Le loyer des centres commerciaux à Riyad a augmenté de 4 % en l'espace d'un an

Riyadh’s retail transformation is being accelerated by population growth. (Getty via AN)
Riyadh’s retail transformation is being accelerated by population growth. (Getty via AN)
Short Url
Publié le Mardi 03 juin 2025

Le loyer des centres commerciaux à Riyad a augmenté de 4 % en l'espace d'un an

  • Riyad représente la plus grande part des 4,9 millions de mètres carrés de développement commercial.
  • Les autres zones comprennent Jeddah, la zone métropolitaine de Dammam, Khobar et Dhahran.

RIYAD : La capitale de l'Arabie saoudite est le fer de lance de la transformation du commerce de détail du Royaume, avec des loyers de centres commerciaux en hausse de 4 pour cent en un an et 2,2 millions de mètres carrés d'espace commercial à développer d'ici 2030.

Selon l'étude Spring 2025 Saudi Arabia Retail Market Overview de Knight Frank, Riyad représente la plus grande part des 4,9 millions de mètres carrés de développements commerciaux prévus dans les cinq plus grandes villes du Royaume d'ici 2030.

Ces zones comprennent Jeddah, la zone métropolitaine de Dammam, Khobar et Dhahran.

Le besoin d'espace commercial supplémentaire est démontré par l'augmentation du loyer moyen des centres commerciaux dans la capitale saoudienne à 2 848 SR (765 $) par mètre carré à la fin du mois de mars, selon le rapport, avec des taux d'occupation en hausse de cinq pour cent pour atteindre 92 pour cent au premier trimestre 2025.

L'Autorité générale de l'immobilier prévoit que le marché immobilier atteindra 101,62 milliards de dollars d'ici 2029, grâce à un taux de croissance annuel composé de 8 % à partir de 2024.

Selon Knight Frank, la transformation du commerce de détail à Riyad est accélérée par la combinaison de la croissance de la population, tant nationale qu'expatriée, et de l'augmentation des revenus disponibles.

"Les promoteurs privilégient les formats expérientiels, plus de la moitié des projets à venir intégrant des zones de divertissement, des expériences gastronomiques et des cinémas. Ces tendances s'alignent sur l'objectif de Vision 2030, qui est de créer des espaces urbains animés et axés sur les loisirs", indique le rapport.

À Djeddah, le marché de la vente au détail s'est développé avec environ 225 000 mètres carrés de nouveaux espaces livrés en 2024, y compris la phase 1 de Souq 7 et Al Bahr Mall. Le parc commercial total de la ville a atteint 2,9 millions de mètres carrés. Les loyers dans les centres commerciaux régionaux et super-régionaux ont augmenté de 2 % pour atteindre 2 513 SR par mètre carré, tandis que le taux d'occupation a légèrement baissé pour atteindre 86 %.

Jeddah devrait également voir le lancement du Jawharat Mall par Cenomi Centers, un quartier dédié au commerce de luxe s'étendant sur 87 000 mètres carrés, qui devrait être achevé d'ici la fin de 2025. Un autre développement important, The Cove by Ezdihar, offrira 70 000 mètres carrés le long du front de mer de Jeddah.

Dans la zone métropolitaine de Dammam, les performances du commerce de détail sont restées stables. Les loyers dans les centres commerciaux régionaux et super-régionaux ont légèrement augmenté pour atteindre SR2 285 par mètre carré, les centres communautaires ayant connu une augmentation de 1,25 pour cent. Les taux d'occupation sont restés stables à environ 90 %.

L'augmentation de l'offre de 31 000 mètres carrés en 2024 a porté le stock total de commerces de détail à 1,4 million de mètres carrés.

Les centres commerciaux régionaux s'étendent généralement de 30 000 m² à 90 000 m² et offrent un large éventail de magasins de détail et de services, avec souvent un ou deux grands magasins comme point d'ancrage.

Les centres commerciaux super-régionaux dépassent les 90 000 mètres carrés et offrent une plus grande variété de commerces de détail, de restaurants et de divertissements, desservant une plus grande zone commerciale et attirant des visiteurs de l'ensemble d'une région métropolitaine.

Selon Knight Frank, les dépenses de consommation en Arabie saoudite ont augmenté de 7 % en glissement annuel pour atteindre SR1,41 trillion en 2024, alimentées par une augmentation des transactions dans les points de vente et du commerce électronique.

Les transactions dans les points de vente ont atteint 668 milliards de SR, soit une augmentation annuelle de 9 %, tandis que le commerce électronique a augmenté de 26 % pour atteindre 197,4 milliards de SR, ce qui reflète l'accélération de la transition du Royaume vers la consommation numérique

Les destinations phares telles que Riyadh Park et Al Nakheel Mall ont continué à bénéficier d'une forte demande de la part des locataires et d'une augmentation du trafic piétonnier, grâce à des offres de divertissement intégrées, notamment des cinémas et des attractions pour les familles.

L'offre commerciale totale de Riyad s'élevait à 4 millions de mètres carrés au cours du premier trimestre, soutenue par le lancement de projets clés tels que Solitaire Riyadh, un développement de 65 000 mètres carrés mêlant commerce de détail haut de gamme et expériences de loisirs.

On s'attend à ce que 540 000 mètres carrés supplémentaires d'espace commercial soient ajoutés en 2025, ce qui portera le total à 5,2 millions de mètres carrés en 2026.

Le rapport souligne que plus de la moitié des projets à venir intègrent des zones de divertissement, des lieux de restauration et des cinémas, s'alignant ainsi sur les objectifs de Vision 2030 de créer des environnements urbains dynamiques et axés sur les loisirs.

La vente au détail de produits de luxe prend également de l'ampleur, les marques internationales étendant leur présence pour répondre à la demande croissante de shopping haut de gamme.

Les stratégies omnicanales deviennent essentielles, car les paiements numériques et le commerce électronique continuent de remodeler le comportement des consommateurs.
Le secteur de l'alimentation et des boissons a émergé comme un contributeur clé à l'activité de détail, les restaurants et les cafés représentant 29,7 pour cent de toutes les transactions au point de vente en 2024.
Cela représente 198,6 milliards de SR, selon les données de la Banque centrale saoudienne.

Des projets tels que Qiddiya, The Avenues Riyadh et Jawharat Riyadh devraient continuer à redéfinir le paysage commercial urbain, en offrant des espaces axés sur le style de vie qui soutiennent les objectifs plus larges de diversification économique et de qualité de vie du Royaume. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Short Url
  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.