Les EAU annoncent Dubai Loop en collaboration avec Elon Musk lors du sommet mondial des gouvernements

 Ces tunnels, selon Musk, promettent des transports à grande vitesse, une réduction du trafic et une meilleure alternative aux systèmes de transport public tels que les métros. (Fourni)
Ces tunnels, selon Musk, promettent des transports à grande vitesse, une réduction du trafic et une meilleure alternative aux systèmes de transport public tels que les métros. (Fourni)
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Publié le Jeudi 13 février 2025

Les EAU annoncent Dubai Loop en collaboration avec Elon Musk lors du sommet mondial des gouvernements

  • Pacte révélé par Omar Sultan AlOlama, ministre de l'IA des Émirats arabes unis
  • Des transports sûrs et à grande vitesse, dit Musk à propos du projet de Boring Co

DUBAI : Les Émirats arabes unis ont annoncé une collaboration avec Elon Musk sur le nouveau projet de boucle souterraine de Dubaï lors du Sommet mondial des gouvernements jeudi.

La boucle de Dubaï devrait couvrir les zones les plus peuplées de la ville et aiderait à transporter les gens sous terre de manière transparente, a déclaré Omar Sultan AlOlama, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé de l'intelligence artificielle, de l'économie numérique et des applications de travail à distance.

M. AlOlama a fait cette annonce lors d'une conversation avec M. Musk, qui s'exprimait par liaison vidéo lors du sommet.

"Ce sera comme un vortex, vous partirez d'une partie de la ville et, boum, vous serez dans une autre partie de la ville", a déclaré M. Musk.

L'entreprise de construction de Musk, la Boring Co, a construit des tunnels de circulation souterrains en Californie et à Las Vegas, qui ont été testés en 2018.

Ces tunnels, selon Musk, promettent un transport à grande vitesse, une réduction du trafic et une meilleure alternative aux systèmes de transport public tels que les métros.

Interrogé sur les critiques concernant la sécurité dans les tunnels, Musk a déclaré que l'un des endroits les plus sûrs lors d'un tremblement de terre, par exemple, serait un tunnel.

"Être dans un tunnel, c'est comme être dans un sous-marin, même s'il y a une tempête au-dessus de vous, l'eau reste calme autour du sous-marin", a-t-il expliqué.

Musk a déclaré que les déplacements souterrains étaient beaucoup plus efficaces et plus sûrs que les transports aériens tels que les taxis et les hélicoptères.

Il a fait ces commentaires lors d'une session intitulée "Boring Cities, AI and DOGE", un an après qu'un modèle de taxi volant ait été présenté au sommet mondial des gouvernements 2024.

L'acronyme DOGE désigne le nouveau département de l'efficacité gouvernementale, dirigé par Musk, et créé par le président Donald Trump en janvier pour réduire les dépenses fédérales.

Interrogé sur ses projets pour le gouvernement américain, Musk a appelé à une "guerre contre la bureaucratie" et a déclaré que les États-Unis devaient évoluer vers un gouvernement par le peuple.

"Le public américain est très favorable à l'amélioration de l'efficacité du gouvernement. C'est quelque chose qui plaît à tous les électeurs. Soixante-dix pour cent des électeurs souhaitent une gouvernance plus efficace", a-t-il déclaré.

Selon M. Musk, l'amélioration de l'efficacité du gouvernement aux États-Unis permettrait de réduire l'inflation, d'alléger les déficits publics et de moins s'impliquer dans les affaires internationales.

Cela signifie que les gens pourraient potentiellement dépenser moins grâce à des taux d'intérêt bas et à une inflation potentiellement nulle, a ajouté M. Musk.

"Les États-Unis se sont montrés autoritaires dans les affaires internationales, nous devrions laisser les autres pays se débrouiller seuls et l'Amérique devrait s'occuper de ses propres affaires", a-t-il ajouté.

M. Musk a déclaré que l'objectif était de réduire la taille du gouvernement fédéral et les réglementations. Mais il a averti que la solution pour lutter contre la surréglementation était une guerre contre la bureaucratie.

"En l'absence d'une telle guerre, les règles et les réglementations se multiplient jusqu'à ce que tout devienne illégal. Il faut une guerre contre la bureaucratie au sein du gouvernement", a déclaré M. Musk.

Il a expliqué qu'une réduction des dépenses publiques entraînerait une croissance plus rapide de l'économie et a évoqué une augmentation possible de 4 ou 5 %.

"Les dépenses publiques peuvent être réduites de 3 ou 4 % pour qu'il n'y ait pas d'inflation en 2025-2026", a-t-il ajouté.

"Si le gouvernement réduit les déficits de 2 000 milliards de dollars à 1 000 milliards de dollars, l'inflation diminuera et les remboursements de la dette seront moins élevés, ce qui profitera à l'Américain moyen", a expliqué M. Musk.

M. Musk a indiqué que le gouvernement américain comptait actuellement 450 agences fédérales, soit une moyenne de deux nouvelles agences par an depuis la création des États-Unis, ce qui, selon lui, est "trop".

Le manque d'efficacité de la gouvernance américaine est également lié à la médiocrité des systèmes technologiques des gouvernements, a-t-il ajouté.

"Les États-Unis fonctionnent sur des milliers d'ordinateurs qui ne communiquent pas entre eux. Afin d'améliorer l'efficacité du gouvernement, il est nécessaire de moderniser cette technologie", a-t-il déclaré.


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.