Israël interdit l'accès à la Cisjordanie aux ministres arabes qui dénoncent l'«arrogance» de Tel-Aviv

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif bin Rashid Al Zayani, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, membres du Comité ministériel désigné par le Sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique sur Gaza, se réunissent à Amman, en Jordanie, le 1er juin 2025. (Reuters)
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif bin Rashid Al Zayani, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, membres du Comité ministériel désigné par le Sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique sur Gaza, se réunissent à Amman, en Jordanie, le 1er juin 2025. (Reuters)
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Publié le Lundi 02 juin 2025

Israël interdit l'accès à la Cisjordanie aux ministres arabes qui dénoncent l'«arrogance» de Tel-Aviv

  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré que l'attitude d'Israël témoignait de son "extrémisme et de son rejet de la paix"
  • Les ministres ont tenu une réunion par vidéoconférence à Amman avec le président palestinien Mahmoud Abbas

LE CAIRE : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré que le refus du gouvernement israélien d'autoriser des ministres arabes à se rendre en Cisjordanie occupée montrait son "extrémisme et son rejet de la paix".

Il a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse conjointe avec ses homologues de Jordanie, d'Égypte et de Bahreïn à Amman.

Les ministres arabes ont condamné ce qu'ils ont décrit comme la décision "arrogante" d'Israël de leur interdire de se rendre en Cisjordanie et son rejet de tout effort de paix.

Les membres du comité ministériel désigné par le sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique sur Gaza ont rencontré le roi Abdallah II de Jordanie à Amman plus tôt dans la journée pour discuter des efforts de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et d'un plan d'après-guerre.

Au cours de leur rencontre au palais Al-Husseiniya, le roi Abdallah et les ministres ont souligné l'importance du soutien international aux Palestiniens pour garantir leurs droits et parvenir à la paix grâce à une solution à deux États.

Le comité ministériel, composé des ministres des affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie et de Bahreïn, ainsi que du secrétaire général de la Ligue arabe, a tenu une réunion par vidéoconférence à Amman dimanche avec le président palestinien Mahmoud Abbas et son adjoint, Hussein Al-Sheikh, et Mohammad Mustafa, premier ministre et ministre des affaires étrangères.

Ayman Al-Safadi, ministre jordanien des affaires étrangères, a déclaré que "le gouvernement israélien continue de tuer toutes les chances de paix dans la région" après que la visite du comité a été bloquée samedi.

Le prince Faisal bin Farhan s'est fait l'écho de ces sentiments et a ajouté que l'Autorité palestinienne continuait à remplir ses fonctions face à une partie qui ne voulait pas de solutions.

Le ministre égyptien des affaires étrangères, Badr Abdelatty, a déclaré à l'agence de presse jordanienne que la Jordanie et l'Égypte s'opposeraient fermement à tous les plans israéliens visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie.

Samedi, Israël a déclaré qu'il n'autoriserait pas la tenue d'une réunion prévue dimanche dans la capitale administrative palestinienne de Ramallah.

Les ministres ont également discuté des préparatifs d'une conférence de paix internationale de haut niveau qui se tiendra à New York en juin, sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, dans le but de faire progresser la solution des deux États sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale palestinienne.

Le comité a réaffirmé son soutien aux efforts de cessez-le-feu menés par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis, et a exhorté Israël à autoriser un accès humanitaire sans restriction et à cesser son escalade en Cisjordanie.

Elle a également souligné l'importance d'une conférence sur la reconstruction de Gaza au Caire à la suite d'un cessez-le-feu.

Les ministres ont condamné Israël pour avoir bloqué leur visite prévue à Ramallah, estimant qu'il s'agissait d'une violation des normes diplomatiques.

Le président Abbas a salué les efforts de la commission, réitéré l'engagement de son gouvernement en faveur des réformes, de la paix et de la non-violence, et appelé à un soutien international et au déblocage des fonds palestiniens retenus.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le pape priera au port de Beyrouth au cours de son premier voyage

Le pape Léon XIV dirige une messe dans le cadre du Jubilé du monde de l'éducation à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 27 octobre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV dirige une messe dans le cadre du Jubilé du monde de l'éducation à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le pape Léon XIV effectuera son premier voyage à l’étranger depuis son élection en mai, visitant la Turquie pour le 1.700e anniversaire du Concile de Nicée et le Liban, où il priera sur le site de l’explosion du port de Beyrouth de 2020
  • Lors de ce voyage, il rencontrera des dirigeants politiques et religieux, célébrera des messes publiques et œcuméniques, et rendra hommage aux victimes et aux figures saintes du Liban

Cité du Vatican, Saint-Siège: Le pape Léon XIV priera sur le site de l'explosion il y a cinq ans au port de Beyrouth, après une rencontre avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d'un voyage en Turquie et au Liban en novembre, a annoncé le Vatican lundi.

Ce sera le premier voyage à l'étranger du pape américain depuis qu'il est devenu chef des 1,4 milliard de catholiques en mai, après le décès du pape argentin François.

Le voyage de Léon débutera en Turquie, à l'occasion du 1.700e anniversaire du Concile de Nicée.

Le pape arrivera le 27 novembre à Ankara, où il rencontrera Recep Tayyip Erdogan ainsi qu'un groupe de responsables, d'organisations de la société civile et de diplomates, avant de se rendre à Istanbul.

Le 28 novembre, il effectuera une excursion d'une journée à Iznik, la ville actuelle où se trouvait Nicée, pour diriger une prière œcuménique.

En l'an 325, le premier concile œcuménique de l'histoire du christianisme avait rassemblé 300 évêques de l'Empire romain et établi des bases doctrinales toujours reconnues par de nombreuses confessions chrétiennes.

Le lendemain, le pape visitera la célèbre Mosquée Bleue d'Istanbul et rencontrera le patriarche orthodoxe Bartholomée Ier, avant de célébrer une messe publique.

Le pape Léon se rendra à Beyrouth le 30 novembre, où il rencontrera le président libanais, Joseph Aoun, et le Premier ministre, Nawaf Salam.

Il se rendra le 1er décembre sur la tombe du saint patron du Liban, Saint Charbel Makhlouf, au monastère Saint Maron d’Annaya, au nord de Beyrouth.

Dans ce qui sera probablement un moment chargé d'émotion, il tiendra le 2 décembre une prière silencieuse sur le site de l'explosion au port de Beyrouth en 2020, qui a fait plus de 220 morts et dévasté une grande partie de la capitale libanaise. Il célébrera également une messe publique.

Le dernier pape à avoir visité le Liban était Benoît XVI en 2012, tandis que la dernière visite papale en Turquie remonte à 2014, lorsque François s'était rendu à Ankara et Istanbul.

Ce déplacement devait initialement être effectué fin mai par le pape François, mort le 21 avril à 88 ans.


Le prince héritier saoudien rencontre des dirigeants mondiaux avant le FII9 à Riyad

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  • Plus de 20 chefs d’État et 50 ministres issus de 90 pays participent à la FII
  • La moitié des intervenants viennent du secteur technologique, l’édition 2025 mettant en avant la domination du numérique

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré lundi soir plusieurs dirigeants mondiaux en marge de la neuvième édition de l’Initiative pour l’Investissement Futur (FII), qui se tient à Riyad jusqu’au 30 octobre.

Selon l’Agence de presse saoudienne (SPA), le prince héritier a accueilli les présidents du Kosovo, du Guyana, de la Bulgarie, de la Mauritanie et du Rwanda, ainsi que les Premiers ministres du Pakistan, du Monténégro et de l’Albanie, tous présents pour cette conférence de trois jours.

Lancée en 2017, l’Initiative pour l’Investissement Futur — souvent surnommée le « Davos du désert » — s’impose comme une plateforme clé pour l’Arabie saoudite, qui y met en avant sa stratégie de diversification économique dans le cadre de Vision 2030.

L’édition de cette année, organisée du 27 au 30 octobre, réunit décideurs, investisseurs et dirigeants d’entreprises du monde entier afin de débattre des grandes tendances de l’économie mondiale et d’explorer des partenariats dans les secteurs émergents.

La moitié des intervenants proviennent du secteur technologique, soulignant la place dominante de la technologie et l’essor de l’intelligence artificielle au cœur des discussions.

Plus de 20 dirigeants mondiaux et 50 ministres représentant 90 pays participent à l’événement, devenu un carrefour majeur de la collaboration internationale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël accuse la Finul d'avoir abattu un de ses drones au Liban

Ci-dessus, un véhicule blindé de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passe devant des bâtiments détruits le long d'une route dans le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, le 27 août 2025. (AFP)
Ci-dessus, un véhicule blindé de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passe devant des bâtiments détruits le long d'une route dans le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, le 27 août 2025. (AFP)
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  • L’armée israélienne accuse la Finul d’avoir abattu un de ses drones de renseignement dans le sud du Liban, alors que l’accord de cessez-le-feu limite les forces dans la zone aux Casques bleus et à l’armée libanaise
  • La Finul affirme que le drone israélien a survolé ses patrouilles de manière agressive et que ses contre-mesures défensives étaient nécessaires ; aucune victime n’a été signalée

Jérusalem: L'armée israélienne a accusé lundi la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) d'avoir abattu l'un de ses drones de renseignement dans le sud du Liban.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de l'accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël, dont deux mois de guerre ouverte.

L'armée israélienne occupe toujours cinq positions dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël, et mène régulièrement des frappes sur le territoire libanais en affirmant viser le Hezbollah, malgré l'accord.

"Une première enquête suggère que les forces de la Finul ont délibérément tiré sur le drone et l'ont abattu", a écrit sur X le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l'armée, en annonçant l'ouverture d'une enquête.

Selon lui, "l'activité du drone ne représentait aucune menace pour la Finul. Après la destruction du drone, les troupes israéliennes ont largué une grenade vers la zone où le drone est tombé".

Dimanche, la Finul a affirmé dans un communiqué qu'"un drone israélien a survolé l'une de (ses) patrouilles de manière agressive. Les Casques bleus ont appliqué les contre-mesures défensives nécessaires pour neutraliser le drone".

Elle a plus tard indiqué qu'"un drone israélien s'est approché d'une patrouille de la Finul opérant près de Kfar Kila et a largué une grenade". "Quelques instants plus tard, un char israélien a tiré en direction des Casques bleus", a-t-elle ajouté sans faire état de victime.

"Il convient de souligner qu'aucun tir n'a été dirigé contre les forces de la Finul", a dit Nadav Shoshani.

En septembre, la Finul avait affirmé que des drones israéliens avaient largué quatre grenades près de ses positions dan le sud du Liban, Israël affirmant alors qu'il n'y avait eu "aucun tir intentionnel" contre la mission de l'ONU.

Aux termes de l'accord de cessez-le-feu, seules l'armée libanaise et la Finul doivent être déployées dans le sud du Liban.