Le Canada imposera des droits de douane en représailles aux États-Unis dès mardi

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse tenue le 1er février 2025 sur la colline du Parlement à Ottawa, au Canada. (Photo par Dave Chan / AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse tenue le 1er février 2025 sur la colline du Parlement à Ottawa, au Canada. (Photo par Dave Chan / AFP)
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Publié le Dimanche 02 février 2025

Le Canada imposera des droits de douane en représailles aux États-Unis dès mardi

  • Le Canada va mettre en place des droits de douane sur les produits américains en représailles à ceux annoncés précédemment par le président américain, a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau.
  • Cette annonce vise à répondre à Donald Trump qui a mis sa menace de guerre commerciale à exécution en imposant 25 % de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, ainsi que 10 % supplémentaires sur les produits chinois.

OTTAWA : Le Canada va mettre en place des droits de douane sur les produits américains en représailles à ceux annoncés précédemment par le président américain, a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau samedi, dans un discours au ton grave.

Le Canada « imposera des droits de douane de 25 % sur des produits américains pour un total de 155 milliards de dollars canadiens » (102 milliards d'euros), a-t-il annoncé. Cela représente un cinquième des importations américaines annuelles au Canada.

Dès mardi, ces droits de douane seront appliqués à 30 milliards de dollars de marchandises.

Les droits de douane toucheront « des produits de consommation courante tels que la bière, le vin et le bourbon américain, les fruits et les jus de fruits », a précisé le Premier ministre.

Elle inclut également « les légumes, les parfums, les vêtements et les chaussures, les produits de consommation courante tels que les appareils ménagers, les meubles et les équipements sportifs, les matériaux tels que le bois de construction et les plastiques... ».

Cette annonce vise à répondre à Donald Trump qui a mis sa menace de guerre commerciale à exécution en imposant 25 % de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, ainsi que 10 % supplémentaires sur les produits chinois déjà soumis à des droits de douane.

« Si le président Trump veut faire entrer les États-Unis dans une nouvelle ère de grandeur, la meilleure façon d'y parvenir est de s'associer avec le Canada, et non de nous punir », a déclaré le chef du gouvernement canadien samedi lors d'une conférence de presse au ton très dramatique.

Il a rappelé que le Canada avait toujours été aux côtés des États-Unis dans les « heures les plus sombres », de la crise des otages en Iran à la guerre en Afghanistan, en passant par des catastrophes naturelles meurtrières telles que l'ouragan Katrina et les récents incendies en Californie.

Il a prévenu que les semaines à venir seraient difficiles pour les Canadiens et que les tarifs douaniers décidés par Donald Trump nuiraient également aux Américains.

S'adressant à ces derniers, il a déclaré : « Cela va augmenter les coûts, y compris ceux de la nourriture et de l'essence à la pompe... »

L'annonce de l'imposition de droits de douane par Washington a provoqué un tollé au Canada, où les répercussions économiques seront très fortes. Le Premier ministre de la province de l'Ontario, Doug Ford, a déclaré que le Canada « n'avait pas d'autre choix que de riposter et de riposter fermement ».

Celui de la Colombie-Britannique, David Eby, est allé plus loin en qualifiant cette annonce de « trahison totale du lien historique entre les deux pays ». « Il s'agit d'une déclaration de guerre économique à l'encontre d'un allié et d'un ami de confiance », a-t-il ajouté, qualifiant les décisions de Donald Trump de « caprice d'une seule personne à la Maison Blanche ».

Les menaces de guerre économique avec les États-Unis ont déjà aggravé la crise politique au Canada. Début janvier, après près de dix ans au pouvoir, Justin Trudeau a annoncé sa démission, mais il reste aux manettes en attendant que son parti libéral (centre-gauche) lui trouve un remplaçant.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.