Jordanie: une touriste belge et son fils morts dans des inondations 

Cette photo prise le 10 novembre 2018 à Wadi Musa, près de Petra, dans l'ouest de la Jordanie, montre des travailleurs opérant une excavatrice après les crues soudaines qui ont tué plusieurs personnes dans la région. (AFP)
Cette photo prise le 10 novembre 2018 à Wadi Musa, près de Petra, dans l'ouest de la Jordanie, montre des travailleurs opérant une excavatrice après les crues soudaines qui ont tué plusieurs personnes dans la région. (AFP)
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Publié le Lundi 05 mai 2025

Jordanie: une touriste belge et son fils morts dans des inondations 

  • Les équipes de secours ont retrouvé "les corps d'une femme et de son fils, tous deux de nationalité belge, qui avaient disparu après des inondations dans la région de Choubak, à environ 200 km au sud d'Amman"
  • "Les corps retrouvés après plusieurs heures de recherches dans des conditions météorologiques difficiles ont été évacués", a-t-il ajouté sans autre précision

AMMAN: Une touriste belge et son fils, disparus pendant plusieurs heures, ont péri dans des inondations dans le sud de la Jordanie, ont annoncé lundi les autorités, au lendemain de l'évacuation du site antique de Pétra après des crues.

Les équipes de secours ont retrouvé "les corps d'une femme et de son fils, tous deux de nationalité belge, qui avaient disparu après des inondations dans la région de Choubak, à environ 200 km au sud d'Amman", selon un communiqué de la Direction de la sûreté générale.

"Les corps retrouvés après plusieurs heures de recherches dans des conditions météorologiques difficiles ont été évacués", a-t-il ajouté sans autre précision.

Selon des déclarations du gouverneur de Maan, Hassan al-Jabour, rapportées par la chaîne de télévision officielle Al-Mamlaka, la Belge et ses trois enfants faisaient partie d'un groupe de touristes comprenant également 14 Tchèques en "voyage d'aventure" dimanche, sans guide.

Les autorités ont réussi à évacuer la majorité du groupe mais la Belge et ses trois enfants ont disparu, a-t-il ajouté. Les équipes de secours ont trouvé deux des enfants en "bonne santé".

La veille, les autorités jordaniennes ont évacué près de 1.800 touristes de Pétra, dans le sud du pays, après des crues dans la région, de plus en plus sujette aux pluies intenses et tempêtes. Aucune victime n'a été signalée après que des inondations ont touché le site antique, selon un responsable.

L'autorité météorologique a diffusé une vidéo montrant de violentes crues s'abattant sur le site antique tandis que des visiteurs se rassemblaient à l'entrée de la Khazneh, l'un de ses édifices les plus emblématiques, en attendant leur évacuation.

Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, le site de Pétra est célèbre pour ses temples monumentaux taillés dans la roche rose. Il a été désignée en 2007 comme l'une des sept merveilles du monde à l'issue d'un vote en ligne.


L’Arabie saoudite condamne le projet d’occupation israélienne de Gaza

Des Palestiniens constatent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché le quartier d'al-Zeitoun, dans le sud de la ville de Gaza, le 8 août 2025. (AFP)
Des Palestiniens constatent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché le quartier d'al-Zeitoun, dans le sud de la ville de Gaza, le 8 août 2025. (AFP)
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  • Le Royaume dénonce ce qu'il appelle un déplacement systématique, des politiques inhumaines et des crimes de guerre de la part des forces d'occupation israéliennes

RIYAD: L’Arabie saoudite a condamné vendredi la décision annoncée d’Israël d’occuper la bande de Gaza, qualifiant cette mesure de violation flagrante du droit international et de poursuite de pratiques barbares et de nettoyage ethnique à l’encontre du peuple palestinien.

Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, le Royaume a dénoncé ce qu’il qualifie de déplacement systématique, de politiques inhumaines et de crimes de guerre commis par les forces d’occupation israéliennes. Il a mis en garde contre le fait que de telles actions aggravent l’instabilité régionale et sapent les cadres de paix à l’échelle mondiale.

Israël a récemment approuvé un plan visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza, marquant une nouvelle escalade de son offensive, entamée il y a 22 mois en réponse à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

« Le Royaume d’Arabie saoudite condamne fermement la décision des autorités d’occupation israéliennes d’occuper la bande de Gaza, et dénonce la poursuite des déplacements forcés et du nettoyage ethnique à l’encontre du peuple palestinien frère », indique le communiqué.

Riyad a estimé que les mesures prises par les autorités israéliennes témoignent d’un mépris à la fois pour l’histoire et pour les normes internationales. Le Royaume a réaffirmé que le peuple palestinien dispose d’un droit légitime à sa terre, un droit protégé par le droit international et les conventions humanitaires.

L’Arabie saoudite a également exprimé sa frustration face à ce qu’elle considère comme l’échec de la communauté internationale, et en particulier du Conseil de sécurité des Nations unies, à prendre des mesures décisives.

« L’inaction persistante de la communauté internationale et du Conseil de sécurité de l’ONU menace de saper la légitimité du système international et d’encourager les criminels de guerre », a souligné le communiqué, ajoutant que cette inaction contribue à « un génocide et à des déplacements forcés commis au vu et au su de tous ».

L’offensive militaire israélienne a déjà causé la mort de dizaines de milliers de Palestiniens, détruit une grande partie de la bande de Gaza et plongé ses quelque 2 millions d’habitants dans une situation de famine imminente.

L’Arabie saoudite a insisté sur la nécessité d’une réponse mondiale immédiate et coordonnée, exhortant les nations à imposer des sanctions aux autorités israéliennes et à œuvrer pour le rétablissement de la justice et de la paix en faveur du peuple palestinien.

Le Royaume a également réaffirmé que la paix ne pourra être atteinte sans une résolution juste de la question palestinienne.

Il a appelé à un renouvellement des efforts en faveur de la mise en œuvre d’une solution à deux États, fondée sur les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale de l’État palestinien à venir.

« L’Arabie saoudite affirme l’importance de mobiliser les efforts internationaux pour parvenir à une solution à deux États, menant à l’établissement d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. », a conclu le ministère.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le corps de l'étudiant saoudien tué au Royaume-Uni est transféré au cimetière de La Mecque

Le corps de Mohammed Al-Qasim, l'étudiant de 20 ans poignardé à mort au Royaume-Uni, est transféré au cimetière Al-Shuhada à La Mecque. (X/@AlArabiya_KSA)
Le corps de Mohammed Al-Qasim, l'étudiant de 20 ans poignardé à mort au Royaume-Uni, est transféré au cimetière Al-Shuhada à La Mecque. (X/@AlArabiya_KSA)
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  • Le corps de Mohammed Al-Qasim, qui a été mortellement poignardé à Cambridge, au Royaume-Uni, vendredi dernier, a été transféré au cimetière Al-Shuhada à La Mecque, où il sera enterré
  • Les hommes peuvent présenter leurs condoléances au domicile de la famille, dans le quartier Al-Alawi de La Mecque, entre 18 heures et 21 heures vendredi

RIYAD: Le corps de Mohammed Al-Qasim, qui a été mortellement poignardé à Cambridge, au Royaume-Uni, vendredi dernier, a été transféré au cimetière Al-Shuhada à La Mecque, où il sera enterré, après que des prières ont été célébrées à son intention à la Grande Mosquée, a rapporté Al-Arabiya.

Les hommes peuvent présenter leurs condoléances au domicile de la famille, dans le quartier Al-Alawi de La Mecque, entre 18 heures et 21 heures vendredi.

Al-Qasim, un étudiant en anglais de 20 ans, est mort après avoir été poignardé peu avant minuit le vendredi 1er août.

Deux hommes ont été arrêtés à la suite de l'incident : un homme de 21 ans originaire de Cambridge, soupçonné de meurtre, et un homme de 50 ans, soupçonné d'avoir aidé un délinquant.


Israël se dote d'un plan pour «prendre le contrôle» de la ville de Gaza

Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire. (AFP)
Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire. (AFP)
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  • Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat"
  • Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan présenté par Benjamin Netanyahu pour "vaincre" le Hamas et "prendre le contrôle" de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une grave crise humanitaire.

Plus tôt, jeudi, le Premier ministre israélien avait annoncé sur Fox News qu'Israël avait "l'intention" de prendre le contrôle de l'enclave mais "pas (de) la gouverner" ou de la "garder".

Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat", indique un communiqué des bureaux du Premier ministre.

"Le cabinet de sécurité – par un vote à la majorité - a adopté cinq principes pour conclure la guerre: le désarmement du Hamas; le retour de tous les otages - vivants et morts -; la démilitarisation de la bande de Gaza; le contrôle sécuritaire israélien dans la bande de Gaza; l'établissement d'une administration civile alternative qui ne soit ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne", ajoute le texte.

Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire.

"Pas une promenade de santé" 

Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a dénoncé vendredi matin sur X la décision du cabinet, la qualifiant de "catastrophe qui va entraîner beaucoup d'autres catastrophes".

Il a estimé que ce plan allait amener "la mort des otages, celle de nombreux soldats, coûter des dizaines de milliards aux contribuables israéliens et (provoquer) une faillite diplomatique".

"Les plans de Netanyahu (...) confirment sans l'ombre d'un doute son désir de se débarrasser des otages et de les sacrifier dans la poursuite de ses intérêts personnels et de son agenda idéologique extrémiste", a affirmé jeudi le Hamas, qui retient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés morts.

Dénonçant "un revirement flagrant du processus de négociation (...) malgré la proximité d'un accord final", le mouvement islamiste assure que "toute escalade (...) ne sera pas une promenade de santé et aura un coût élevé et douloureux" pour Israël.

La presse israélienne annonçait depuis plusieurs jours un plan visant "à conquérir l'ensemble de la bande de Gaza, y compris la ville de Gaza et les camps de réfugiés" situés dans le centre du territoire, une opération de plusieurs mois qui nécessitera une mobilisation massive de réservistes.

Alors que la presse s'est fait aussi l'écho des réserves du chef d'état-major, voire de son opposition à ce plan, l'intéressé s'est pour la première fois exprimé publiquement jeudi: "Nous continuerons d'exprimer notre position sans crainte, de manière pragmatique, indépendante et professionnelle", a commenté le lieutenant-général Eyal Zamir. Et de mettre en garde: "Nous ne limiterons plus notre réponse. Nous éliminerons les menaces à leur stade précoce".

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), 86,3% du territoire est militarisé par Israël et soumis à des ordres d'évacuation. Les zones non occupées sont aussi les plus peuplées: les villes de Khan Younès et Gaza, les camps de réfugiés de Deir-el-Balah, dans le centre du territoire.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien depuis Gaza, le petit territoire palestinien est menacé d'une "famine généralisée", selon l'ONU, et dépend totalement de l'aide humanitaire, distribuée en quantités largement insuffisantes d'après les humanitaires.

Quelque 2,4 millions de Palestiniens vivent au quotidien sous les bombes dans ce territoire qui longe la Méditerranée. Les représailles israéliennes y ont déjà fait 61.258 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Du côté israélien, l'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Israël avait déjà occupé Gaza en 1967 et implanté un ensemble de 21 colonies israéliennes, démantelées en 2005 avec le retrait unilatéral décidé par le Premier ministre d'alors, Ariel Sharon.

99 morts de faim 

L'opinion israélienne s'alarme toujours plus du sort des otages encore retenus à Gaza. La diffusion par le Hamas et le Jihad islamique de vidéos de propagande montrant deux d'entre eux, très affaiblis et amaigris, ont suscité colère et émotion en Israël, mais aussi à l'étranger.

Pendant ce temps, le Premier ministre Netanyahu fait face à un nouveau front intérieur: les juifs orthodoxes ont appelé à la mobilisation contre l'obligation de la conscription militaire, à laquelle la plupart échappent pour le moment, et que l'Etat entend leur imposer. Plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté jeudi à Jérusalem.

A Gaza, la Défense civile a fait état d'au moins 35 personnes tuées par des frappes ou des tirs israéliens.

L'Organisation mondiale de la santé a annoncé que 99 personnes, dont 29 enfants de moins de cinq ans, étaient mortes de malnutrition depuis le début de l'année, "des chiffres probablement sous-estimés", a souligné le directeur général de l'agence, Tedros Adhanom Ghebreyesus.