Réunion sur la Syrie : l'Arabie saoudite appelle à lever les sanctions contre Damas

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, accueille une réunion de hauts diplomates du Moyen-Orient et d'Europe pour discuter de la Syrie et pose pour une photo avec les participants à Riyad, le 12 janvier 2025. (Photo AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, accueille une réunion de hauts diplomates du Moyen-Orient et d'Europe pour discuter de la Syrie et pose pour une photo avec les participants à Riyad, le 12 janvier 2025. (Photo AFP)
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la République d'Irak, Fouad Hussein, est arrivé dimanche à Riyad. (Agence de presse saoudienne)
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la République d'Irak, Fouad Hussein, est arrivé dimanche à Riyad. (Agence de presse saoudienne)
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés du Royaume hachémite de Jordanie, Ayman Safadi, est arrivé dimanche à Riyad. (Agence de presse saoudienne)
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés du Royaume hachémite de Jordanie, Ayman Safadi, est arrivé dimanche à Riyad. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre des Affaires étrangères de la République arabe d'Égypte, le Dr Badr Abdelatty, est arrivé à Riyad samedi. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre des Affaires étrangères de la République arabe d'Égypte, le Dr Badr Abdelatty, est arrivé à Riyad samedi. (Agence de presse saoudienne)
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Publié le Lundi 13 janvier 2025

Réunion sur la Syrie : l'Arabie saoudite appelle à lever les sanctions contre Damas

  • Le ministre des Affaires étrangères du Royaume a appelé à la poursuite du soutien humanitaire et économique à la Syrie
  • Il a souligné l'importance de respecter l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a appelé, dimanche, à la levée des sanctions contre la Syrie, estimant que ces restrictions entravaient la reconstruction et le développement du pays.

Il a lancé cet appel lors d'un point de presse organisé à l'issue de réunions de haut niveau sur la Syrie à Riyad.

«Nous avons mis en avant l'importance de lever les sanctions unilatérales et internationales imposées à la Syrie, car leur maintien constitue un frein aux aspirations du peuple syrien en matière de développement et de reconstruction», a déclaré le prince Faisal. 

 

Anne-Claire Legendre à Riyad

Le Ministre saoudien des Affaires étrangères, Son Altesse le Prince Faisal bin Farhan bin Abdullah, a rencontré aujourd'hui à Riyad la Conseillère du Président français pour les Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Mme Anne-Claire Legendre.
Au cours de cette rencontre, les deux responsables ont discuté des moyens de renforcer la coordination bilatérale et ont abordé des sujets d'intérêt commun.
La rencontre s'est déroulée en présence de l'Ingénieur Waleed El-Khereiji, Vice-Ministre des Affaires étrangères.
 

<p>La réunion de Riyad sur la Syrie a rassemblé des représentants de plusieurs pays du Moyen-Orient et d'ailleurs, dont la Syrie, la Jordanie, le Liban et la Turquie, ainsi que le Royaume-Uni et les États-Unis. Des représentants du CCG, de l'UE et des Nations unies y ont également participé.&nbsp;</p>

<p>Le ministre des Affaires étrangères récemment nommé, Asaad Hassan el-Chibani, représentait les dirigeants syriens lors de la réunion.</p>

<p>Dans un entretien accordé à la presse, le prince Faisal a déclaré que les participants ont salué les mesures positives prises par la nouvelle administration syrienne, telles que l'adoption d'un «dialogue commun et l'engagement à lutter contre le terrorisme».</p>

<p>Le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré que la réunion visait à fournir un soutien et des conseils aux nouveaux dirigeants dans le respect de leur indépendance et en tenant compte du fait que l'avenir du pays appartenait au peuple syrien.</p>

<p>«Nous avons également souligné l'importance de poursuivre le soutien humanitaire et économique, de parvenir à la stabilité, à la reconstruction et de préparer l'environnement approprié pour le retour des réfugiés syriens», a-t-il ajouté.</p>

<p>Le Prince Faisal a déclaré que le Royaume désirait poursuivre son soutien à la Syrie et à son peuple.</p>

<p>Des représentants de l'UE et de l'Allemagne ont parlé de l'état des sanctions imposées au pays.</p>

<p>Kaja Kallas, commissaire européenne chargée des affaires étrangères, a déclaré, lors d'un point presse, qu'elle discuterait des moyens d'alléger les sanctions lors d'une réunion avec les ministres européens des Affaires étrangères le 27 janvier.<br />
&nbsp;<br />
L'UE est prête à prendre de nouvelles mesures si les progrès sont positifs, mais elle pourrait également faire marche arrière s'ils ne le sont pas, a-t-elle ajouté.</p>

<p>Mme Kallas a cité trois facteurs dont l'UE tiendra compte: l'inclusion de différents groupes dans le gouvernement, l'absence de radicalisation et l'inclusion des femmes dans le processus.</p>

<p>L'UE, tout comme les États-Unis et d'autres pays, a imposé de lourdes sanctions à la Syrie en 2011.</p>

<p>La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a quant à elle appelé à une «approche intelligente»: les sanctions contre les sbires d'Assad qui ont commis des crimes graves pendant la guerre civile doivent rester en place.</p>

<p>La ministre allemande des Affaires étrangères a déclaré que le processus interne de la Syrie ne devait pas être perturbé, ajoutant que «tous les États voisins doivent respecter l'intégrité territoriale et la souveraineté de la Syrie».</p>

<p>Mme Baerbock a également annoncé que l'Allemagne consacrerait 50 millions d'euros à l'aide humanitaire en faveur de la Syrie. Elle a ajouté: «La clé pour une Syrie sûre se trouve dans la région, mais avant tout entre les mains de tous les Syriens.»</p>

<p>Elle a souligné qu'un «soutien commun est désormais essentiel» et a déclaré que l'Allemagne continuerait à se tenir aux côtés du peuple syrien pour contribuer à une «transition pacifique pour tous».</p>

<p>La ministre des Affaires étrangères a souligné que l'Allemagne œuvrait à «empêcher la résurgence d'un État islamique, ce que nous attendons des nouveaux dirigeants de Damas».</p>

<p>Dans un message transmis aux médias, l'Arabie saoudite a affirmé son soutien au peuple syrien et à ses choix en ce «moment critique de l'histoire de la Syrie».</p>

<p>Le Royaume a appelé la communauté internationale à soutenir le peuple syrien et à collaborer avec lui «pour le bien-être du pays».</p>

<p>L'Arabie saoudite a également condamné la décision d'Israël d'étendre les colonies sur le plateau du Golan occupé et a appelé la communauté internationale à dénoncer les violations israéliennes de l'intégrité territoriale de la Syrie, réaffirmant que cette région est une terre arabe syrienne sous occupation.</p>

<p><em>Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com</em></p>
 


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.