ARAR : Dans la région des frontières septentrionales, les femmes excellent depuis longtemps dans la production de ghee sauvage, un produit de base profondément ancré dans la culture locale et étroitement lié à l'abondance du bétail de la région, estimée à plus de 7 millions de bovins et de chameaux par le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture.
La production de ghee sauvage atteint son apogée durant les mois d'hiver en raison de la forte demande locale. Il s'agit d'un ingrédient clé dans de nombreux plats populaires, tels que le porridge et les repas de fête.

Umm Nada, une productrice locale de ghee, décrit le processus en plusieurs étapes : le lait est d'abord chauffé, puis bouilli et légèrement refroidi, avant d'être mélangé à une culture de départ pour être transformé en « Khathir », un produit laitier traditionnel naturellement fermenté ou caillé, semblable au yaourt ou au kéfir.
Le mélange est ensuite battu pendant plus d'une demi-heure dans un récipient en peau de chèvre ou de mouton appelé « Samil ». Après plusieurs jours de mélange, le beurre est fondu au feu, ce qui donne du ghee sauvage, ensuite stocké dans des récipients en cuir appelés « Al-Nahw » ou « Al-Dharf ».
Les femmes du nord présentent leur ghee et d'autres produits artisanaux lors de divers festivals et événements nationaux. Le marché d'Arar et le Lavender Hall, qui dispense des formations aux producteurs locaux, sont les principaux lieux de présentation de ces produits artisanaux traditionnels.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com







