Hôpitaux débordés et pic de contaminations: état d'urgence et confinement total au Liban

Les hôpitaux, qui fonctionnent à pleine capacité, se retrouvent dans l’impossibilité d’accueillir de nouveaux patients infectés (Photo, AFP)
Les hôpitaux, qui fonctionnent à pleine capacité, se retrouvent dans l’impossibilité d’accueillir de nouveaux patients infectés (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 12 janvier 2021

Hôpitaux débordés et pic de contaminations: état d'urgence et confinement total au Liban

  • Le directeur de l'hôpital universitaire Rafic Hariri, chiffre à près de 30 000 le nombre de patients ayant contracté le virus et 120 décès entre le 3 et le 10 janvier
  • La sphère médicale du pays est par contre unanime : le pic de cas est dû aux rassemblements lors des célébrations du Nouvel An

BEYROUTH: Les autorités libanaises ont déclaré lundi un état d'urgence sanitaire, et ont imposé un couvre-feu pour tenter d’endiguer la propagation de la Covid-19.

Le couvre-feu, en vigueur de jour comme de nuit du 14 au 25 janvier, pourrait être prolongé, et sera mis à exécution avec l’aide de l’armée. Des exceptions sont accordées à certaines professions et entreprises, et qui découlent du confinement total décrété le 7 janvier.

Cette décision survient alors que les hôpitaux, qui fonctionnent à pleine capacité, se retrouvent dans l’impossibilité d’accueillir de nouveaux patients infectés. Souvent, les ambulances se déplacent d'un établissement à l’autre à la recherche de lits vides dans les services d'urgence.

Un ambulancier de la Croix-Rouge a d’ailleurs publié sur son compte Facebook un texte, désormais viral, dans lequel il raconte que, «sollicité par des malades porteurs du virus et leurs familles, son téléphone portable sonne sans arrêt depuis 5 heures du matin». Il a exhorté «tous ceux qui font toujours fi des mesures prophylactiques à se rendre dans les hôpitaux, et à voir la tragédie qu'ils sont en train de créer».

Le professionnel de la santé assure que «nous avons dépassé le stade du manque de lits disponibles, et nous sommes à présent au stade du manque d’hôpitaux disponibles. Les médecins examinent les patients dans leur voiture, devant la porte des urgences».

Il explique que la situation devant les hôpitaux est «similaire à celle qui a suivi l'explosion du port de Beyrouth le 4 août. Avec la pandémie, nous revivons la tragédie du 4 août tous les jours jour. Le personnel médical est épuisé. Des chirurgiens orthopédistes, des obstétriciens, et même des médecins à la retraite se voient obligés de s’impliquer dans le traitement des patients atteints du coronavirus. Nous sommes à la veille du stade où nous devrons peut-être trier pour choisir qui serait accepté dans les salles de soins intensifs», a-t-il ajouté. "Alors je vous en supplie, ne sortez pas de chez vous».

Le Dr Firass Abiad, directeur de l'hôpital universitaire Rafic Hariri, chiffre à près de 30 000 le nombre de patients ayant contracté le virus entre le 3 et le 10 janvier, avec 120 décès.

Lors de la réunion du Conseil suprême de la défense, Hassan Diab, premier ministre par intérim, a déclaré: «Nous avons atteint le stade du danger extrême. Certains au Liban croient que la Covid-19 est un mensonge. Nous faisons face à une situation sanitaire terrifiante. La maladie est devenue incontrôlable en raison de l’entêtement des gens et de leur désobéissance aux mesures prophylactiques».

«Notre devoir est de protéger les gens d'eux-mêmes», poursuit Diab. «Soit nous reprenons le contrôle de la situation avec un confinement total et strict, soit nous nous dirigeons vers une situation pire que celle de l’Italie».

La décision du conseil entraîne la fermeture des banques et des institutions gouvernementales pendant 10 jours, un période qui risque d’être prolongée. Les aéroports restent ouverts pour le moment.

L’ingénieur Fadi El-Hassan, directeur de l'aéroport international Rafic Hariri, note que le taux d’infection parmi les arrivants reste inférieur à trois pour mille, par rapport au total des cas au Liban.

La décision du conseil a provoqué des remous, puisque le ministre de la Santé Hamad Hassan était absent lors de la réunion du comité ministériel anti-Covid, en guise de protestation contre l’incapacité du gouvernement établir un confinement total pendant la période des fête entre Noël et le Nouvel An.

Hassan a appelé à «se rallier derrière les décisions du comité scientifique du ministère de la Santé, en raison de son approche éclairée, afin de retrouver un niveau de stabilité».

La sphère médicale du pays est par contre unanime : le pic de cas est dû aux rassemblements communautaires lors des célébrations du Nouvel An.

L’Observatoire des crises au sein de l’Université américaine à Beyrouth critique pour sa part «l’échec de l’État dans la gestion de la crise de la Covid-19», le qualifiant de «tendance qui perpétue la gestion apathique des crises au Liban».

Bachir Khodr, gouverneur de Baalbek El-Hermel, une région qui connaît une forte augmentation du nombre de cas, se confie à Arab News: «J'ai fait de mon mieux et j'ai pris les mesures les plus extrêmes. Certaines personnes se conformaient aux mesures, d'autres qui me ridiculisaient». Et d’ajouter: «Nous ne pouvons dédier un policier pour chaque citoyen, et nous ne pouvons pas faire irruption dans les maisons pour interrompre les réunions de famille. Le scénario italien est une question de temps si les gens ne coopèrent pas».

«Je pense que les gens doivent être inquiets et conscients de la gravité de la situation, rien qu’en en regardant la télévision qui montrent les hôpitaux pleins à craquer. Chaque citoyen connaît au moins une personne qui a contracté le virus, ou même qui en est décédée», assure le gouverneur.

Les secteurs d'exportation agricole et industrielle ont exercé quant à eux des pressions pour être exemptés des fermetures. Le spectre d’un confinement strict a provoqué un mouvement de panique chez bien des gens, qui se sont alors rués vers les supermarchés, les bouchers et les boulangeries, ce qui a entraîné des pénuries intermittentes pour un nombre d’articles.

Des médecins ont exprimé leur crainte de voir les foules dans les supermarchés n'ait pour effet d'empirer la situation.

Le chef du Syndicat des importateurs de produits alimentaires au Liban, Hani Bohsali, leur fait écho et assure que «se précipiter vers les supermarchés n'est pas une bonne idée et permet de propager le virus. Les denrées alimentaires sont disponibles dans les magasins des importateurs en quantités suffisantes pour les deux prochains mois au moins».

Bohsali a exhorté les consommateurs à acheter ce dont ils ont besoin une semaine à la fois.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et le Pakistan signent un pacte de défense mutuelle

Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
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  • Le pacte marque une étape majeure dans le renforcement des liens sécuritaires et économiques entre deux alliés de longue date
  • L'accord de Riyad transforme des décennies de coopération militaire en un engagement sécuritaire contraignant

​​​​​ISLAMABAD : Le Pakistan et l’Arabie saoudite ont signé mercredi un « Accord stratégique de défense mutuelle », s’engageant à considérer toute agression contre l’un des deux pays comme une attaque contre les deux, renforçant ainsi la dissuasion conjointe et solidifiant des décennies de coopération militaire et sécuritaire.

Cet accord intervient moins de deux semaines après les frappes aériennes israéliennes à Doha visant des dirigeants du Hamas, un événement ayant intensifié les tensions régionales et souligné l’urgence pour les États du Golfe de renforcer leurs partenariats sécuritaires.

L'accord de Riyad marque également une volonté des deux gouvernements de formaliser leurs liens militaires de longue date en un engagement contraignant.

Le pacte a été signé lors de la visite officielle du Premier ministre Shehbaz Sharif à Riyad, où il a rencontré le prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salmane au palais Al-Yamamah. Accompagnés de ministres et responsables militaires de haut niveau, les deux dirigeants ont passé en revue ce que le bureau de Sharif a qualifié de relation « historique et stratégique » entre les deux nations, en discutant également des développements régionaux.

« L’accord stipule que toute agression contre l’un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux », a déclaré le communiqué conjoint.

Il décrit le pacte comme un reflet de l’engagement commun des deux gouvernements à renforcer la coopération en matière de défense et à œuvrer pour la sécurité et la paix dans la région et dans le monde.

Depuis des décennies, l’Arabie saoudite et le Pakistan entretiennent des liens étroits sur les plans politique, militaire et économique. Le Royaume accueille plus de 2,5 millions de ressortissants pakistanais — la plus grande communauté d’expatriés pakistanais — et a souvent soutenu financièrement Islamabad lors de crises économiques. La coopération en matière de défense a inclus des formations, des achats d’armes et des exercices militaires conjoints.

Le nouvel accord formalise cette coopération sous la forme d’un engagement de défense mutuelle, une étape qui, selon de nombreux analystes, place cette relation au même niveau que d’autres partenariats stratégiques dans la région.

Bien que le communiqué n’ait pas précisé les mécanismes de mise en œuvre, il a souligné que l’accord visait à développer les aspects de la coopération en matière de défense et à renforcer la dissuasion conjointe face à toute agression.

Cette visite intervient également alors que le Pakistan cherche à renforcer ses liens avec les États du Golfe, dans un contexte de défis économiques persistants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.pk


La reconnaissance de la Palestine, message à Israël sur «les illusions de l'occupation» 

La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
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  • "La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours"
  • Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus"

RAMALLAH: La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.

"La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours", a déclaré Mme Aghabekian, en référence à l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par Israël.

Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus", a-t-elle ajouté.


Les groupes de défense des droits exhortent le Liban à protéger la liberté d'expression dans la nouvelle loi sur les médias

Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
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  • Les amendements proposés risquent de saper les efforts de réforme, selon les critiques
  • Les ONG demandent au Parlement d'abolir la diffamation criminelle et de mettre fin à la détention préventive

BEYROUTH: Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme.

Il s'agit notamment de décriminaliser la diffamation, le blasphème, l'insulte et la critique des fonctionnaires, d'interdire la détention provisoire en cas d'infractions liées à la liberté d'expression et de supprimer les restrictions onéreuses imposées à la création de médias.

Ces appels interviennent alors que la commission parlementaire de l'administration et de la justice doit reprendre mardi l'examen du projet de loi.

Le 31 août, les membres du Parlement ont reçu des propositions d'amendements au texte du projet de loi qui, selon les organisations, comprenaient la réintroduction de la détention préventive et des dispositions qui criminalisent l'insulte et la diffamation.

Les groupes de défense des droits, dont Amnesty International, le Comité pour la protection des journalistes, Human Rights Watch et Reporters sans frontières, ont prévenu que les amendements proposés limiteraient davantage le travail des organisations de médias qui font l'objet d'une plainte en leur interdisant de publier des documents sur le plaignant tant que la procédure judiciaire est en cours.

Les lois libanaises sur la diffamation criminelle ont été utilisées à maintes reprises pour cibler et réduire au silence les critiques du gouvernement, les activistes et les journalistes au Liban, ces derniers étant régulièrement convoqués devant les agences de sécurité pour leur travail.

"Le Parlement devrait veiller à ce que ces pratiques cessent en adoptant une loi sur les médias qui soit entièrement conforme aux normes internationales en matière de droits de l'homme, notamment en ce qui concerne le droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", ont déclaré les organisations dans un communiqué.

"Le Parlement libanais devrait adopter une loi sur les médias qui inclue les protections des droits pour lesquelles les groupes de défense des droits et des médias libanais se battent depuis longtemps", ont-elles ajouté.

Les groupes de défense des droits, qui ont examiné les amendements proposés, se sont opposés à la réintroduction de la détention provisoire, y compris "dans des circonstances aggravées, telles que l'atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

La détention provisoire n'est autorisée au Liban que pour les délits passibles de plus d'un an de prison. Elle est expressément interdite pour les délits liés aux médias dans les lois libanaises existantes sur les médias.

"S'il était adopté, cet amendement constituerait un recul significatif pour la protection du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias au Liban", ont déclaré les organisations.

Elles notent que l'amendement proposé ne précise pas ce que signifie "porter atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

"Une loi vague qui laisse les gens dans l'incertitude quant à l'expression qui peut la violer a un effet dissuasif sur la liberté d'expression, car les gens peuvent s'autocensurer de peur de faire l'objet d'une convocation, d'une détention provisoire ou d'éventuelles poursuites judiciaires", ont-elles ajouté.

"Les dispositions vagues laissent également la loi sujette à des abus de la part des autorités, qui peuvent les utiliser pour faire taire les dissidents pacifiques.

Une telle interdiction législative générale constituerait "une atteinte grave au droit à la liberté d'expression".

Les amendements proposés obligeraient les stations de télévision titulaires d'une licence à fournir au ministère de l'information et au Conseil national de l'audiovisuel des rapports réguliers, y compris des informations détaillées sur la programmation des émissions, et impliqueraient que les médias électroniques soient soumis à un régime d'autorisation préalable plutôt qu'à un régime de notification.

"Si elles ne sont pas élaborées avec soin, ces exigences en matière d'autorisation risquent de permettre une prise de décision arbitraire quant à l'établissement et à l'exploitation des médias et pourraient faciliter les violations du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", indique la déclaration.

Le Parlement libanais a commencé à discuter d'une nouvelle loi sur les médias en 2010 après qu'un ancien membre du Parlement, Ghassan Moukheiber, et la Fondation Maharat, une organisation non gouvernementale basée à Beyrouth et spécialisée dans les questions relatives aux médias et à la liberté d'expression, ont soumis une proposition visant à modifier la loi sur les publications du Liban, qui est dépassée.

En janvier 2023, le Parlement a créé une sous-commission chargée d'étudier et de modifier le projet de loi sur les médias, dont la version finale a été soumise à la Commission de l'administration et de la justice le 27 mai.

Le projet de loi soumis à la commission en mai comprenait des avancées dans la protection du droit à la liberté d'expression au Liban, notamment l'abolition de la détention provisoire et des peines de prison pour toutes les violations liées à l'expression. Il abroge également les dispositions relatives à la diffamation et à l'insulte du code pénal libanais et de la loi sur le système judiciaire militaire.

La commission de l'administration et de la justice a entamé les discussions sur le dernier projet de loi sur les médias le 29 juillet et a tenu trois réunions sur la question.

Cependant, les amendements proposés, présentés aux membres du Parlement le 31 août, ont été largement contestés par les groupes internationaux de défense des droits pour des dispositions considérées comme restreignant la liberté des médias.

Les groupes de défense des droits ont demandé à la commission de rendre ses discussions publiques afin de garantir la transparence des débats législatifs et de faciliter la participation effective du public.