Israël frappe un fief du Hezbollah près de Beyrouth

Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés. (AFP)
Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés. (AFP)
Short Url
Publié le Lundi 28 avril 2025

Israël frappe un fief du Hezbollah près de Beyrouth

  • Des chaînes de télévision locales ont rapporté que le bâtiment ciblé était un "hangar" et ont diffusé des images montrant un important incendie éclatant sur place
  • Dimanche également, l'armée israélienne, qui a maintenu des troupes dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël, a dit avoir "éliminé un terroriste du Hezbollah" dans le sud du Liban

BEYROUTH: Israël a frappé dimanche la banlieue sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis le cessez-le-feu ayant mis fin à plus d'un an de guerre entre le Hezbollah et Israël, qui dit avoir visé un entrepôt de "missiles de précision" du mouvement.

Après la frappe contre le bastion du groupe pro-iranien, près de la capitale libanaise, les autorités ont demandé aux garants de l'accord de cessez-le-feu de "contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques".

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, disant viser combattants et infrastructures du mouvement très affaibli par la guerre et qui affirme respecter le cessez-le-feu.

Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés.

Des journalistes de l'AFP à Beyrouth ont entendu les sirènes des ambulances se dirigeant vers la banlieue sud.

La frappe est intervenue après un appel sur X de l'armée israélienne à évacuer de manière "urgente", laissant présager une frappe sur "des installations appartenant au Hezbollah" dans cette zone.

Des chaînes de télévision locales ont rapporté que le bâtiment ciblé était un "hangar" et ont diffusé des images montrant un important incendie éclatant sur place.

"Sur instruction du Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu et du ministre de la Défense Katz, l'armée a frappé avec force un entrepôt à Beyrouth où le Hezbollah avait stocké des missiles de précision, constituant une menace significative pour l'Etat d'Israël", a annoncé le bureau de M. Netanyahu dans un communiqué.

"Israël n'autorisera pas le Hezbollah à se renforcer ni à faire peser une quelconque menace de n'importe où au Liban", ajoute ce communiqué.

"Panique" 

L'armée a accusé le Hezbollah de "violation flagrante" des dispositions de la trêve entre Israël et le Liban, pour avoir stocké selon elle des missiles sur le site visé.

Le président libanais Joseph Aoun a appelé les Etats-Unis et la France, garants de l'accord de cessez-le-feu, à "assumer leurs responsabilités et contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques".

M. Aoun a mis en garde contre "la poursuite par Israël de ses actes de déstabilisation", qui aggravent les tensions et risquent "de saper la sécurité et la stabilité de la région".

La représentante des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis, a indiqué que la frappe avait "semé la panique et la crainte d'une reprise des violences parmi ceux qui aspirent désespérément à un retour à la normale".

"Nous exhortons toutes les parties à cesser toute action susceptible de compromettre davantage l'accord de cessation des hostilités et la mise en œuvre de la résolution 1701" qui a servi de base à l'accord de cessez-le-feu, a-t-elle ajouté.

Le 1er avril, une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a tué un responsable du Hezbollah. Une autre frappe avait visé ce même secteur le 28 mars, pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de la trêve.

Dimanche également, l'armée israélienne, qui a maintenu des troupes dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël, a dit avoir "éliminé un terroriste du Hezbollah" dans le sud du Liban, où le ministère libanais de la Santé a fait état d'un mort dans une frappe de drone dans la matinée.

Au début de la guerre à Gaza en octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban, son fief, affirmant agir en soutien à son allié palestinien.

Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024 avec des bombardements israéliens intenses au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, dont la direction a été quasiment décimée.


Le président Trump s'émeut de la faim à Gaza, où Israël poursuit ses frappes meurtrières

L'ONG Human Rights Watch a accusé Israël de faire de son blocus "un outil d'extermination". (AFP)
L'ONG Human Rights Watch a accusé Israël de faire de son blocus "un outil d'extermination". (AFP)
Short Url
  • La principale association israélienne de familles d'otages a elle appelé vendredi le Premier ministre israélien à ne pas manquer une "occasion historique" pour la libération de leurs proches
  • Elle a exhorté Benjamin Netanyahu "à unir ses efforts à ceux du président Trump", qui conclut à Abou Dhabi une tournée dans le Golfe

GAZA: Le président américain Donald Trump s'est engagé vendredi à "régler" la situation dans la bande de Gaza "affamée", la Défense civile recensant pour sa part plus de 70 personnes tuées dans un intense pilonnage israélien du territoire dévasté par 19 mois de guerre.

"Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés", a déclaré M. Trump, dans un contexte de pressions internationales pour qu'Israël cesse de bloquer l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire exsangue.

La principale association israélienne de familles d'otages a elle appelé vendredi le Premier ministre israélien à ne pas manquer une "occasion historique" pour la libération de leurs proches, détenus à Gaza depuis l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Elle a exhorté Benjamin Netanyahu "à unir ses efforts à ceux du président Trump", qui conclut à Abou Dhabi une tournée dans le Golfe.

Après un bilan de plus de 100 morts jeudi, la Défense civile de Gaza a fait état d'au moins 74  personnes tuées "à la suite des bombardements israéliens continus" depuis minuit, "dont 67 dans le nord". ",

"Des dizaines d'autres restent piégées sous les décombres" et les frappes "se poursuivent", a déclaré à l'AFP en début d'après-midi Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.

L'armée israélienne a affirmé poursuivre ses opérations, sans plus de détails, indiquant avoir frappé ces derniers jours "plus de 150 cibles terroristes", dont des postes de tirs de missiles.

"Comme la fin du monde" 

A l'hôpital indonésien de Beit Lahia (nord), des images de l'AFP montrent des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et pleurs.

"Nous dormions quand soudain tout a explosé autour de nous (…) Il y avait du sang partout. Nous ne savions pas qui était mort et qui était encore en vie", relate Oum Mohamed al-Tatari, 57 ans du secteur de Tel al-Zaatar.

A Beit Lahia, Said Hamouda, 41 ans, témoigne d'une "scène indescriptible, comme si c’était la fin du monde". "Ils ont ciblé des habitations pleines de civils alors qu’ils dormaient".

A pied, entassés avec quelques biens dans des camionnettes ou sur des charettes, de nombreux habitants fuient la ville de Gaza, principale localité du nord, ont constaté vendredi des photographes de l'AFP.

En dépit de son isolement croissant pour sa conduite de la guerre, déclenchée par l'attaque du 7-Octobre, M. Netanyahu a averti lundi d'une prochaine entrée "en force" de l'armée à Gaza pour "achever l'opération et vaincre le Hamas".

Rompant une trêve de deux mois, le pays a repris son offensive le 18 mars avec l'objectif déclaré d'obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza. Il s'est emparé de larges pans du territoire et annoncé un plan pour sa "conquête".

Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi toute entrée d'aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d'habitants.

Le blocus comme "outil d'extermination" 

L'ONG Human Rights Watch a accusé Israël de faire de son blocus "un outil d'extermination".

Après une relance des efforts de médiation en amont de la tournée de Donald Trump, le Hamas a de son côté posé comme "exigence minimale pour instaurer un environnement propice et constructif aux négociations" la reprise de l'aide humanitaire.

Le mouvement islamiste a aussi rétorqué que Gaza n'était "pas à vendre" au président américain, après qu'il a affirmé vouloir que les Etats-Unis "prennent" la bande de Gaza pour "en faire une zone de liberté".

L'ONU a pour sa part indiqué qu'elle ne participerait pas à des distributions d'aide par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une ONG créée de toutes pièces et soutenue par Washington, qui a annoncé se préparer à livrer des repas à Gaza d'ici fin mai.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.010 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

 


Hajj: un kit de prévention en 8 langues distribué par le ministère saoudien de la Santé

Parmi les éléments clés du kit figurent des directives pour la prévention de l'épuisement par la chaleur, y compris des recommandations sur l'utilisation de parapluies pour réduire l'exposition directe au soleil et l'importance de boire régulièrement des quantités adéquates d'eau. (SPA)
Parmi les éléments clés du kit figurent des directives pour la prévention de l'épuisement par la chaleur, y compris des recommandations sur l'utilisation de parapluies pour réduire l'exposition directe au soleil et l'importance de boire régulièrement des quantités adéquates d'eau. (SPA)
Short Url
  • Le kit comprend des conseils pour éviter l'épuisement par la chaleur
  • Le ministère de la Santé publie également une liste des exigences sanitaires pour les pèlerins

RIYAD: Le ministère saoudien de la Santé a publié un kit de sensibilisation à la santé pour la prochaine saison du Hajj en huit langues, a rapporté vendredi l'Agence de presse saoudienne.

Ce kit contient des informations complètes en arabe, anglais, français, ourdou, persan, indonésien, malais et turc.

«L'approche multilingue vise à atteindre le public le plus large possible de pèlerins arrivant de différents pays du monde», indique le rapport.

Parmi les éléments clés du rapport figurent des lignes directrices pour la prévention de l'épuisement par la chaleur, y compris des recommandations sur l'utilisation de parapluies pour réduire l'exposition directe au soleil et l'importance de boire régulièrement des quantités suffisantes d'eau, ce qui contribue à promouvoir la sécurité et le bien-être des pèlerins et à assurer une saison du Hajj saine.

Le kit comprend également des lignes directrices en matière de santé, des vidéos de sensibilisation, des messages sur les médias sociaux et des documents imprimables destinés à promouvoir les mesures préventives et les comportements sains.

Le ministère de la Santé a également publié une liste d'exigences et de recommandations sanitaires, précisant que tous les pèlerins doivent être vaccinés contre la méningite à méningocoques.

Il exige également que les pèlerins soient vaccinés contre le SRAS-CoV-2 (Covid-19), la poliomyélite et la fièvre jaune, en fonction de leur état de santé ou du pays dont ils sont originaires.

Le ministère de la Santé recommande aux pèlerins, «en particulier à ceux qui souffrent de maladies chroniques, de s'assurer qu'ils ont sur eux des documents confirmant leur état de santé, ainsi qu'une quantité suffisante des médicaments qu'ils prennent, qui doivent rester dans leur emballage d'origine».

Il a également recommandé aux pèlerins de «mettre à jour leurs vaccinations contre les maladies essentielles, telles que la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, la rougeole, la varicelle et les oreillons, en plus des vaccins obligatoires mentionnés».

Le kit peut être téléchargé à partir de ce lien:

https://www.moh.gov.sa/HealthAwareness/Pilgrims_Health/Pages/Hajj.aspx

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne l'escalade militaire israélienne visant les civils à Gaza

Un Palestinien pleure les corps des victimes des frappes israéliennes à l'arrière d'un véhicule avant l'enterrement, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 mai 2025. (AFP)
Un Palestinien pleure les corps des victimes des frappes israéliennes à l'arrière d'un véhicule avant l'enterrement, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 mai 2025. (AFP)
Short Url
  • Le Royaume a renouvelé son "rejet catégorique de la poursuite des crimes de génocide israéliens" à Gaza
  • Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat, a souligné son soutien aux Palestiniens et a demandé à la communauté internationale de rendre des comptes

RIYADH : Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné la prise pour cible par Israël d'un grand hôpital palestinien et l'escalade des actions militaires contre les civils dans la bande de Gaza jeudi.

L'hôpital européen de Gaza, situé dans la ville de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, qui est le seul établissement à assurer le suivi médical des patients atteints de cancer dans l'enclave, a annoncé qu'il était hors service jeudi, après que les attaques israéliennes ont endommagé ses installations. Les attaques israéliennes ont fait plusieurs morts et blessés parmi les Palestiniens, et les routes menant à l'hôpital ont été détruites.

Le ministère a déclaré que le Royaume renouvelait son "rejet catégorique de la poursuite des crimes israéliens de génocide" contre les civils palestiniens à Gaza.

"Le Royaume tient les forces d'occupation israéliennes pour entièrement responsables de leur violation continue de toutes les normes et lois internationales et humanitaires", ajoute le communiqué.

L'Arabie saoudite a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, a souligné son soutien aux Palestiniens et a exhorté la communauté internationale à rendre des comptes pour mettre fin aux violations du droit international par Israël, selon l'agence de presse saoudienne.