Les dirigeants arabes félicitent Trump pour son investiture

Le président Donald Trump et Melania Trump lors de l'investiture de Donald Trump comme 47e président des États-Unis à Washington, le 20 janvier, (AFP)
Le président Donald Trump et Melania Trump lors de l'investiture de Donald Trump comme 47e président des États-Unis à Washington, le 20 janvier, (AFP)
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Publié le Mardi 21 janvier 2025

Les dirigeants arabes félicitent Trump pour son investiture

  • Trump déclare vouloir être "un artisan de la paix et un rassembleur"
  • Le sultan d'Oman Haitham ben Tariq a exprimé ses vœux de réussite pour le second mandat de M. Trump à la présidence des États-Unis

LONDRES : Les dirigeants des pays arabes du Golfe, le roi de Jordanie et le président de la Palestine ont félicité Donald Trump à l'occasion de son investiture en tant que 47ème président des Etats-Unis.

Les dirigeants des Émirats arabes unis, notamment le président Sheikh Mohamed ben Zayed Al-Nahyan, Sheikh Mohammed ben Rashid Al-Maktoum, premier ministre et dirigeant de Dubaï, et Sheikh Mansour ben Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre des Émirats arabes unis et président de la Cour présidentielle, ont chacun envoyé un message de félicitations à M. Trump lundi.

Le sultan d'Oman, Haitham ben Tariq, a adressé ses vœux de succès à M. Trump pour son second mandat à la présidence des États-Unis.

Le roi de Bahreïn, Hamad ben Isa Al-Khalifa, a exprimé ses vœux de bonne santé, de bonheur et de succès à M. Trump dans ses fonctions, soulignant sa fierté pour les relations et le partenariat étroit entre les États-Unis et le Bahreïn.

Le cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, émir du Koweït, a affirmé dans son message à M. Trump son aspiration à renforcer les relations bien établies entre les deux pays.

Le roi Abdallah II de Jordanie a confirmé que son pays attache une grande importance à son partenariat avec les États-Unis et qu'il s'engage à collaborer avec M. Trump en vue d'un monde pacifique.

Dans son discours à la rotonde du Capitole, M. Trump a déclaré qu'il voulait être un "artisan de la paix et un rassembleur", tout en mentionnant les otages récemment libérés dans le cadre d'un accord entre le Hamas et Israël qui a permis d'instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza cette semaine.

Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, a déclaré dans un message que l'AP était prête à travailler avec M. Trump pour parvenir à la paix sous son administration, sur la base de la solution des deux États.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: Rubio parle d'un «malentendu»

Israël a bombardé mercredi le quartier général de l'armée syrienne à Damas, après avoir menacé d'intensifier ses frappes contre les forces gouvernementales si elles ne quittaient pas la région à majorité druze de Soueida, après trois jours de violences qui ont fait plus de 300 morts. (AFP)
Israël a bombardé mercredi le quartier général de l'armée syrienne à Damas, après avoir menacé d'intensifier ses frappes contre les forces gouvernementales si elles ne quittaient pas la région à majorité druze de Soueida, après trois jours de violences qui ont fait plus de 300 morts. (AFP)
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  • "Nous nous sommes mis d'accord sur des mesures spécifiques qui permettront de mettre fin à cette situation troublante et terrifiante dès ce soir", a écrit le chef de la diplomatie américaine sur le réseau X
  • M. Rubio, qui est également conseiller à la sécurité nationale, n'a livré aucun détail sur ce que sont ces "mesures spécifiques" ni avec qui il s'est entretenu

WASHINGTON: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a déclaré mercredi qu'un accord avait été conclu pour rétablir le calme en Syrie d'ici la fin de la journée, parlant d'un "malentendu" pour expliquer la situation actuelle, après les frappes israéliennes à Damas et dans le sud du pays.

"Nous nous sommes mis d'accord sur des mesures spécifiques qui permettront de mettre fin à cette situation troublante et terrifiante dès ce soir", a écrit le chef de la diplomatie américaine sur le réseau X, disant attendre à présent que "toutes les parties tiennent leurs engagements".

M. Rubio, qui est également conseiller à la sécurité nationale, n'a livré aucun détail sur ce que sont ces "mesures spécifiques" ni avec qui il s'est entretenu.

Il avait auparavant dit espérer une prochaine "désescalade" en Syrie.

"Nous nous sommes engagés avec eux tout au long de la matinée et de la nuit, avec les deux parties, et nous pensons que nous sommes sur la voie d'une véritable désescalade", a-t-il affirmé dans le Bureau ovale aux côtés du président Donald Trump et du prince héritier de Bahreïn.

"Dans les prochaines heures, nous espérons voir de réels progrès", avait-il ajouté.

"C'est compliqué", a encore relevé le secrétaire d'Etat américain, évoquant "des rivalités historiques, de longue date, entre différents groupes du sud-ouest de la Syrie, les Bédouins, la communauté druze, et cela a conduit à une situation malheureuse et à un malentendu, semble-t-il, entre la partie israélienne et la partie syrienne".

Israël a bombardé mercredi le quartier général de l'armée syrienne à Damas, après avoir menacé d'intensifier ses frappes contre les forces gouvernementales si elles ne quittaient pas la région à majorité druze de Soueida, après trois jours de violences qui ont fait plus de 300 morts.

La porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce, a appelé le gouvernement syrien à quitter la zone de conflit dans le sud du pays afin d'apaiser les tensions avec Israël.

"Nous demandons au gouvernement syrien de retirer son armée afin de permettre à toutes les parties de désamorcer la situation et de trouver une solution", a-t-elle déclaré à la presse, sans préciser la zone exacte où le retrait devrait avoir lieu.

Elle s'est refusé à dire si les Etats-Unis avaient demandé à Israël, dont Washington est le principal soutien militaire, de cesser ses frappes.

Dans la matinée, Marco Rubio s'est dit "très préoccupé" par la situation en Syrie, appelant à ce que "les combats cessent".

"Nous discutons avec les deux parties, toutes les parties concernées, et nous espérons que nous pourrons parvenir à une conclusion, mais nous sommes très préoccupés", a-t-il affirmé en réponse à une question d'un journaliste sur les frappes israéliennes.

Le chef de la diplomatie américaine a dit s'être entretenu avec les différentes parties au téléphone, sans préciser lesquelles.

Il a souligné que les Etats-Unis avaient obtenu "un cessez-le-feu" la veille au soir mais que celui-ci a été aussitôt "rompu", sans donner plus de détails.

Parlant des violences dans le sud de la Syrie, M. Rubio a dit qu'il s'agissait "d'une menace directe pour les efforts visant à construire une Syrie pacifique et stable".


Syrie: Chareh transfère aux druzes le maintien de la sécurité à Soueida

Des Syriens brandissent des drapeaux lors d'une manifestation contre l'intervention israélienne en Syrie, à Damas, le 16 juillet 2025. (AFP)
Des Syriens brandissent des drapeaux lors d'une manifestation contre l'intervention israélienne en Syrie, à Damas, le 16 juillet 2025. (AFP)
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  • Le président syrien Ahmad al-Chareh a annoncé jeudi le transfert "à des factions locales et des cheiks" druzes la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida (sud)
  • Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni et qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, les affrontements ont fait plus de 350 morts depuis dimanche, dont 27 civils

DAMAS: Le président syrien Ahmad al-Chareh a annoncé jeudi le transfert "à des factions locales et des cheiks" druzes la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida (sud), théâtre d'affrontements communautaires qui ont fait plus de 350 morts depuis dimanche, affirmant vouloir éviter "une guerre ouverte" avec Israël dont il a condamné l'intervention dans le conflit.

"Nous avons donné la priorité à l'intérêt des Syriens plutôt qu'au chaos et à la destruction", a déclaré M. al-Chareh dans une allocution télévisée.

Des affrontements entre des tribus bédouines sunnites et des combattants druzes, une minorité ésotérique issue de la branche ismaélienne du chiisme, ont éclaté dimanche dans la province de Soueida après l'enlèvement d'un marchand de légumes druze. Le gouvernement syrien a déployé mardi des forces dans la région dans l'objectif affiché de rétablir l'ordre. Mais Israël, hostile à toute présence militaire syrienne près de sa frontière et disant vouloir protéger la communauté druze, a répliqué en bombardant Damas et d'autres zones du pays.

"Nous avons décidé que des factions locales et des cheikhs avisés assumeraient la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida", a dit le président intérimaire syrien, en évoquant "la nécessité d'éviter de sombrer dans une nouvelle guerre de grande ampleur" après quatre jours de violences.

"Nous avions deux options: une guerre ouverte avec l'entité israélienne aux dépens de notre peuple druze, de sa sécurité et de la stabilité de la Syrie et de la région tout entière, ou bien donner aux anciens et aux cheikhs druzes la possibilité de revenir à la raison et de donner la priorité à l'intérêt national", a-t-il expliqué.

- "Exécutions sommaires" -

Les forces gouvernementales syriennes ont commencé à se retirer mercredi de Soueida à la suite d'un accord de cessez-le-feu, après avoir été accusées d'avoir combattu les druzes aux côtés des tribus bédouines.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni et qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, les affrontements ont fait plus de 350 morts depuis dimanche, dont 27 civils victimes d'"exécutions sommaires" par les forces gouvernementales.

Dans son discours, Ahmad al-Shareh a promis de faire "rendre des comptes" aux auteurs d'exactions contre "notre peuple druze, qui est sous la protection et la responsabilité de l'Etat".

"L'Etat syrien est intervenu pour mettre fin aux affrontements entre les groupes armés de Soueida et des régions avoisinantes", a-t-il affirmé.

- "Sauvé la région" -

Il a accusé Israël d'avoir "eu recours à un ciblage à grande échelle des installations civiles et gouvernementales pour saper ces efforts, ce qui a entraîné une complication significative de la situation et poussé les choses à une escalade à grande échelle, sauf pour l'intervention efficace de la médiation américaine, arabe et turque, qui a sauvé la région d'un sort inconnu".

M. al-Chareh n'a pas précisé quels pays arabes étaient intervenus dans la médiation. Mercredi, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio avait annoncé "un accord sur des mesures spécifiques qui permettront de mettre fin à cette situation troublante et terrifiante" en Syrie.

Israël a mené mercredi des frappes sur le quartier général de l'armée à Damas et sur une "cible militaire" dans la zone du palais présidentiel. Les autorités syriennes ont fait état de trois morts.

Des bombardements ont aussi visé près de Damas "les environs de l'aéroport militaire de Mazzé", selon les autorités syriennes. D'autres ont ciblé notamment Soueida et l'autoroute Damas-Deraa, d'après l'agence Sana.

- Atmosphère de chaos -

Mercredi, des soldats israéliens déployés sur le plateau du Golan occupé ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser une foule de druzes massés à la clôture barbelée entre Israël et la Syrie en soutien aux membres de leur communauté à Soueida, a constaté un journaliste de l'AFP. Des dizaines de personnes ont réussi à traverser la frontière dans les deux sens, dans une atmosphère de chaos.

"Nous voulons simplement aider notre peuple. Nous voulons aider nos familles", a déclaré Fayez Chaker. "On ne peut rien faire. Nos familles sont là-bas. Ma femme est de là-bas, ma mère est de là-bas, mes oncles sont là-bas, toute ma famille est de là-bas."

La communauté druze de Syrie était, avant la guerre civile, forte de quelque 700.000 personnes, présente principalement à Soueida. Les druzes sont aussi implantés au Liban et en Israël.

Les récentes violences illustrent les défis auxquels fait face le gouvernement d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles islamistes sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.


Syrie: frappes israéliennes sur le QG de l'armée syrienne à Damas

La télévision officielle syrienne a fait état de nouvelles frappes israéliennes mercredi après-midi à Damas sur le secteur du quartier général de l'armée, dans le centre de la capitale, peu après une première frappe contre ce bâtiment. (AFP)
La télévision officielle syrienne a fait état de nouvelles frappes israéliennes mercredi après-midi à Damas sur le secteur du quartier général de l'armée, dans le centre de la capitale, peu après une première frappe contre ce bâtiment. (AFP)
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  • Des images de la télévision ont montré des militaires quitter précipitamment le bâtiment, contigu au ministère de la Défense sur la place de Omeyyades
  • Mercredi matin, l'armée israélienne a annoncé une frappe sur l'entrée du quartier général de l'armée et le renforcement de ses troupes à la frontière avec la Syrie, après une menace du gouvernement israélien d'intensifier ses frappes

DAMAS: La télévision officielle syrienne a fait état de nouvelles frappes israéliennes mercredi après-midi à Damas sur le secteur du quartier général de l'armée, dans le centre de la capitale, peu après une première frappe contre ce bâtiment.

Des journalistes de l'AFP ont entendu de fortes explosions qui ont secoué la capitale et de la fumée s'élevait au-dessus du secteur visé, selon des images de l'AFPTV.

L'agence officielle Sana a affirmé que "plusieurs personnes ont été atteintes par les frappes israéliennes sur Damas", sans préciser de nombre ou s'il s'agissait de tués ou de blessés.

Des images de la télévision ont montré des militaires quitter précipitamment le bâtiment, contigu au ministère de la Défense sur la place de Omeyyades, et au moins un blessé a été évacué dans une voiture.

Mercredi matin, l'armée israélienne a annoncé une frappe sur l'entrée du quartier général de l'armée et le renforcement de ses troupes à la frontière avec la Syrie, après une menace du gouvernement israélien d'intensifier ses frappes pour protéger les druzes.

La télévision d'Etat syrienne a de son côté rapporté que deux personnes avaient été blessées dans le centre de Damas dans la première frappe, sans préciser l'emplacement exact des faits.