Canada: participation élevée pour le vote anticipé

Un bénévole installe des panneaux de signalisation pour diriger les gens vers un bureau de vote lors du vote anticipé à Montréal, Québec, Canada, le 19 avril 2025. (Photo par ANDREJ IVANOV / AFP)
Un bénévole installe des panneaux de signalisation pour diriger les gens vers un bureau de vote lors du vote anticipé à Montréal, Québec, Canada, le 19 avril 2025. (Photo par ANDREJ IVANOV / AFP)
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Publié le Dimanche 20 avril 2025

Canada: participation élevée pour le vote anticipé

  • Selon les données préliminaires d'Elections Canada envoyées à l'AFP, plus de 2 millions de Canadiens ont voté dès le premier jour du vote par anticipation vendredi, soit une augmentation de 36 % par rapport au même jour lors des élections de 2021.
  • Le pays est confronté à une crise sans précédent avec son voisin américain.

MONTREAL : L'organisme chargé des élections au Canada a noté samedi une participation anticipée élevée, qui témoigne d'un « engouement pour le vote » à une semaine d'un scrutin législatif dominé par les tensions avec le voisin américain.

Selon les données préliminaires d'Elections Canada envoyées à l'AFP, plus de 2 millions de Canadiens ont voté dès le premier jour du vote par anticipation vendredi, soit une augmentation de 36 % par rapport au même jour lors des élections de 2021.

Les électeurs canadiens peuvent voter par anticipation jusqu'à lundi soir, avant le scrutin du 28 avril. Vendredi, de longues files d'attente se sont formées devant des bureaux de vote dans plusieurs grandes villes du pays et l'attente a duré jusqu'à deux heures, ont rapporté des superviseurs à l'AFP.

« C'est une élection particulière à cause de ce qui se passe avec les États-Unis », explique à l'AFP Josée Fournier, rencontrée devant un bureau de vote à Montréal samedi. 

Le pays est confronté à une crise sans précédent avec son voisin américain, et « c'est sérieux ce qui se passe », ajoute l'agent de ressources humaines de 60 ans, qui a hésité jusqu'au bout avant de faire son choix.

Raphaël Collomb, 35 ans, a suivi de très près la campagne en « lisant tout dans les médias et les programmes des candidats ». Son souhait ? « Que l'économie aille mieux et qu'il y ait plus de tranquillité pour tout le monde », dit-il à l'AFP.

Donald Trump multiplie les menaces douanières et les attaques contre la souveraineté du pays, ce qui incite de nombreux électeurs canadiens à voter pour le parti perçu comme le plus apte à faire face au président américain.

Selon les derniers sondages, les Libéraux du Premier ministre sortant Mark Carney recueillent environ 44 % des voix, contre 38 % pour les conservateurs. Viennent ensuite le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) avec 8 % des intentions de vote, puis le Bloc québécois (parti indépendantiste qui ne présente des candidats qu'au Québec) avec 5 %.  


Le chef de l'ONU appelle au courage politique pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré vendredi que les personnes affamées à Gaza qui cherchent de la nourriture ne doivent pas être condamnées à mort, alors qu'une controverse entoure un nouveau système de distribution soutenu par les États-Unis et Israël. (AN Photo/Ephrem Kossaify)
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré vendredi que les personnes affamées à Gaza qui cherchent de la nourriture ne doivent pas être condamnées à mort, alors qu'une controverse entoure un nouveau système de distribution soutenu par les États-Unis et Israël. (AN Photo/Ephrem Kossaify)
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  • Des gens sont tués simplement en essayant de se nourrir et de nourrir leurs familles. La recherche de nourriture ne doit jamais être une condamnation à mort", a déclaré le Secrétaire général Antonio Guterres
  • Les médecins sont contraints de choisir qui recevra la dernière fiole de médicament ou le dernier respirateur. Les travailleurs humanitaires eux-mêmes meurent de faim. Cela ne peut pas être normalisé", ajoute-t-il

NEW YORK : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé vendredi à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Avertissant que la crise humanitaire créée par Israël dans le territoire avait atteint des "proportions horribles", il a exigé un accès total, sûr et durable pour l'acheminement de l'aide.

S'exprimant avant son départ pour assister à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, organisée conjointement par l'ONU et l'Espagne à Séville du 30 juin au 3 juillet, M. Guterres a déclaré que la situation à Gaza était désormais plus grave qu'à n'importe quel autre moment de ce conflit de longue durée.

"Les bombes tombent sur les tentes, sur les familles, sur ceux qui n'ont plus d'endroit où fuir", a-t-il ajouté. "Des gens sont tués simplement en essayant de se nourrir et de nourrir leur famille. La recherche de nourriture ne doit jamais être une condamnation à mort".

Il a indiqué que les opérations militaires israéliennes lancées en réponse aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023, attaques qu'il a "condamnées sans équivoque", ont déplacé des familles à maintes reprises, confinant la population de Gaza à moins d'un cinquième de sa superficie totale. Même ces zones de sécurité de plus en plus réduites restent menacées, a-t-il fait remarquer.

M. Guterres a reconnu que le récent accord de cessez-le-feu entre Israël et l'Iran était un signe d'espoir, mais il a insisté sur le fait qu'il fallait maintenant faire preuve de courage politique pour obtenir un cessez-le-feu similaire à Gaza.

Faisant référence à la quantité limitée d'aide humanitaire qui a été autorisée à entrer dans l'enclave, il a déclaré : "Ce qu'il faut maintenant, c'est un accord de cessez-le-feu : "Ce qu'il faut maintenant, c'est une vague d'aide ; le filet d'eau doit devenir un océan.

Une petite cargaison de fournitures médicales de l'ONU a franchi la frontière de Gaza cette semaine. Toutefois, il s'agissait de la première expédition depuis des mois et M. Guterres a souligné qu'elle était loin d'être suffisante.

"Les médecins sont contraints de choisir qui recevra la dernière fiole de médicaments ou le dernier respirateur", a-t-il déclaré. "Les travailleurs humanitaires eux-mêmes sont affamés. Cela ne peut pas être normalisé.

Israël, en tant que puissance occupante, est tenu, en vertu des règles du droit international, d'autoriser et de faciliter l'aide humanitaire, a-t-il ajouté.

M. Guterres a également qualifié les autres plans d'acheminement de l'aide de "projets dangereux", arguant que les Nations unies disposaient déjà d'un plan détaillé et fonctionnel fondé sur la neutralité, l'impartialité et la confiance des communautés touchées et des donateurs.

"Ce plan a fonctionné lors du dernier cessez-le-feu, il doit pouvoir fonctionner à nouveau", a-t-il déclaré.

Dans un appel direct aux gouvernements et aux autres acteurs internationaux, M. Guterres a exhorté les personnes en position de pouvoir à s'acquitter de leurs responsabilités légales, et celles qui ont une influence susceptible de les aider à l'utiliser.

Il a appelé tous les États membres de l'ONU à respecter la Charte des Nations Unies, qui a été réaffirmée le jour précédent lors des commémorations du 80e anniversaire de l'organisation.

"La solution à ce problème est en fin de compte politique", a-t-il déclaré. "Le seul moyen durable de rétablir l'espoir est d'ouvrir la voie à la solution des deux États. La diplomatie et la dignité humaine pour tous doivent prévaloir".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Grèce: l'incendie au sud d'Athènes est circonscrit, selon les pompiers

Le violent incendie de forêt qui a ravagé jeudi de nombreuses localités balnéaires au sud d'Athènes est "circonscrit" depuis vendredi matin, ont annoncé les pompiers grecs. (AFP)
Le violent incendie de forêt qui a ravagé jeudi de nombreuses localités balnéaires au sud d'Athènes est "circonscrit" depuis vendredi matin, ont annoncé les pompiers grecs. (AFP)
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  • Quelque "104 pompiers avec 37 véhicules et un hélicoptère sont toujours sur le front pour éviter des reprises de feu", a précisé un porte-parole des pompiers à l'AFP à propos du feu qui s'est déclaré jeudi dans des localités balnéaires
  • Il a entraîné l'évacuation de dizaines de personnes dans au moins cinq villages prisés des touristes grecs et étrangers, non loin du cap Sounion, où se trouve un célèbre temple antique

ATHENES: Le violent incendie de forêt qui a ravagé jeudi de nombreuses localités balnéaires au sud d'Athènes est "circonscrit" depuis vendredi matin, ont annoncé les pompiers grecs.

La Protection civile grecque a toutefois mis en garde contre les risques d'incendie "très élevés" vendredi notamment en Attique, la région qui entoure Athènes, et les îles du nord de la mer Egée, en raison de températures élevées et de vents importants.

Quelque "104 pompiers avec 37 véhicules et un hélicoptère sont toujours sur le front pour éviter des reprises de feu", a précisé un porte-parole des pompiers à l'AFP à propos du feu qui s'est déclaré jeudi dans les localités balnéaires de Palaia Fokaia et Thymari, à 50 km au sud d'Athènes.

Il a entraîné l'évacuation de dizaines de personnes dans au moins cinq villages prisés des touristes grecs et étrangers, non loin du cap Sounion, où se trouve un célèbre temple antique.

Des champs, des oliveraies et des terrains ainsi que quelques habitations ont été détruits par les flammes.

Située dans le sud-est de la Méditerranée, la Grèce est particulièrement vulnérable aux incendies chaque été, alimentés par des vents violents, la sécheresse et des températures élevées.

Vendredi, le mercure devrait atteindre jusqu'à 37 degrés Celsius à Athènes. Cette première vague de chaleur en Grèce doit se poursuivre jusqu'à samedi, selon les prévisions météorologiques.

Depuis dimanche, un autre incendie de forêt est en cours sur l'île de Chios dans le nord-est de la mer Egée. Il a jusqu'ici ravagé plus de 4.000 hectares, selon l'observatoire européen Copernicus.

Vendredi selon les pompiers grecs, "la situation à Chios était sous contrôle, avec près de 200 pompiers toujours sur le terrain en cas de reprise des feux".

L'an dernier, quelque 45.000 hectares sont partis en fumée dans toute la Grèce, avec notamment un incendie ravageur dans la banlieue nord de la capitale grecque ayant fait un mort.


L'Iran n'a pas déplacé d'uranium hautement enrichi avant les frappes, selon les Etats-Unis

Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a également confirmé dans un communiqué que, selon "des informations crédibles", le programme nucléaire de Téhéran avait été "gravement endommagé par les frappes ciblées récentes". (AFP)
Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a également confirmé dans un communiqué que, selon "des informations crédibles", le programme nucléaire de Téhéran avait été "gravement endommagé par les frappes ciblées récentes". (AFP)
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  • Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a confirmé dans un communiqué que, selon "des informations crédibles", le programme nucléaire de Téhéran avait été "gravement endommagé par les frappes ciblées récentes"
  • "Je peux vous dire que les Etats-Unis n'ont eu aucune indication que de l'uranium hautement enrichi ait été déplacé avant les frappes, comme je l'ai vu aussi raconté à tort", a déclaré à Fox News la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt.

WASHINGTON: L'administration de Donald Trump a réfuté mercredi l'hypothèse que l'Iran ait déplacé son uranium hautement enrichi avant les frappes américaines, sur fond de questions autour de l'impact de cette opération militaire sur le programme nucléaire de Téhéran.

Donald Trump s'est emporté contre les médias américains après la divulgation d'un document confidentiel américain semant le doute sur l'efficacité des bombardements menés dimanche en soutien à Israël contre les sites stratégiques de Fordo, Natanz et Ispahan.

Selon lui, les frappes américaines menées en Iran ont provoqué la destruction totale des installations nucléaires visées.

Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a également confirmé dans un communiqué que, selon "des informations crédibles", le programme nucléaire de Téhéran avait été "gravement endommagé par les frappes ciblées récentes".

"Cela inclut de nouvelles informations venant d'une source/méthode historiquement fiable et exacte selon lesquelles plusieurs infrastructures nucléaire clés de l'Iran ont été détruites et leur reconstruction devrait prendre plusieurs années", a ajouté l'agence américaine du renseignement.

Téhéran a admis mercredi que ses installations nucléaires avaient été "considérablement endommagées" par les bombardements israéliens et américains pendant les 12 jours de guerre.

Mais des experts ont soulevé la possibilité que l'Iran se soit préparé à l'attaque en évacuant ses quelque 400 kilogrammes d'uranium enrichi à 60%, niveau proche du seuil de 90% nécessaire à la conception d'une bombe atomique.

"Je peux vous dire que les Etats-Unis n'ont eu aucune indication que de l'uranium hautement enrichi ait été déplacé avant les frappes, comme je l'ai vu aussi raconté à tort", a déclaré à Fox News la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt.

"Quant à ce qu'il y a sur le terrain en ce moment, c'est enseveli sous des kilomètres et des kilomètres de gravats en raison du succès des frappes de samedi soir", a-t-elle ajouté.

L'Agence internationale de l'énergie nucléaire (AIEA), avec qui le Parlement iranien veut suspendre la coopération du pays, "a perdu la visibilité sur ce matériel à partir du moment où les hostilités ont commencé" a de son côté déclaré son directeur général, Rafael Grossi, à la télévision française.

"Je ne voudrais pas donner l'impression que c'est perdu ou que c'est caché", a-t-il ajouté.

Selon un document classé secret-défense rapporté mardi par le média américain CNN, les frappes auraient retardé le programme nucléaire de Téhéran de seulement quelques mois, sans le détruire complètement, contrairement aux affirmations répétées de Donald Trump.

Une divulgation qui rendu le président américain furieux. Il a notamment annoncé une conférence de presse du ministre de la Défense Pete Hegseth, à 8H00 locales (12H00 GMT) jeudi afin de "lutter pour la dignité de nos grands pilotes américains".

Israël a lancé à partir du 13 juin des attaques massives sur l'Iran, accusé de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à développer un programme nucléaire civil. L'Iran a répondu à l'offensive israélienne par des tirs de missiles.

Un fragile cessez-le-feu, annoncé par Donald Trump, est en place depuis mardi.