Les ministères saoudiens unissent leurs forces pour assurer la sécurité des pèlerins lors du Hadj

Le ministère du Hadj et de la Omra a commencé à distribuer les cartes Nusuk pour la saison du Hadj, avec plus de 150 000 cartes émises et une capacité de production quotidienne de 70 000. (X/@MoHU_En)
Le ministère du Hadj et de la Omra a commencé à distribuer les cartes Nusuk pour la saison du Hadj, avec plus de 150 000 cartes émises et une capacité de production quotidienne de 70 000. (X/@MoHU_En)
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Publié le Dimanche 27 avril 2025

Les ministères saoudiens unissent leurs forces pour assurer la sécurité des pèlerins lors du Hadj

  • Les cartes Nusuk, les opérations anti-fraude et les réglementations touristiques visent à garantir un pèlerinage sûr et sans heurts.
  • L'impression se poursuivra jusqu'à ce que tous les permis et visas pour le Hadj soient délivrés. Les pèlerins internationaux recevront leur carte à leur arrivée par l'intermédiaire de leur société de services. 

MAKKAH : Selon l'Agence de presse saoudienne, le ministère du Hadj et de la Omra a commencé à distribuer les cartes Nusuk pour la saison du Hadj, avec plus de 150 000 cartes émises et une capacité de production quotidienne de 70 000 unités.

Imprimées en Arabie saoudite dans des installations ultramodernes et selon des normes de qualité et de sécurité strictes, ces cartes sont dotées de mesures de sécurité anti-duplication permettant au personnel de vérifier l'identité et le statut juridique des pèlerins.

Chaque carte contient des informations complètes sur le pèlerin, telles que les détails de son hébergement à La Mecque, à Médine et dans les lieux saints, ainsi que les coordonnées de son prestataire de services.

Les cartes visent à rationaliser l'orientation des pèlerins et à réduire le nombre de pèlerins égarés, tout en leur permettant d'accéder à des services supplémentaires, a rapporté l'APS.

L'impression se poursuivra jusqu'à ce que tous les permis et visas pour le Hadj soient délivrés. Les pèlerins internationaux recevront leur carte à leur arrivée par l'intermédiaire de leur société de services. 

Les pèlerins nationaux peuvent retirer leurs cartes Nusuk auprès des sociétés de services désignées comme points de rassemblement avant la saison du Hadj, a ajouté la SPA.

Parallèlement, dans le cadre de la campagne du Hadj, le ministère de l'Intérieur, par l'intermédiaire de la direction générale de la sécurité publique, a appréhendé des individus qui se livraient à des activités frauduleuses en diffusant de fausses annonces sur les médias sociaux.

Ces annonces proposaient notamment le logement et le transport des pèlerins dans les lieux saints, le Hadj pour le compte d'autrui, ainsi que des services d'animaux de sacrifice et la vente de bracelets du Hadj.

Le ministère a déclaré que les auteurs ont été arrêtés et que des poursuites judiciaires ont été engagées à leur encontre. Ils ont été déférés au ministère public. 

Il a précisé que les pèlerins nationaux doivent obtenir les permis de hadj via la plateforme Nusuk du ministère du Hadj et de la Omra, tandis que les pèlerins internationaux doivent faire appel à des entités autorisées via la plateforme numérique unifiée Tasreeh.

En ce qui concerne les obligations liées aux animaux de sacrifice (hady, adahi, fidyah, sadaqah), le ministère a confirmé que le Projet saoudien pour l'utilisation du hady et de l'adahi (adahi.org, numéro unifié 920020193) est le seul fournisseur autorisé.

Le ministère de l'Intérieur a exhorté les citoyens et les résidents à se conformer à toutes les réglementations et à signaler les violations en appelant le 911 à La Mecque, à Riyad et dans la province orientale, et le 999 ailleurs dans le Royaume. 

Le ministère du Tourisme a ordonné à toutes les agences de voyage, les établissements touristiques et les fournisseurs d'hébergement de La Mecque de ne pas effectuer de réservations ou d'enregistrements pour les détenteurs de visas entrants ou résidents à partir du 29 avril et jusqu'à la fin de la saison du Hadj, à l'exception de ceux qui possèdent un visa Hadj valide ou un permis officiel de travail ou de résidence pendant la saison.

Cette mesure s'aligne sur les dispositions prises par le ministère de l'Intérieur, qui exige que tous les autres détenteurs de visas quittent La Mecque à partir du 29 avril, afin d'assurer la sécurité des pèlerins.

L'APS a indiqué que toutes les installations touristiques et les plateformes de réservation en ligne devaient se conformer pleinement à ce mandat afin d'assurer la sécurité et l'organisation du Hadj. 

Le ministère du Tourisme a également souligné que les prestataires de services d'accueil et les plateformes en ligne devaient coopérer avec les autorités, avertissant que tout manquement à cette règle entraînerait des sanctions légales pour les établissements et les individus.

Le ministère des ressources humaines et du développement social a annoncé qu'il était prêt pour la saison du Hadj, en lançant des initiatives et des services visant à améliorer l'expérience des pèlerins, conformément aux directives des dirigeants.

Les principaux efforts comprennent la rationalisation des permis de travail temporaires via le portail Ajeer et la délivrance de visas de travail pour le Hadj afin d'aider les entreprises qui embauchent des travailleurs saisonniers.

Le ministère augmentera également le nombre de visites d'inspection afin de garantir le respect de la loi sur le travail et de ses réglementations, a rapporté l'APS. 

Les services sociaux des lieux saints offriront des conseils aux familles, un soutien social et des centres d'accueil pour enfants supervisés par du personnel qualifié.

En outre, le ministère encourage le travail bénévole, notamment l'accueil des pèlerins aux postes-frontières, l'assistance sur les lieux saints et à la Grande Mosquée, l'aide aux personnes âgées et handicapées, ainsi que la distribution de repas et d'eau.

Le ministère des Affaires islamiques a lancé un nouveau guide numérique du Hadj, disponible en arabe, anglais, français, ourdou, malayalam et turc.

Il sera distribué par le biais de bibliothèques électroniques dans les miqats et les mosquées, ainsi que sur les vols de la compagnie Saudia, afin d'éduquer et de guider les pèlerins sur les rituels et les règlements du Hadj. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.


Gaza 2025: 15 journalistes tués, selon le Syndicat des journalistes palestiniens

 Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
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  • Le dernier rapport du syndicat fait état d'une augmentation des arrestations, des menaces et du harcèlement des journalistes par les Israéliens
  • Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes

LONDRES: Au moins 15 professionnels des médias ont été tués à Gaza depuis le début de l'année 2025, selon un nouveau rapport publié par le Syndicat des journalistes palestiniens.

Le rapport, publié ce week-end par le comité des libertés du syndicat chargé de surveiller les violations commises par Israël à l’encontre des journalistes, souligne la persistance du ciblage direct des professionnels des médias.

Sept journalistes ont été tués en janvier et huit en mars, selon le rapport.

Par ailleurs, les familles de 17 journalistes ont été endeuillées, tandis que les habitations de 12 autres ont été détruites par des tirs de roquettes et d’obus. De plus, 11 personnes ont été blessées au cours de ces attaques.

Le rapport note que la violence à l'encontre des équipes de journalistes ne se limite pas aux attaques mortelles. Il fait état de l'arrestation de 15 journalistes, à leur domicile ou alors qu'ils étaient en mission. Certains ont été libérés quelques heures ou quelques jours plus tard, tandis que d'autres sont toujours en détention.

Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes, dont beaucoup ont été avertis d'évacuer les zones qu'ils couvraient.

Le rapport relève également une intensification du harcèlement judiciaire, avec plus d’une dizaine de cas où des journalistes – en majorité issus du quotidien Al-Quds, basé en Cisjordanie – ont été convoqués pour interrogatoire et se sont vu interdire de couvrir des événements aux abords de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville de Jérusalem.

En Cisjordanie occupée, environ 117 journalistes ont été victimes d'agressions physiques, de répression ou d'interdictions de reportage, en particulier à Jénine et à Jérusalem. La commission a également recensé 16 cas de confiscation ou de destruction de matériel de travail.

Les violences à l'encontre des journalistes surviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Les forces israéliennes ont intensifié leur offensive, coupant les approvisionnements vitaux des 2,3 millions d'habitants de Gaza, laissant l'enclave au bord de la famine.

Les actions d'Israël font désormais l'objet d'audiences à la Cour internationale de justice de La Haye, où Tel-Aviv est accusé de violer le droit international en restreignant l'aide humanitaire à Gaza.

Le bilan humanitaire est catastrophique.

Selon le ministère de la santé de Gaza, plus de 61 700 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu'Israël a lancé son offensive le 7 octobre 2023. Plus de 14 000 autres sont portées disparues et présumées mortes, les civils constituant la grande majorité des victimes.

Le Comité pour la protection des journalistes, organisme de surveillance de la liberté de la presse basé à Washington, a également lancé un signal d’alarme face au nombre élevé de journalistes tués, indiquant qu’au moins 176 d’entre eux – en grande majorité des Palestiniens – ont perdu la vie depuis le début de l’offensive israélienne sur les territoires occupés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne a frappé plus de 50 «cibles terroristes» au Liban au cours du dernier mois

Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
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  • Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre
  • Le Premier ministre israélien Netanyahu a promis d'empêcher le Hezbollah d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge"

JERUSALEM : L'armée israélienne a déclaré lundi qu'elle avait frappé plus de 50 "cibles terroristes" au Liban au cours du mois dernier, malgré le cessez-le-feu de novembre qui a mis fin à la guerre entre Israël et les militants du Hezbollah.
Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre, ce qui a incité le président libanais Joseph Aoun à demander à la France et aux États-Unis, qui en sont les garants, d'y mettre fin.
"Au cours du mois dernier, les forces de défense israéliennes ont frappé plus de 50 cibles terroristes au Liban. Ces frappes ont été menées à la suite de violations du cessez-le-feu et des accords entre Israël et le Liban, qui constituaient une menace pour l'État d'Israël et ses citoyens", a déclaré l'armée dans un communiqué.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que la frappe de dimanche visait un bâtiment utilisé par le Hezbollah pour stocker des "missiles guidés avec précision" et a promis d'empêcher le groupe militant soutenu par l'Iran d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge".
Le chef du Hezbollah, Naim Qassem, a déclaré dans un discours lundi que l'attaque "n'a aucune justification" et l'a qualifiée d'"attaque politique visant à changer les règles par la force".
Israël a continué à mener des frappes régulières au Liban malgré la trêve, qui visait à mettre fin à plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, lesquelles ont culminé avec une campagne de bombardements israéliens intensifs et une incursion terrestre.
En vertu de cet accord, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante au sud.
Israël devait retirer toutes ses forces du Sud-Liban, mais des troupes restent sur cinq positions jugées "stratégiques".