Nargorny Karabakh: «beaucoup de questions» restent à résoudre

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian. (AFP)
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian. (AFP)
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Publié le Mardi 12 janvier 2021

Nargorny Karabakh: «beaucoup de questions» restent à résoudre

  • «Nous avons réussi à assurer le cessez-le-feu, mais il reste encore beaucoup de questions à résoudre», a déclaré M. Pachinian, qui s'exprimait à l'issue d'une rencontre à Moscou avec M. Aliev, la première depuis la signature d'un accord de cessation
  • «Malheureusement, le conflit n'est toujours pas résolu», a poursuivi Nikol Pachinian, selon des propos diffusés en direct à la télévision russe

MOSCOU : Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a affirmé lundi qu'il restait «beaucoup de questions» à régler entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le Nagorny Karabakh, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev soutenant lui que ce conflit était bel et bien terminé.

«Nous avons réussi à assurer le cessez-le-feu, mais il reste encore beaucoup de questions à résoudre», a déclaré M. Pachinian, qui s'exprimait à l'issue d'une rencontre à Moscou avec M. Aliev, la première depuis la signature d'un accord de cessation des hostilités mi-novembre qui a consacré une large victoire de Bakou.

«Malheureusement, le conflit n'est toujours pas résolu», a poursuivi Nikol Pachinian, selon des propos diffusés en direct à la télévision russe.

Le dirigeant arménien a notamment mentionné la nécessité de définir le statut du Nagorny Karabakh - un point qui n'était pas abordé dans l'accord de novembre - et regretté que la «question des prisonniers de guerre n'ait pas été réglée».

Pour sa part, Ilham Aliev a affirmé que l'accord était appliqué «avec succès» et qu' «hormis de petits incidents», il n'y avait pas de «raisons de s'inquiéter». 

«Tout cela nous donne confiance dans le fait que le conflit du Nagorny Karabakh fait partie du passé et que nous devons penser à l'avenir», a-t-il estimé.

Lors de ces pourparlers en compagnie du président Vladimir Poutine, les dirigeants arménien et azerbaïdjanais ont également convenu d'une déclaration commune sur la poursuite des négociations.

Cette dernière, publiée sur le site du Kremlin, prévoit la mise en place d'un groupe de travail tripartite visant à assurer «le déblocage des échanges économiques et des transports dans la région». 

La déclaration prévoit que le groupe d'experts se réunisse une première fois avant le 30 janvier. 

Signé le 9 novembre sous l'égide de Moscou, le dernier accord de cessez-le-feu avait mis fin à six semaines d'affrontements entre Erevan et Bakou pour le contrôle de la région indépendantiste du Nagorny Karabakh.

L'accord a marqué une cuisante défaite de l'Arménie qui a dû rétrocéder une partie du Nagorny Karabakh et d'importants territoires l'entourant.

Près de 2 000 soldats de la paix russes ont par ailleurs été déployés sur place pour assurer le respect du cessez-le-feu. 

Lundi, Vladimir Poutine a salué une rencontre «utile et importante» entre MM Pachinian et Aliev.

«Nous constatons que nos accords tripartites se réalisent progressivement, et nous sommes convaincus que cela crée les conditions préalables pour une résolution complète du conflit sur le long terme», a indiqué le président russe.

«La situation est maintenant calme dans la région», a-t-il ajouté, soutenant que 48 000 réfugiés ayant fui les combats étaient déjà revenus au Karabakh depuis l'entrée en vigueur de l'accord.

Depuis novembre, plusieurs incidents meurtriers entre les troupes du Karabakh et l'armée azerbaïdjanaise ont néanmoins menacé la solidité de l'accord.

Vladimir Poutine a indiqué que plus de 22 000 engins explosifs avaient été neutralisés par des démineurs russes dans la région, et que 800 tonnes de matériaux de construction y avaient été livrées par Moscou.

Peuplée majoritairement d'Arméniens, la région montagneuse du Nagorny Karabakh, soutenue par Erevan, avait fait sécession de l'Azerbaïdjan à la chute de l'URSS, entraînant une guerre dans les années 1990 qui a causé la mort de 30 000 personnes et fait des centaines de milliers de réfugiés.

La reprise intensive des combats, entre septembre et novembre, a fait plus de 6 000 morts, selon les bilans officiels.

 


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.