Meurtre de Matisse, 15 ans, à Châteauroux: un adolescent devant le tribunal pour enfants

L'adolescent a succombé à ses blessures le 27 avril 2024, après plusieurs coups de couteau dont un ayant atteint directement le coeur, lors d'une rixe dans le quartier Saint-Denis de la ville. A l'origine des faits, "une battle de rap", selon le père de Matisse. (AFP)
L'adolescent a succombé à ses blessures le 27 avril 2024, après plusieurs coups de couteau dont un ayant atteint directement le coeur, lors d'une rixe dans le quartier Saint-Denis de la ville. A l'origine des faits, "une battle de rap", selon le père de Matisse. (AFP)
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Publié le Lundi 26 mai 2025

Meurtre de Matisse, 15 ans, à Châteauroux: un adolescent devant le tribunal pour enfants

  • Une dizaine de membres de la famille de la victime, dont ses parents, sont arrivés en groupe au tribunal peu après 8h30, selon plusieurs journalistes de l'AFP sur place. Ils n'ont fait aucune déclaration à la presse
  • L'audience, prévue pour commencer à 9h, se déroule à huis clos et sans accès presse. Une douzaine d'agents de police contrôlent l'accès au bâtiment, filtrant les entrées, selon les mêmes sources. Le procès doit se tenir jusqu'à mercredi.

CHATEAUROUX: Le procès du suspect du meurtre de Matisse, 15 ans, poignardé en pleine rue à Châteauroux en avril 2024, s'est ouvert lundi, à huis clos, devant le tribunal pour enfants de la ville.

L'adolescent a succombé à ses blessures le 27 avril 2024, après plusieurs coups de couteau dont un ayant atteint directement le coeur, lors d'une rixe dans le quartier Saint-Denis de la ville. A l'origine des faits, "une battle de rap", selon le père de Matisse.

"Nous attendons que la justice soit ferme" et rende "une peine exemplaire", avait déclaré à l'AFP le père de l'adolescent, Christophe Marchais, fin avril, en amont d'une journée d'hommage à laquelle ont participé plusieurs centaines de personnes, dont les parents de Matisse.

"C'était une battle, classique, où ça se 'clashe'. Matisse s'est moqué, l'autre l'a mal pris. Ils se sont battus, Matisse a eu le dessus", a-t-il raconté. Le principal suspect serait alors "rentré chez lui, puis est revenu avec un couteau, et il l'a planté".

Une dizaine de membres de la famille de la victime, dont ses parents, sont arrivés en groupe au tribunal peu après 8h30, selon plusieurs journalistes de l'AFP sur place. Ils n'ont fait aucune déclaration à la presse.

L'audience, prévue pour commencer à 9h, se déroule à huis clos et sans accès presse. Une douzaine d'agents de police contrôlent l'accès au bâtiment, filtrant les entrées, selon les mêmes sources. Le procès doit se tenir jusqu'à mercredi.

Un "périmètre de tranquillité" a été mis en place pour éviter tout débordement et "garantir la sérénité des débats", avait indiqué le préfet de l'Indre Thibault Lanxade.

Instruction "très rapide"

"Les faits sont qualifiés de meurtre, punissables de 30 ans de réclusion", mais "compte tenu de l'excuse obligatoire de minorité" en raison de l'âge du suspect, moins de 16 ans au moment des faits, il encourt une peine maximale de 15 ans de prison, a indiqué à l'AFP David Marcat, le procureur de la République de Châteauroux, qui occupera la place du ministère public à l'audience.

L'instruction, qualifiée de "très rapide" par plusieurs observateurs, a notamment été accélérée par la détention provisoire d'un an déjà effectuée par le mineur, mais "sans prolongation possible" compte tenu de son âge, a précisé M. Marcat.

La mère du suspect, âgée de 37 ans au moment des faits, avait également été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire. Cette dernière aurait "asséné des gifles à la victime", comme l'avait alors écrit le parquet de Bourges, qui s'était saisi du dossier.

"Tristesse"

Elle sera "prochainement jugée devant le tribunal correctionnel pour les faits qualifiés de violence sur personne vulnérable sans incapacité", a déclaré le procureur, sans pour l'heure communiquer la date du procès.

Après le drame, la nationalité afghane du suspect et de sa mère - en situation régulière en France -, avait conduit plusieurs figures de l'extrême droite à dénoncer la "politique migratoire" du gouvernement.

La douleur reste très vive dans la cité castelroussine à l'approche du procès et des images de l'adolescent et de loutres, clin d'oeil au surnom donné à Matisse par ses parents restaurateurs, décorent encore de nombreuses vitrines de commerçants.

Il y a un an, une marche blanche avait réuni quelque 8.000 personnes dans le centre, quand 2.000 personnes avaient participé à la cérémonie organisée au stade municipal, trois jours plus tard.

Plusieurs centaines de personnes s'étaient aussi mobilisées fin avril lors de la journée hommage consacrée à l'adolescent, où le maire Gil Avérous (DVD) avait décrit "l'immense tristesse de toute une ville".

"Aujourd'hui, parler aux jeunes est devenu notre idée, notre combat", a dit Christophe Marchais, quand la mère du jeune homme, Cécile Cacciatori, a dit "s'efforcer de transformer notre tristesse en immense bienveillance".


Le plan budgétaire de Bayrou a le "mérite de chercher des solutions" mais doit "être corrigé et amélioré", selon Wauquiez

Le président du groupe parlementaire de la Droite Républicaine, Laurent Wauquiez, s'exprime lors d'une conférence de presse sur les propositions de budget 2026 du Premier ministre à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 juillet 2025. (AFP)
Le président du groupe parlementaire de la Droite Républicaine, Laurent Wauquiez, s'exprime lors d'une conférence de presse sur les propositions de budget 2026 du Premier ministre à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 juillet 2025. (AFP)
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  • Le plan budgétaire de François Bayrou pour 2026 a "le mérite de chercher des solutions" mais doit être "corrigé et amélioré", a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse le patron des députés LR Laurent Wauquiez
  • Laurent Wauquiez a salué les économies annoncées sur "la question des agences et des opérateurs de l'État", "la lutte contre les arrêts de travail abusifs" et la mise en place d'une "aide sociale unifiée"

PARIS: Le plan budgétaire de François Bayrou pour 2026 a "le mérite de chercher des solutions" mais doit être "corrigé et amélioré", a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse le patron des députés LR Laurent Wauquiez.

Au lendemain des annonces d'économies drastiques de 43,8 milliards d'euros du Premier ministre, le député de Haute-Loire a dénoncé "la somme des réactions irresponsables de tous ceux qui rejettent tout en bloc", visant notamment LFI et RN qui ont appelé à la censure du gouvernement. Au vu de la gravité de la situation budgétaire, il faut plus que jamais être "capable de travailler ensemble au-delà des différences politiques", a-t-il martelé.

Laurent Wauquiez a salué les économies annoncées sur "la question des agences et des opérateurs de l'État", "la lutte contre les arrêts de travail abusifs" et la mise en place d'une "aide sociale unifiée".

Mais le plan du Premier ministre "recourt de façon importante à des augmentations d'impôts" et "pèse fortement sur la France qui travaille", a-t-il déploré, souhaitant porter "l'effort maximal sur la baisse de la dépense".

Il demande d'abord "un plan de lutte contre l'assistanat" en plafonnant à "70% du Smic" la future allocation sociale unique, en limitant à "deux ans" le RSA et appelle à une véritable "lutte contre la fraude et les abus" avant l'adoption du budget.

Le député souhaite également "s'attaquer aux dépenses indues liées à l'immigration" : supprimer les "titres de séjour pour soins", restreindre "drastiquement l'Aide médicale d'urgence" et exige un délai minimal de résidence en France "avant de pouvoir percevoir les aides sociales".

Enfin, "on peut aller plus loin sur la limitation des dépenses et le train de vie de l'État".

Quant à la mesure hautement inflammable de supprimer deux jours fériés, cette question "fait partie pour nous des points qui sont sur la table". "Mais les jours fériés, sans rien contre l'assistanat, c'est pas possible", a-t-il relevé.


Aérien : le chef de l'IATA appelle l'UE à « réévaluer » ses objectifs de décarbonation

Cette photo prise le 6 décembre 2023 montre un panneau avec le logo de l'Association internationale du transport aérien (IATA) lors de la Journée mondiale des médias de l'IATA à Genève. (Photo de Fabrice COFFRINI / AFP)
Cette photo prise le 6 décembre 2023 montre un panneau avec le logo de l'Association internationale du transport aérien (IATA) lors de la Journée mondiale des médias de l'IATA à Genève. (Photo de Fabrice COFFRINI / AFP)
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  • Le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata) a déclaré mercredi que l'Union européenne devait réévaluer les objectifs de décarbonation qu'elle a assignés aux compagnies aériennes.
  • Une étude publiée par Airlines for Europe, une organisation représentant 17 transporteurs, a estimé que la production de ce carburant était inférieure de 30 % aux niveaux nécessaires pour atteindre l'objectif en 2030.

SINGAPOUR:  Le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata) a déclaré mercredi que l'Union européenne devait réévaluer les objectifs de décarbonation qu'elle a assignés aux compagnies aériennes en raison du manque de carburants renouvelables.

Dans le cadre des mesures prises pour lutter contre le changement climatique, l'UE exige en effet que les compagnies aériennes augmentent progressivement la part de carburant d'aviation durable qu'elles utilisent.

Cependant, les compagnies aériennes se plaignent que ce carburant n'est pas suffisamment disponible et reste trop cher.

« J'ai critiqué les objectifs de l'UE parce que je ne pense pas qu'ils seront atteints », a déclaré Willie Walsh à des journalistes à Singapour.

« J'ai du mal à voir comment nous aurons suffisamment de carburant d'aviation durable pour répondre à l'objectif à court terme. »

Les règles européennes exigent que les transporteurs aériens utilisent 2 % de carburant durable dans leur mélange à partir de cette année, puis 6 % en 2030, pour atteindre 70 % à partir de 2050.

Toutefois, une étude publiée par Airlines for Europe, une organisation représentant 17 transporteurs, a estimé que la production de ce carburant était inférieure de 30 % aux niveaux nécessaires pour atteindre l'objectif en 2030.

« Je pense que l'UE doit en particulier réévaluer les objectifs qu'elle a définis », a déclaré Willie Walsh, ajoutant toutefois que l'objectif de l'industrie d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 était toujours réalisable.

Il a également noté que l'Iata avait été réticente à fixer certains objectifs à court terme.

Le patron de l'Iata a estimé que l'UE aurait dû évaluer la production actuelle et future de carburant vert, « et ensuite fixer un objectif pertinent par rapport à cette production ».

Selon lui, certaines compagnies aériennes d'Europe « achètent du carburant durable en dehors de l'UE pour se conformer à leurs objectifs », ce qui, d'après lui, « n'a pas beaucoup de sens » en raison de l'empreinte carbone générée par le transport du carburant.

Contribuant à près de 3 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone, le secteur de l'aviation est l'un des plus difficiles à décarboner.

Le carburant d'aviation durable, un biocarburant qui produit moins d'émissions de CO₂ que le carburant d'avion traditionnel et est fabriqué à partir de matériaux végétaux et animaux tels que l'huile de cuisson et les graisses, est considéré comme crucial pour atteindre les objectifs d'émissions. 


Défense antimissile de l'Otan: Thales veut prendre le contrôle de sa coentreprise avec RTX

Cette photographie montre le logo de l'entreprise française de défense Thales lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 18 juin 2025. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
Cette photographie montre le logo de l'entreprise française de défense Thales lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 18 juin 2025. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
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  • Le groupe a signé un protocole d'accord avec RTX « en vue d'acquérir la totalité des parts de Thales Raytheon Systems Air and Missile Defense Command and Control SAS (TRS AMDC2) ».
  • Cette annonce intervient trois semaines après un sommet de l'OTAN au cours duquel les États européens ont promis d'augmenter leurs dépenses militaires pour atteindre 5 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2035.

PARIS : L'industriel français de défense Thales a annoncé mercredi vouloir prendre le contrôle de la coentreprise Thales Raytheon Systems, spécialisée dans la défense antimissiles de l'OTAN, qu'il détient actuellement à parts égales avec l'américain RTX.

Le groupe a signé un protocole d'accord avec RTX « en vue d'acquérir la totalité des parts de Thales Raytheon Systems Air and Missile Defense Command and Control SAS (TRS AMDC2) », a-t-elle expliqué dans un communiqué.

La coentreprise, qui existe depuis plus de 20 ans, est dédiée au « développement du système de commandement et de contrôle de l'espace aérien de l'OTAN, Air Command and Control System (ACCS), destiné aux nations et à la structure de commandement » de l'Alliance atlantique, a rappelé Thales.

Le montant de la transaction n'a pas été précisé et, si sa finalisation est anticipée avant la fin de l'année 2025, elle reste conditionnée à l'approbation des autorités de la concurrence et à l'obtention des autorisations réglementaires usuelles, a précisé Thales.

Cette annonce intervient trois semaines après un sommet de l'OTAN au cours duquel les États européens ont promis d'augmenter leurs dépenses militaires pour atteindre 5 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2035, sous la pression du président américain Donald Trump.