Le prince héritier saoudien condamne et dénonce l'attaque « injustifiable » de l'Iran contre le Qatar

Des missiles intercepteurs sont tirés après que les forces armées iraniennes ont déclaré avoir pris pour cible la base d'Al-Udeid lors d'une attaque au missile, vue de Doha (Qatar), le 23 juin 2025. (Reuters via AN)
Des missiles intercepteurs sont tirés après que les forces armées iraniennes ont déclaré avoir pris pour cible la base d'Al-Udeid lors d'une attaque au missile, vue de Doha (Qatar), le 23 juin 2025. (Reuters via AN)
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Publié le Mardi 24 juin 2025

Le prince héritier saoudien condamne et dénonce l'attaque « injustifiable » de l'Iran contre le Qatar

  • Le Royaume a affirmé sa solidarité et son soutien total au Qatar, et déploie toutes ses capacités pour soutenir le pays dans toutes les mesures qu'il prend.
  • Les pays arabes sont condamnés dans leur ensemble à la suite des attaques.

RIYAD : L'Arabie saoudite a condamné lundi les frappes lancées par l'Iran contre des cibles au Qatar, selon un communiqué du ministère des affaires étrangères.

"Le Royaume d'Arabie saoudite condamne et dénonce avec la plus grande fermeté l'agression lancée par l'Iran contre l'État frère du Qatar, qui constitue une violation flagrante du droit international et des principes de bon voisinage", indique le communiqué.

"Elle est inacceptable et ne peut être justifiée en aucune circonstance", ajoute le communiqué.

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a passé un appel téléphonique au cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, émir du Qatar.

Au cours de cet appel, le prince héritier a affirmé le soutien total du Royaume au Qatar et sa condamnation de l'agression flagrante injustifiée lancée par l'Iran contre l'État du Golfe, a indiqué l'Agence de presse saoudienne.

Le prince héritier a également affirmé que le Royaume avait déployé toutes ses capacités pour soutenir le Qatar qui prend des mesures pour protéger sa sécurité et préserver sa souveraineté.

Le Royaume a affirmé sa solidarité et son soutien total au Qatar et déploie toutes ses capacités pour soutenir le pays dans toutes les mesures qu'il prend, ajoute le communiqué.

L'Iran a lancé lundi des attaques de missiles sur une base militaire américaine au Qatar, en représailles au bombardement américain de ses sites nucléaires à l'aube du dimanche matin.  

Le Qatar a condamné l'attaque de la base aérienne d'Al-Udeid, mais a déclaré qu'il avait réussi à intercepter les missiles et qu'aucune victime n'avait été signalée. Il a ajouté que son espace aérien était désormais sûr.

Condamnation des Émirats arabes unis

Les Émirats arabes unis ont qualifié l'attaque de violation flagrante de la souveraineté et de l'espace aérien du Qatar, ainsi que de contravention flagrante au droit international et à la charte des Nations unies.

Dans une déclaration, le ministère des affaires étrangères des Émirats arabes unis a affirmé son rejet catégorique de toute attaque menaçant la sécurité et la sûreté du Qatar et portant atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région.

Le ministère a exprimé l'entière solidarité des Émirats arabes unis avec le Qatar et son soutien indéfectible à toutes les mesures visant à protéger la sécurité et la sûreté de ses citoyens et de ses résidents.

Il a également souligné la nécessité d'un arrêt immédiat de l'escalade militaire, avertissant que la poursuite de telles actions compromettrait la sécurité régionale et entraînerait la région sur des voies dangereuses ayant des répercussions désastreuses sur la paix et la sécurité internationales.

La déclaration appelle en outre à des solutions diplomatiques et au respect du principe de bon voisinage, soulignant qu'un dialogue sérieux reste le seul moyen de surmonter les crises actuelles et de préserver la sécurité et la stabilité de la région, ainsi que la sécurité de ses habitants.

L'Égypte inquiète

L'Égypte a également exprimé sa ferme condamnation et sa dénonciation des attaques iraniennes, les considérant comme une "violation de sa souveraineté, une menace pour son intégrité territoriale et une violation du droit international et de la Charte des Nations unies".

L'Égypte a également exprimé sa "profonde inquiétude face à la situation dangereuse qui s'aggrave rapidement dans la région", soulignant son "rejet total de toute forme d'escalade militaire ou d'atteinte à la souveraineté des États", selon un communiqué du ministère égyptien des affaires étrangères.

Bahreïn demande une action internationale

Bahreïn a affirmé son "soutien total à l'État frère du Qatar après l'attaque iranienne contre son territoire".

Bahreïn a exprimé sa solidarité comme "l'exige le lien de la fraternité et du sang, et affirme la solidarité des pays du Conseil de coopération du Golfe dans ces circonstances sensibles auxquelles la région est confrontée, afin de déployer les efforts nécessaires pour faire preuve de retenue, éviter l'escalade et résoudre tous les différends par des moyens pacifiques", selon l'agence de presse bahreïnienne.

Le royaume a appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité des Nations unies à assumer leurs responsabilités en condamnant les attaques et en prenant des mesures efficaces pour décourager les actions irresponsables de l'Iran. Il a également appelé à la coopération pour rétablir la stabilité et empêcher toute nouvelle escalade dans la région, en privilégiant le dialogue et la diplomatie pour préserver la sécurité de la région et la paix de ses habitants.

Rejet d'Oman

Oman a condamné l'escalade en cours dans la région. Un porte-parole officiel du ministère omanais des affaires étrangères a décrit l'attaque de missiles iraniens contre le Qatar comme "un acte rejeté et condamné" qui viole la souveraineté d'un État du Conseil de coopération du Golfe, contredit les principes de bon voisinage et risque d'étendre le conflit à un effet dévastateur.

Koweït

Le Koweït a également dénoncé l'attaque iranienne, la qualifiant de "violation flagrante" de la souveraineté et de l'espace aérien du Qatar et d'"escalade dangereuse qui menace la paix, la sécurité et la stabilité dans la région".

La profonde inquiétude de l'Irak

Le ministère irakien des affaires étrangères a exprimé sa profonde inquiétude face à cette "escalade dangereuse et accélérée", décrivant l'attaque contre le Qatar comme un tournant susceptible d'étendre le conflit et mettant en garde contre les risques posés par l'implication de nouveaux acteurs dans la confrontation.

La Jordanie

La Jordanie a fermement condamné le tir de missile, le qualifiant de "violation flagrante" de la souveraineté du Qatar et du droit international. Le ministère des affaires étrangères et des expatriés a affirmé la "solidarité absolue" de la Jordanie avec le Qatar face aux menaces qui pèsent sur sa sécurité et sa stabilité.

Réaction de l'ensemble des pays arabes

Le Maroc s'est joint au concert de condamnations, son ministère des affaires étrangères qualifiant l'attaque de "tir de missile flagrant" et réitérant l'entière solidarité du royaume avec le Qatar.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed Al-Budaiwi, a déclaré que l'organisation était "surprise" mais qu'elle condamnait fermement l'attaque iranienne, la qualifiant de menace directe non seulement pour le Qatar mais aussi pour tous les États du CCG. Il a réaffirmé l'unité du Conseil et s'est étonné que l'attaque ait eu lieu malgré la condamnation par le CCG des actions israéliennes et les efforts de médiation en cours.

Le Parlement arabe s'est fait l'écho de ces préoccupations, qualifiant l'attaque de "violation flagrante et inacceptable de la souveraineté du Qatar" et mettant en garde contre les dangers d'une nouvelle escalade.

Le président libanais Joseph Aoun a condamné l'attaque, estimant qu'il s'agissait d'une violation de la souveraineté d'un pays frère, et a mis en garde contre le risque d'aggraver les tensions et d'entraver les efforts de désescalade.

La Palestine a également publié une déclaration de soutien au Qatar, qualifiant l'attaque de "violation flagrante" de sa souveraineté et affirmant sa solidarité avec le peuple qatari.

Solidarité française

Le président français Emmanuel Macron a appelé lundi à un retour aux négociations après l'attaque de l'Iran.

"La spirale du chaos doit cesser", a-t-il écrit sur X. "J'appelle toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à désamorcer l'escalade et à revenir à la table des négociations." Il a exprimé sa solidarité avec le Qatar.

S'exprimant sur France 2, le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré : "Il s'agit d'une escalade dangereuse : "Il s'agit d'une escalade dangereuse dans laquelle l'Iran porte une lourde responsabilité. C'est un cycle de violence qui fait courir à la région le risque d'un embrasement généralisé, qui aurait des répercussions très graves, y compris chez nous."  

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Attentat à Damas: les autorités syriennes annoncent plusieurs arrestations

Des fidèles se rassemblent pour une messe célébrée par le patriarche grec orthodoxe d'Antioche Jean X (au centre), au lendemain d'un attentat suicide contre l'église Saint-Élie dans le quartier de Dwelaa à Damas, le 23 juin 2025. (Photo : Bakr ALKASEM / AFP)
Des fidèles se rassemblent pour une messe célébrée par le patriarche grec orthodoxe d'Antioche Jean X (au centre), au lendemain d'un attentat suicide contre l'église Saint-Élie dans le quartier de Dwelaa à Damas, le 23 juin 2025. (Photo : Bakr ALKASEM / AFP)
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  • Le ministère de l'Intérieur a précisé que plusieurs individus avaient été interpellés pour leur participation à l’attaque contre l’église Saint-Elie.
  • Le groupe jihadiste n’a pas revendiqué l’attaque. 

DAMAS : Les autorités syriennes ont annoncé lundi l’arrestation de six personnes en lien avec l’attentat-suicide contre une église orthodoxe à Damas, attribué à l’État islamique. Deux autres suspects ont été tués, selon la même source.

L'annonce intervient peu après que le président intérimaire Ahmad al-Chareh a promis de traduire en justice les responsables de cet acte "odieux", qui a fait au moins 25 morts et ravivé les inquiétudes des minorités religieuses.

Le ministère de l'Intérieur a précisé que plusieurs individus avaient été interpellés pour leur participation à l’attaque contre l’église Saint-Elie. Lors d'une opération de sécurité menée dans la région de Damas contre des cellules affiliées à l’organisation terroriste Daech, les forces ont découvert des ceintures explosives, des mines prêtes à l’emploi et une moto piégée.

L’opération a entraîné des affrontements : le chef de la cellule et cinq complices ont été arrêtés, tandis que deux autres ont été tués. L’un d’eux aurait planifié l’introduction du kamikaze dans l’église ; l’autre préparait une attaque dans un quartier de la capitale.

Selon les autorités, un membre de l’État islamique a fait irruption dimanche dans l’église Saint-Elie, située dans le quartier de Dwelaa, où il a ouvert le feu sur les fidèles avant d’activer sa ceinture d’explosifs.

Le groupe jihadiste n’a pas revendiqué l’attaque. 

Il s’agit de la première attaque de ce type depuis la chute, le 8 décembre, de l’ancien président syrien Bachar al-Assad, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par Ahmad al-Chareh.

En mai, l’État islamique avait revendiqué une première attaque contre les nouvelles forces gouvernementales, qui avaient ensuite procédé à l’arrestation de membres de ses cellules à Alep, dans le nord, et près de Damas.

La Syrie abrite une minorité chrétienne dont la population est passée d’environ un million avant le début du conflit en 2011 à moins de 300 000 aujourd’hui, selon des experts, en raison de l’exode et de l’émigration.

En près de 14 ans de guerre, des églises ont été endommagées et des attaques ont eu lieu à proximité de lieux de culte chrétiens, mais aucun attentat-suicide n’avait jusqu’ici visé directement l’intérieur d’une église, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. 

La sécurité demeure l’un des principaux défis pour les autorités, appelées par la communauté internationale à protéger les minorités et à les intégrer dans le processus de transition.


Guerre Iran-Israël: les derniers développements

Cette photo diffusée par l'armée de l'air américaine le 23 juin 2025 montre un B-2 Spirit de l'armée de l'air américaine en cours de récupération après avoir participé à l'opération « Midnight Hammer » à la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri, le 22 juin 2025. (Photo : US AIR FORCE / AFP)
Cette photo diffusée par l'armée de l'air américaine le 23 juin 2025 montre un B-2 Spirit de l'armée de l'air américaine en cours de récupération après avoir participé à l'opération « Midnight Hammer » à la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri, le 22 juin 2025. (Photo : US AIR FORCE / AFP)
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  • Téhéran a tiré des missiles sur la plus grande base militaire américaine de la région, au Qatar, lundi soir.
  • Dans la nuit, une série d'explosions a secoué Téhéran, faisant des dégâts considérés comme les plus importants dans la capitale depuis le début de la guerre.

JERUSALEM : Un média d'État iranien a annoncé mardi deux nouvelles salves de missiles vers Israël, au moment de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu annoncé par le président américain Donald Trump, mais que les belligérants n'ont pas confirmé.

Téhéran a tiré des missiles sur la plus grande base militaire américaine de la région, au Qatar, lundi soir, avant qu'une nouvelle série de puissantes explosions ne secoue la capitale iranienne dans la nuit de lundi à mardi.

De son côté, l'Irak a fait état mardi de frappes de drones visant les radars de défense aérienne de deux bases militaires près de Bagdad et dans le sud du pays, sans parvenir à identifier les auteurs de l'attaque. 

- Donald Trump annonce un cessez-le-feu.

« Il a été pleinement convenu par et entre Israël et l'Iran qu'il y aurait un cessez-le-feu complet et total », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

Selon son message, ce cessez-le-feu devait entrer en vigueur mardi à 04 h 00 GMT et se dérouler sur 24 heures en deux temps : l'Iran devait initialement arrêter toutes ses opérations, puis Israël devait faire de même 12 heures plus tard.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a réagi en précisant qu'il n'existait « pas d'accord » formel à ce stade, mais que Téhéran n'avait « pas l'intention » de poursuivre ses frappes si Israël « arrêtait » son agression. De son côté, Israël n'a pas confirmé officiellement cette annonce. 

Dans la nuit, une série d'explosions a secoué Téhéran, faisant selon des journalistes de l'AFP présents sur place des dégâts considérés comme les plus importants dans la capitale depuis le début de la guerre.

Côté israélien, une frappe de missile iranien survenue avant l'annonce du cessez-le-feu a fait quatre morts dans le sud du pays, selon les secouristes.

Juste avant 4 h GMT, le média d'État iranien Irib a annoncé sur Telegram une quatrième et cinquième salve de missiles en direction d'Israël. 

- L'Iran a visé une base militaire américaine au Qatar après avoir prévenu les États-Unis. 

« En réponse à l'action agressive et insolente des États-Unis », les forces armées iraniennes ont frappé lundi « la base aérienne américaine d'Al-Udeid, au Qatar », a annoncé le Conseil de sécurité nationale de la République islamique.

Il a également précisé que le nombre de missiles tirés était le même que le nombre de bombes utilisées par l'armée de l'air américaine contre des installations nucléaires iraniennes dimanche, laissant entendre qu'il s'agissait d'une riposte proportionnée.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont affirmé que six missiles avaient touché la base américaine.

Le Qatar a annoncé que la base avait été évacuée au préalable et que les missiles avaient été interceptés. Le président Trump a tenu « à remercier l'Iran de nous avoir prévenus à temps, ce qui a permis d'éviter des pertes de vies et des blessures ».

L'imprévisible milliardaire républicain a qualifié la riposte iranienne de « très faible », « contrée de manière très efficace » par les États-Unis.

M. Araghchi a pour sa part déclaré que l'Iran était « prêt à répondre de nouveau » en cas de nouvelle attaque américaine. 

- Frappes « sans précédent » 

Lundi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait indiqué que son armée « frappait Téhéran avec une force sans précédent ».

Elle a pris pour cible la prison d'Evine, où sont détenus des prisonniers politiques, des opposants et le couple de Français Cécile Kohler et Jacques Paris, emprisonnés depuis trois ans.

Ces derniers « n'auraient pas été touchés », selon Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie française, qui a dénoncé une frappe « inacceptable ».

La justice iranienne a confirmé que l'établissement pénitentiaire avait subi des dégâts.

Israël a également affirmé avoir visé le quartier général de la sécurité intérieure des Gardiens de la révolution et le quartier général du Bassidj, une milice de volontaires islamistes.

Il a également bombardé une nouvelle fois le site nucléaire de Fordo, enfoui sous une montagne au sud de Téhéran, pour en « bloquer les voies d'accès ».

L'armée israélienne a appelé lundi soir les habitants de Téhéran à s'éloigner des infrastructures militaires et sécuritaires, dans un message en persan publié sur X, en indiquant qu'elle « poursuivra ses attaques » contre ce type de cibles. 

- Frappes sur l'Irak

Mardi avant l'aube, des frappes de drone ont visé les radars de deux bases militaires près de Bagdad et dans le sud de l'Irak, ont rapporté des responsables de la sécurité irakienne, sans être en mesure d'identifier les auteurs de l'attaque.

La première attaque a visé la base de Taji, au nord de Bagdad, et la seconde la base aérienne de l'Imam Ali, dans le sud du pays.

Ces attaques n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat, une source proche des groupes armés irakiens alliés à Téhéran démentant toute implication auprès de l'AFP. 

- Inquiétudes sur le détroit d'Ormuz 

Pékin, qui importe du pétrole iranien, a mis en garde contre les répercussions potentielles de la guerre sur l'économie mondiale et le commerce international dans la région du Golfe.

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a « encouragé » la Chine à dissuader l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz, voie maritime par laquelle transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

En effet, 84 % du pétrole transitant par cette route, au large de l'Iran, est destiné à la Chine, à l'Inde, à la Corée du Sud et au Japon. 

- L'AIEA veut inspecter les sites nucléaires iraniens.

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a réclamé un accès aux installations nucléaires iraniennes afin de déterminer ce qu'il est advenu du stock d'uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d'une bombe atomique.

Il a révélé que Téhéran lui avait annoncé, le 13 juin, jour de l'attaque israélienne, avoir mis en place « des mesures spéciales pour protéger les équipements et la matière nucléaire ».


La Commission européenne alloue 230 millions de dollars pour soutenir les Palestiniens

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (à droite) reçoit la chef de la diplomatie européenne Kaja Kallas à Ramallah, le 24 mars 2025. (Archive/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (à droite) reçoit la chef de la diplomatie européenne Kaja Kallas à Ramallah, le 24 mars 2025. (Archive/AFP)
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  • L'UNRWA va recevoir 52 millions d'euros (58 millions de dollars) pour soutenir ses services d'éducation, de santé et d'aide humanitaire destinés aux réfugiés palestiniens.
  • Dubravka Suica, commissaire chargée de la Méditerranée, a déclaré : « Notre soutien au peuple palestinien reste inébranlable ».

LONDRES : La Commission européenne a annoncé lundi avoir alloué 230 millions de dollars pour soutenir l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient et l'Autorité palestinienne.

Lundi, la Commission a annoncé qu'elle avait alloué 150 millions d'euros (172 millions de dollars) à l'Autorité palestinienne afin de garantir la fourniture de services publics essentiels, notamment le paiement des salaires des enseignants, des fonctionnaires et des travailleurs de la santé. Ce soutien financier est subordonné à la mise en œuvre du programme de réformes, a-t-elle ajouté.

L'UNRWA a reçu 52 millions d'euros (58 millions de dollars) pour soutenir ses services d'éducation, de santé et d'aide humanitaire aux réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie. Depuis la fin de l'année 2023, l'UNRWA joue un rôle crucial dans l'aide et l'hébergement de millions de Palestiniens à Gaza, alors que les attaques israéliennes se poursuivent, certaines visant le personnel de l'ONU et les installations de l'UNRWA. 

Dubravka Suica, commissaire chargée de la Méditerranée, a déclaré : « Notre soutien au peuple palestinien reste inébranlable.

« Avec ce premier versement de 202 millions d'euros à l'Autorité palestinienne et à l'agence des Nations unies UNRWA, nous réaffirmons notre engagement politique et financier sans faille », a-t-elle ajouté.

Ces fonds font partie du programme de relèvement et de résilience de la Palestine pour 2025-2026, d'un montant maximal de 1,6 milliard d'euros (1,84 milliard de dollars), dans lequel l'UE a réaffirmé son soutien au peuple palestinien et son engagement en faveur d'une solution à deux États, comme annoncé en avril lors du dialogue politique de haut niveau entre l'UE et l'Autorité palestinienne.

« L'UE est profondément préoccupée par la situation humanitaire catastrophique à Gaza et par la détérioration des conditions en Cisjordanie. Nous restons fermement attachés à une paix juste et durable, fondée sur une solution négociée à deux États », a-t-elle ajouté. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com