Une exploratrice britannique prête à réaliser une expédition de rêve à travers l'Arabie saoudite

L'aventurière britannique Alice Morrison a entrepris un remarquable périple de 2 500 km à travers l'Arabie saoudite, du nord au sud. (Phot Fournie)
L'aventurière britannique Alice Morrison a entrepris un remarquable périple de 2 500 km à travers l'Arabie saoudite, du nord au sud. (Phot Fournie)
L'aventurière britannique Alice Morrison a entrepris un remarquable périple de 2 500 km à travers l'Arabie saoudite, du nord au sud. (Phot Fournie)
L'aventurière britannique Alice Morrison a entrepris un remarquable périple de 2 500 km à travers l'Arabie saoudite, du nord au sud. (Phot Fournie)
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Publié le Mardi 18 mars 2025

Une exploratrice britannique prête à réaliser une expédition de rêve à travers l'Arabie saoudite

  • La deuxième phase du périple historique d'Alice Morrison en Arabie saoudite couvrira 1 300 km et devrait durer 70 jours.
  • « Je pensais que les gens seraient stricts et sérieux. En fait, j'ai découvert un peuple qui aime rire, plaisanter et profiter de la vie : des gens parmi les plus hospitaliers de la planète. »

DJEDDAH : L'aventurière britannique Alice Morrison a entrepris un remarquable périple de 2 500 km à travers l'Arabie saoudite, du nord au sud. Elle a récemment achevé la première phase à pied, explorant les divers paysages du Royaume, tout en mettant en lumière sa riche histoire et sa transformation culturelle.

Présentatrice de télévision et écrivaine, Mme Morrison a été la première femme à marcher le long de la rivière Draa au Maroc. Elle a également fait le tour du Cap à vélo, couru autour du mont Everest et traversé la Jordanie à pied.

Originaire d'Édimbourg, elle raconte ses aventures dans des livres, des documentaires et son podcast « Alice in Wanderland ». Elle tourne actuellement l'émission de la BBC « Arabian Adventures : The Secrets of the Nabateans ».

Dans une interview accordée à Arab News, Mme Morrison, âgée de 61 ans, a évoqué son récent voyage en Arabie saoudite, qui s'est achevé le 14 février, juste avant le ramadan, après avoir terminé la première partie de son périple de 2 500 km.

Le voyage, divisé en deux phases, devrait durer cinq mois.

Accompagnée des chameaux Jusy et Lulu, ainsi que de guides locaux, Mme Morrison a entamé la première phase le 1er janvier, parcourant 930 km, soit une moyenne de 23 km ou 33 000 pas par jour.

Elle a déclaré qu'elle travaillait sur ce projet depuis des décennies et qu'elle était déterminée à réaliser son rêve.

La deuxième phase commencera à Médine en octobre de cette année et se terminera près de Najran, à la frontière du Yémen, en décembre.

». Lorsque j'avais 11 ans, mon père m'a demandé de le suivre. Il m'a offert un exemplaire des « Sables arabes » de Wilfred Thesiger, l'histoire d'un Anglais traversant le Quartier vide avec ses compagnons bédouins. Ce livre a enflammé mon imagination. J'ai ensuite étudié l'arabe et, lorsque l'Arabie saoudite s'est ouverte au tourisme en dehors du Hadj, j'ai commencé à planifier mon voyage.

« J'ai toujours voulu découvrir l'Arabie saoudite depuis que j'ai étudié l'arabe à l'université, mais j'ai d'abord hésité parce que c'était un pays inconnu pour moi », a-t-elle ajouté.

Interrogée sur son impression de l'Arabie saoudite, elle a répondu : « Je pensais que les gens seraient stricts et sérieux. En fait, j'ai découvert un peuple qui aime rire, plaisanter et profiter de la vie : des gens parmi les plus hospitaliers de la planète. »

Mme Morrison a divisé son voyage en deux phases en raison de la chaleur intense en Arabie saoudite et du mois sacré de ramadan.

« Oui, je reviendrai en octobre pour terminer l'expédition et marcher jusqu'à la frontière du Yémen. Cela fera 1 300 km et prendra environ 70 jours. Je suis impatiente de revenir. »

« Le pays est tellement riche en histoire. Nous avons découvert des tombes de l'âge du bronze, des gravures rupestres vieilles de 4 000 ans et des trésors mécaniques provenant de l'ancien chemin de fer du Hejaz, qui porte aujourd'hui le nom des provinces qu'il traverse. J'ai hâte d'entamer la deuxième phase, même si mes pieds le peuvent.

S'exprimant sur les moments forts de son voyage, Mme Morrison a déclaré : « L'exploration d'AlUla a été un moment fort. C'est un lieu riche en histoire, avec les royaumes nabatéen et dadanite. J'ai eu la chance d'être guidée par l'éminent archéologue Wissam Khalil, qui n'a cessé de découvrir de nouveaux artefacts sous nos pieds. J'ai également vu un oryx d'Arabie sauvage dans la réserve naturelle de Sharaan. C'était passionnant de voir un animal autrefois disparu prospérer à nouveau. »

Mme Morrison a également rencontré des Saoudiennes tout au long de son périple, notamment en marchant avec les premières femmes gardes-faune du pays à Wadi Al-Disah, qui fait partie de la réserve royale du prince Mohammed Bin Salman.

Elle a parlé des défis qu'elle a dû relever : « J'avais des ampoules et je souffrais beaucoup, mais j'ai pris des analgésiques et j'ai continué. Nos chameaux ont décampé et Lulu s'est blessée, nous avons donc dû trouver une solution. Nous avons trouvé un éleveur de chameaux et un vétérinaire. Nous lui avons acheté de la nourriture et maintenant elle se rétablit à la ferme. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.