyonnaise et française dans ce domaine.

La France, dont le président a beaucoup milité pour que cette Académie s'implante à Lyon, en a financé les travaux à hauteur de 120 millions d'euros.

Pour assurer son fonctionnement à moyen terme, l'OMS prévoit de mobiliser d'autres États membres, le secteur privé et des fondations.


Narcotrafic à Clermont-Ferrand: Retailleau annonce des renforts policiers

 Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé vendredi l'envoi de 22 policiers supplémentaires à Clermont-Ferrand, où les narcotrafiquants se livrent selon lui une "guerre territoriale" d'une grande "barbarie". (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé vendredi l'envoi de 22 policiers supplémentaires à Clermont-Ferrand, où les narcotrafiquants se livrent selon lui une "guerre territoriale" d'une grande "barbarie". (AFP)
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  • Depuis janvier, quatre personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée à Clermont-Ferrand en lien avec le trafic de stupéfiants
  • La violence des modes d'action a particulièrement choqué dans cette ville relativement épargnée par le phénomène jusqu'à l'an passé

CLERMONT-FERRAND: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé vendredi l'envoi de 22 policiers supplémentaires à Clermont-Ferrand, où les narcotrafiquants se livrent selon lui une "guerre territoriale" d'une grande "barbarie".

Dix-sept agents sont arrivés le 1er septembre. "Cinq, qui seront dédiés à l'investigation, vont compléter pour arriver à 22", a-t-il déclaré lors d'un déplacement dans la capitale auvergnate. "C'est un effort conséquent, croyez-moi, compte tenu de la disette budgétaire, mais (...) c'est absolument nécessaire."

Depuis janvier, quatre personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée à Clermont-Ferrand en lien avec le trafic de stupéfiants. La violence des modes d'action a particulièrement choqué dans cette ville relativement épargnée par le phénomène jusqu'à l'an passé.

Le week-end dernier, il y a encore eu "deux fusillades pendant une heure avec trois blessés dont deux graves", a relevé le ministre en visitant un point de deal démantelé récemment. "Le pic de cette barbarie a été atteint le 13 août, quand on a retrouvé le corps calciné d'un homme", a-t-il jugé.

Pour lui, ce "déchaînement de violences" est lié aux actions de la police et de la justice "qui ont ébranlé l'écosystème de la drogue". Cela a ouvert une "guerre territoriale parce que d'autres individus, venus d'autres territoires tentent de se réimplanter sur place", a-t-il expliqué.

Pour lutter contre ces violences, outre les renforts, le ministre a annoncé que l'Etat apporterait 160.000 euros pour renforcer le réseau de caméras de vidéosurveillance "en complément" de la mairie. Une unité de force mobile occupera en parallèle l'espace public "à plein temps" et "le temps qu'il faudra".

"Je pense qu'en quelques mois, ici, on peut obtenir des résultats", a-t-il promis.

Valérie (qui n'a pas souhaité donner son nom à l'AFP), 50 ans, vit au dessus du point de deal visité par le ministre dans le quartier de la Visitation, près de la gare. Elle avait pris l'habitude d'éviter sa cave et son balcon parce que les trafiquants lui "reprochaient de les surveiller".

Depuis vendredi, elle "respire car il y a une présence policière 20h sur 24", grâce au déploiement de renforts de CRS, et espère "que ça dure".

En mars, les autorité avaient annoncé l'arrestation de dix personnes "situées à un bon niveau du réseau" opérant dans ce quartier. Cette opération avait relancé les rivalités et, en avril, un jeune Albanais de 19 ans y a été abattu.

Fin juillet, Clermont-Ferrand a été inscrite dans le dispositif "ville sécurité renforcée" par le gouvernement, permettant d'apporter des moyens complémentaires aux forces de l'ordre, soit plusieurs dizaines de CRS.


Présidentielle 2027: «ça n'est pas dans mon objectif aujourd'hui», dit Bayrou

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  • "Je serai là en 2027 mais ça ne veut pas dire candidat à l'élection présidentielle. Ca n'est pas dans mon objectif aujourd'hui", a déclaré le Premier ministre sur RTL
  • M. Bayrou a expliqué engager la responsabilité de son gouvernement lundi devant l'Assemblée nationale car "on continuera à s'enfoncer s'il n'y a pas la prise de conscience nécessaire" sur l'état d'endettement de la France

PARIS: François Bayrou a affirmé vendredi que la prochaine élection présidentielle n'était "pas dans son objectif aujourd'hui" et qu'il ne sollicitait pas un vote de confiance, qui risque très probablement de le faire tomber lundi, pour "préparer un autre acte".

"Je serai là en 2027 mais ça ne veut pas dire candidat à l'élection présidentielle. Ca n'est pas dans mon objectif aujourd'hui", a déclaré le Premier ministre sur RTL.

"C'est toujours possible", a-t-il cependant ajouté. Mais "ça n'est pas mon plan". "Je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte", a-t-il développé.

M. Bayrou a expliqué engager la responsabilité de son gouvernement lundi devant l'Assemblée nationale car "on continuera à s'enfoncer s'il n'y a pas la prise de conscience nécessaire" sur l'état d'endettement de la France.

"Ce que j'ai fait, en prenant ce risque, en effet inédit, c'est de montrer que c'est tellement important que je n'hésite pas à mettre en jeu les responsabilités qui sont les miennes", a-t-il ajouté.

Qui pour lui succéder à Matignon en cas de chute ? "Si j'avais une réponse à la question, je me garderais bien de vous le dire", a-t-il répondu, ajoutant: "je pense que c'est extrêmement difficile".

M. Bayrou a laissé entendre qu'il pourrait rester quelques temps à Matignon pour expédier les affaires courantes. "Il n'y a jamais d'interruption du gouvernement en France. Et donc oui, je remplirai ma mission avec tout ce que j'ai de conscience et de volonté de préserver les choses, et je serai là pour aider mon pays", a-t-il dit.

Interrogé sur l'hypothèse d'une démission d'Emmanuel Macron, réclamée par le Rassemblement national, LFI et même par certains responsables de la droite -Jean-François Copé, Valérie Pécresse, David Lisnard-, François Bayrou a répondu: "quand quelqu'un est élu, son devoir, sa mission et son honneur est d'aller au bout de son mandat".


A Nice, des militants pro-palestiniens tentent d'entrer dans une synanogue

Une vue de la promenade de Nice. Photo d'illustration. (AFP)
Une vue de la promenade de Nice. Photo d'illustration. (AFP)
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  • La police a été informée vers 19H00 que "plusieurs personnes dont certaines porteuses de drapeaux palestiniens tentaient de rentrer" dans cet édifice de la communauté Loubavitch du centre de Nice
  • "Les premiers éléments réunis mettaient en cause plusieurs individus pour des faits de violences et d'injures en raison de la religion, ces derniers ayant tenté de pénétrer de force au sein du lieu de culte"

NICE: Trois militants pro-palestiniens ont été interpelés et placés en garde à vue jeudi soir à Nice après avoir tenté d'entrer "de force" dans une synagogue, a-t-on appris auprès de la préfecture et du parquet.

La police a été informée vers 19H00 que "plusieurs personnes dont certaines porteuses de drapeaux palestiniens tentaient de rentrer" dans cet édifice de la communauté Loubavitch du centre de Nice, où se tenait une réunion d'informations sur l'alyah, l'immigration des juifs en Israël, détaille le parquet de Nice dans un message à la presse.

"Les premiers éléments réunis mettaient en cause plusieurs individus pour des faits de violences et d'injures en raison de la religion, ces derniers ayant tenté de pénétrer de force au sein du lieu de culte", poursuit-il.

Une femme enceinte a été bousculée, selon la préfecture qui a communiqué sur X.

Trois militants, deux femmes quadragénaires et un homme sexagénaire, ont été interpelés et placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête en flagrance ouverte pour violences aggravées par trois circonstances -- sur personne vulnérable, en réunion et en raison de la religion -- et injures publiques en raison de la religion.

Le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, a condamné "très fermement cet acte" sur X et annoncé que des policiers resteraient devant la synagogue "autant que nécessaire".

Tout comme le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi qui a dénoncé toujours sur X une "intrusion intolérable", rappelant la nette progression en France des actes antisémites depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.