Gaza: Européens et Arabes se sont réunis à Madrid pour faire pression sur Israël

La réunion de dimanche a également donné lieu à la défense d'une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien: le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a dit vouloir "aller aussi vite que possible vers une paix permettant à la Palestine et Israël de coexister et apporter stabilité et sécurité à toute la région". (AFP)
La réunion de dimanche a également donné lieu à la défense d'une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien: le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a dit vouloir "aller aussi vite que possible vers une paix permettant à la Palestine et Israël de coexister et apporter stabilité et sécurité à toute la région". (AFP)
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Publié le Lundi 26 mai 2025

Gaza: Européens et Arabes se sont réunis à Madrid pour faire pression sur Israël

  • "A très court terme, pour arrêter cette guerre qui n'a plus de but et faire rentrer l'aide humanitaire de façon massive, sans entrave, de façon neutre, que ce ne soit pas Israël qui décide qui peut manger et qui ne peut pas"
  • Madrid accueillait sur cette question dimanche 20 pays européens et arabes ainsi que des organisations internationales

MADRID: La communauté internationale doit envisager de sanctionner Israël pour qu'il mette fin à la guerre à Gaza, a estimé le ministre espagnol des Affaires étrangères, peu avant une réunion sur cette question des pays européens et arabes qui s'est tenue dimanche à Madrid.

"A très court terme, pour arrêter cette guerre qui n'a plus de but et faire rentrer l'aide humanitaire de façon massive, sans entrave, de façon neutre, que ce ne soit pas Israël qui décide qui peut manger et qui ne peut pas, (...) on doit envisager des sanctions", a souligné le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à la radio publique française France Info.

"Il faut tout faire, tout envisager pour arrêter cette guerre", a-t-il martelé, après que l'Union européenne a décidé cette semaine de revoir son accord de coopération avec Israël.

Après la récente extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, plusieurs pays considérés par Israël comme des alliés ont ajouté leur voix à la pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.

Un blocus de deux mois y a aggravé les pénuries de nourriture, d'eau, de carburant et de médicaments, faisant craindre une famine. Les organisations humanitaires affirment que le peu d'aide qu'Israël a laissé entrer ces derniers jours est loin de répondre aux besoins.

Madrid accueillait sur cette question dimanche 20 pays européens et arabes ainsi que des organisations internationales.

Cette réunion visait à arrêter la guerre "inhumaine" et "insensée" menée par Israël à Gaza, a déclaré M. Albares à la presse avant le début des discussions.

En visio depuis Paris, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a souhaité pour sa part "redonner une perspective diplomatique pour une solution politique au conflit israélo-palestinien", selon le Quai d'Orsay.

"Pression coordonnée" 

La réunion de dimanche a également donné lieu à la défense d'une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien: le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a dit vouloir "aller aussi vite que possible vers une paix permettant à la Palestine et Israël de coexister et apporter stabilité et sécurité à toute la région".

José Manuel Albares a déclaré après la réunion à la station Cadena SER  que l'événement avait marqué un progrès, en incluant davantage de pays européens tels que la France, l'Allemagne et l'Italie, qui "ne renonceront jamais à la paix au Moyen-Orient".

En visite à Erevan en début de semaine, son homologue français Jean-Noël Barrot rencontrera lundi soir la ministre d'Etat aux Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Varsen Aghabekian Shahin, selon son ministère.

Il a insisté à Madrid sur "la nécessité d'une pression coordonnée pour aller vers un cessez-le-feu, une entrée massive d'aide humanitaire et la libération des otages à Gaza".

Et rappelé les objectifs de la conférence des Nations unies prévue en juin, co-présidée par la France et l'Arabie saoudite. Notamment avancer sur la "reconnaissance de la Palestine", la normalisation avec Israël, les réformes de l'Autorité palestinienne ainsi que le "désarmement du Hamas" et l'apport de "garanties de sécurité pour Israël".

L'Espagne a rassemblé des représentants de pays comme la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie, ainsi que l'Egypte, la Jordanie, l'Arabie Saoudite, la Turquie, le Maroc, et des délégués de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).

L'Irlande, l'Islande, la Norvège et la Slovénie, qui comme l'Espagne, ont reconnu l'existence d'un Etat palestinien, ont également participé, ainsi que le Brésil.

Après que l'Union européenne s'est prononcée cette semaine en faveur d'un réexamen de l'accord d'association avec Israël, M. Albares a souligné devant la presse que l'Espagne demanderait "sa suspension immédiate".

L'Espagne devait également demander à ses partenaires d'imposer un embargo sur les armes contre Israël, et de "n'exclure aucune" sanction individuelle contre ceux "qui veulent ruiner pour toujours la solution à deux Etats".

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est un critique véhément de la guerre à Gaza. Il a déclaré que son pays soutiendrait des projets de résolution aux Nations unies visant à faciliter l'accès de l'aide à Gaza.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.