Air France-KLM Groupe relance les vols vers Riyad et mise sur les ambitions du Royaume

Opéré par un Airbus A350-900, le premier vol, AF684, a atterri à Riyad le 20 mai 2025, marquant une étape importante dans la stratégie d’expansion du groupe aérien dans la région. (Photo Fournie)
Opéré par un Airbus A350-900, le premier vol, AF684, a atterri à Riyad le 20 mai 2025, marquant une étape importante dans la stratégie d’expansion du groupe aérien dans la région. (Photo Fournie)
Conférence de presse Air-France KLM Groupe au Four Season Riyad (Photo Huda Bashatah)
Conférence de presse Air-France KLM Groupe au Four Season Riyad (Photo Huda Bashatah)
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Publié le Dimanche 22 juin 2025

Air France-KLM Groupe relance les vols vers Riyad et mise sur les ambitions du Royaume

  • M. Stefan Gumuseli a déclaré à Arab News : « Le marché est non seulement orienté vers l’étranger, mais nous suivons également la demande à destination de l’Arabie saoudite. »
  • Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, Air France a adopté une approche globale : « Chaque nouvel avion de nouvelle génération permet jusqu’à 25 % de réduction des émissions de CO₂. »

RIYAD : Air France a inauguré sa toute première liaison directe entre Paris-Charles de Gaulle et Riyad. Elle a été opérée par un Airbus A350-900. Le premier vol, AF684, marque une étape importante dans la stratégie d’expansion du groupe dans la région.

À l’occasion de ce lancement symbolique, les dirigeants de la compagnie aérienne ont accordé une interview exclusive à Arab News en français, publiée aujourd’hui, dans laquelle ils évoquent les ambitions de cette nouvelle route, les perspectives de développement dans la région et les enjeux stratégiques pour la compagnie.

M. Bas Gerressen, Senior Vice President Benelux, Asie, Inde, Moyen-Orient et Afrique de l’Est, et M. Stefan Gumuseli, General Manager Inde & Moyen-Orient, nous ont partagé leur vision stratégique, les enjeux de cette nouvelle route, et les ambitions du groupe pour la région.

Air France ambitionne de revenir sur le marché saoudien tout en répondant à la demande croissante des voyageurs saoudiens et des investisseurs qui cherchent à saisir les opportunités offertes par le Royaume.

M. Stefan Gumuseli, General Manager Inde & Moyen-Orient chez Air France-KLM Groupe, a déclaré à Arab News : « Le marché est non seulement orienté vers l’étranger, mais nous suivons également la demande à destination de l’Arabie saoudite, et nous constatons une croissance presque exponentielle chaque année. »

En second lieu, il convient de mentionner la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui témoigne d'un engagement substantiel en faveur du développement du secteur touristique, de l'hôtellerie et de la culture, comme en attestent les importants investissements en cours. Tous ces mégaprojets alentour. Le tourisme en est un signe clair. Nous entretenons de bonnes relations avec l'Arabie saoudite et nous élargissons notre coopération.

À ce sujet, M. Gerressen souligne : « Le tourisme est un élément très important, mais nous avons aussi besoin de trafic, qui a d’ailleurs énormément augmenté au cours des deux dernières années. Plus il y a de connectivité entre les deux pays, plus les échanges économiques se développeront, dans les deux sens. »

Air France-KLM a également mis en place des accords de partage de code aérien. « Nous y affichons également notre code. Donc, si l'on ajoute toute cette connectivité des deux côtés, la demande ne peut qu'augmenter. »

M. Bas Gerressen ajoute : « Je pense que l’Arabie saoudite compte de nombreux voyageurs premium. Il faut donc aller à leur rencontre sur certains marchés. [...] Nous avons une bonne base de demande pour les classes affaires, premium et économique. »

En parallèle, la compagnie mise sur ses atouts distinctifs : « Nous nous positionnons comme une marque typiquement française : luxe, élégance, sophistication. [...] La French Touch. On peut la ressentir dès qu’on monte à bord. » Les produits hauts de gamme, la gastronomie à bord, les salons La Première et les cabines exclusives participent à cette différenciation.

« Nous avons l’une des meilleures cabines de la région, avec la nouvelle Première Classe : un siège avec cinq hublots, seulement quatre sièges dans toute la cabine. C’est une révolution dans l’industrie », a affirmé M. Gerressen. Le service est également mis en avant, avec « un personnel de cabine très attentionné et très compétent » qui se distingue par son niveau d’accueil.

Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, Air France a adopté une approche globale : « Chaque nouvel avion de nouvelle génération permet jusqu’à 25 % de réduction des émissions de CO₂. [...] Aujourd’hui, 28 % de notre flotte est composée de ces appareils, et nous visons 80 % d’ici 2030. »

La compagnie est également le premier acheteur mondial de carburant d’aviation durable (SAF). « Nous représentons presque 16 % de la consommation mondiale de SAF, alors que nous ne consommons que 3 % du kérosène mondial. »

Air France mise aussi sur les technologies pour améliorer l’expérience passager : « Nous avons décidé d’installer un système Wi-Fi haut débit à bord. [...] En cas de retard, le passager pourra recevoir directement sur son écran les informations sur son prochain vol. [...] Grâce aux données et à la technologie, nous pourrons vraiment personnaliser le service. »

M. Stefan Gumuseli a expliqué : « Tout d’abord, comme vous le savez, nous commençons avec trois vols hebdomadaires à la mi-juin, puis nous augmentons progressivement pour atteindre cinq vols hebdomadaires. [...] Le premier grand objectif est donc de passer à un vol quotidien. »

« Les clients ciblés sont les expatriés en Arabie saoudite et les touristes souhaitant partir en vacances en Europe, en Amérique du Nord, du Sud ou en Afrique. Les entreprises sont également concernées, car la France et l'Arabie saoudite ont de nombreux échanges commerciaux. [...] Nous ciblons tous ces acteurs. »

« Il ne faut pas oublier le tourisme religieux. [...] On peut maintenant combiner l'Omra avec une approche touristique », ajoute-t-il.

Enfin, M. Bas Gerressen insiste sur un point décisif : « L'eVisa est important, faciliter son obtention permettra de convaincre plus facilement les gens de visiter l'Arabie saoudite. »


France: le déficit commercial se creuse encore en juin et au premier semestre

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
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  • L'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis
  • Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens

PARIS: Le déficit commercial de la France s'est encore creusé en juin pour atteindre 7,7 milliards d'euros, notamment affecté une dégradation du solde énergétique et des produits manufacturés, ont indiqué les douanes jeudi.

Pour l'ensemble du premier semestre, le déficit atteint 43 milliards d'euros, soit une dégradation de 4,4 milliards d'euros par rapport au second semestre 2024, en raison d'une hausse des importations qui dépasse celle des exportations, détaillent les douanes.

Depuis l'entrée en vigueur des droits de douane additionnels provisoires aux États-Unis début avril, devenus effectifs jeudi pour les produits en provenance de dizaines d'économies, les exportations de la France vers les Etats-Unis "diminuent légèrement" en glissement annuel, constatent les douanes.

En revanche, l'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis en comparaison à la même période en 2024.

Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens.

Et la hausse des importations en provenance de la Chine, d'Asie du sud-est, du Mexique et du Canada pourrait traduire un "possible report vers la France" et l'UE d'une partie des exportations de ces pays, note encore le communiqué.

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros.

Sur ce mois, le creusement du déficit commercial s'explique notamment par une diminution du solde énergétique (-0,1 milliard d'euros) en raison d'une légère hausse des importations, ainsi que celui des produits manufacturés (-0,3 milliards d'euros), selon les douanes.


Air France-KLM détecte un «accès frauduleux» aux données personnelles de clients

Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
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  • Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects"
  • A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident"

PARIS: Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne.

"Aucune donnée sensible telle que des mots de passe, des données de voyage, le solde de Miles Flying Blue (le programme de fidélité d'Air France, ndlr), des numéros de passeport ou de carte de crédit n'ont été divulguées", a assuré Air France dans une déclaration transmise à l'AFP.

En revanche, selon un mail adressé à une cliente mercredi soir et consulté par l'AFP, la "violation" a pu concerner le "prénom", "nom de famille", des "informations de contact", ou encore "l'objet de demandes formulées par email".

Le nombre de personnes concernées n'a pas été communiqué.

Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects".

A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident".

"Les systèmes d'Air France et de KLM ne sont pas impactés et leur sécurité n'a pas été remise en cause", a affirmé le groupe, qui a mis en place "des mesures de protection renforcées" pour éviter que des données personnelles soient à nouveau compromises.

Selon la compagnie, l'incident a été signalé à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

 


Le pétrole faiblit après l'augmentation de la production de l'Opep+

Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
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  • Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.
  • Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

LONDRES : Les cours du pétrole ont baissé lundi, après l'annonce dimanche par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) d'une forte hausse de la production, le marché anticipant une offre abondante au quatrième trimestre.

Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.

Cette décision, attendue par le marché, marque le retour complet de l'une des trois tranches de réduction de la production, celle de 2,2 millions de barils par jour, que l'Opep+ avait mises en œuvre en 2022 et 2023 pour lutter contre l'érosion des prix.

Vers 9 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 1,15 % à 68,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en septembre, perdait 1,22 % à 66,51 dollars. 

« La question est maintenant de savoir si le groupe va commencer à mettre en œuvre la prochaine série, soit 1,66 million de barils par jour », affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.

Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

Mais à partir de l'automne, « l'équilibre entre l'offre et la demande indique des prix du pétrole plus bas », précise l'analyste.

Si rien ne change sur le marché, « le groupe a terminé ses hausses d'approvisionnement », selon les analystes d'ING. Beaucoup dépend cependant « de ce qui arrivera aux flux pétroliers russes ».

La semaine dernière, Donald Trump a menacé Moscou de sanctions si le conflit en Ukraine ne prenait pas fin d'ici « dix jours ».

Il a notamment évoqué des « droits de douane secondaires » pour les pays qui continuent d'acheter des produits provenant de Russie, ciblant notamment l'Inde, deuxième acheteur de pétrole russe après la Chine, avec près de 1,6 million de barils par jour.

« Si aucun autre acheteur ne se présentait pour ce pétrole, l'excédent prévu pour le quatrième trimestre et l'année 2026 serait effacé, ce qui laisserait l'opportunité à l'Opep+ d'augmenter encore sa production », expliquent les analystes d'ING.