Steve Witkoff, l'émissaire de Trump, attendu en Russie cette semaine

L'envoyé américain Steve Witkoff s'adresse aux journalistes devant l'aile ouest de la Maison Blanche à Washington, DC, le 6 mars 2025. (Photo de Mandel NGAN / AFP)
L'envoyé américain Steve Witkoff s'adresse aux journalistes devant l'aile ouest de la Maison Blanche à Washington, DC, le 6 mars 2025. (Photo de Mandel NGAN / AFP)
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Publié le Lundi 04 août 2025

Steve Witkoff, l'émissaire de Trump, attendu en Russie cette semaine

  • Le président américain a déclaré que deux sous-marins nucléaires se trouvaient désormais « dans la région »
  • Cette démonstration de force intervient alors que Donald Trump a donné, la semaine dernière, dix jours à la Russie pour qu'elle mette fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées. 

WASHINGTON : L'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu en Russie en milieu de semaine, à quelques jours de l'expiration de l'ultimatum posé par le président américain à son homologue russe, Vladimir Poutine, pour qu'il mette fin à la guerre en Ukraine.

La visite de M. Witkoff aura lieu « je pense la semaine prochaine, mercredi ou jeudi », a déclaré le président américain à des journalistes dimanche soir.

Il a également déclaré que deux sous-marins nucléaires, dont il avait ordonné le déploiement à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien président russe Dmitri Medvedev, se trouvaient désormais « dans la région », sans préciser laquelle. Il n'a pas non plus précisé s'il s'agissait de sous-marins à simple propulsion nucléaire ou de sous-marins équipés d'ogives nucléaires.

Cette démonstration de force intervient alors que Donald Trump a donné, la semaine dernière, dix jours à la Russie pour qu'elle mette fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées. 

Le président russe a déjà rencontré Steve Witkoff à plusieurs reprises à Moscou, mais les efforts de Donald Trump pour rétablir le dialogue avec le Kremlin n'ont pas porté leurs fruits.

Le milliardaire républicain, qui avait entamé son deuxième mandat en se vantant de pouvoir mettre fin à la guerre en Ukraine en quelques jours, exprime désormais de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard de Vladimir Poutine.

Interrogé par des journalistes sur le message que M. Witkoff transmettrait à Moscou et sur ce que la Russie pourrait faire pour éviter les sanctions, Trump a répondu : « Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d'être tués. » 

- Exigences inchangées -

M. Trump a menacé d'instaurer des « droits de douane secondaires » pour les pays qui continuent de commercer avec la Russie, comme la Chine et l'Inde.

Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin pro-occidental se poursuit sans relâche. Lundi matin, un homme a été tué et deux femmes ont été blessées lors de bombardements russes dans la région ukrainienne de Kherson (sud), selon les autorités militaires.

Dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre du pays, quatre localités du district de Nikopol ont été visées par des frappes menées par des drones et des tirs d'artillerie, faisant trois blessés, a déclaré le responsable militaire régional Serguiï Lyssak. Il a précisé qu'il s'agissait d'un bébé de quatre mois dans un état grave, ainsi que de deux femmes âgées de 40 et 46 ans.

De son côté, le ministère russe de la Défense a fait état de 61 interceptions de drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi. 

Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels au cessez-le-feu, a affirmé vendredi qu'il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin à l'invasion lancée en février 2022 restaient inchangées.

« Nous avons besoin d'une paix durable et stable, qui repose sur des bases solides et satisfasse à la fois la Russie et l'Ukraine, tout en garantissant la sécurité des deux pays », a déclaré le président russe aux journalistes, avant d'ajouter que « les conditions restent bien sûr les mêmes » du côté russe.

Moscou exige que l'Ukraine lui cède formellement quatre régions ukrainiennes que l'armée russe contrôle partiellement (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), ainsi que la péninsule de Crimée, annexée en 2014.

Outre ces annexions, le Kremlin souhaite que Kiev renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. 

Des conditions inacceptables pour Kiev, qui exige le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, notamment la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est déclaré à plusieurs reprises prêt à rencontrer en personne Vladimir Poutine pour tenter de débloquer les négociations, une proposition pour l'heure rejetée par le Kremlin.

Dimanche, l'Ukraine a lancé une attaque par drone qui a provoqué un incendie dans un dépôt pétrolier à Sotchi, ville hôte des Jeux olympiques d'hiver de 2014, située au bord de la mer Noire. Kiev a annoncé son intention d'intensifier ses frappes aériennes contre la Russie, en réponse à l'augmentation des attaques russes meurtrières sur son territoire ces dernières semaines.

Dimanche, M. Zelensky a également déclaré que les deux parties préparaient un échange de prisonniers qui permettrait à 1 200 soldats ukrainiens de rentrer chez eux, à la suite de pourparlers avec la Russie à Istanbul en juillet.


L'UE promet 88 millions d'euros en faveur de l'Autorité palestinienne

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  • "Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica
  • Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël

BRUXELLES: Les pays de l'Union européenne vont verser quelque 88 millions d'euros pour aider l'Autorité palestinienne, pressée de se réformer par les Européens, soucieux de son rôle futur dans le cadre du plan Trump pour la région.

"Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica, à l'issue d'une conférence des donateurs à Bruxelles.

Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël.

"Aujourd'hui, nous avons présenté les progrès réalisés dans le cadre de notre programme de réforme nationale, qui est mis en œuvre, pas seulement promis, mais mis en œuvre et en avance sur le calendrier, ce qui a été reconnu par nos partenaires", a indiqué de son côté le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.

Et cela "en dépit d'un environnement défavorable", a-t-il ajouté, accusant Israël de chercher "à affaiblir l'Autorité palestinienne ainsi que sa capacité à fonctionner".

Mme Suica a réitéré sur ce point les appels lancés par l'Union européenne pour qu'Israël accepte de libérer les recettes fiscales dues à l'Autorité palestinienne, indispensables à son fonctionnement.

"Cela a été dit par tous les participants", a-t-elle assuré.

Concernant Gaza, M. Mustafa a assuré que l'Autorité palestinienne avait un plan, soutenu par les pays arabes pour sa reconstruction. "Nous gouvernerons, nous réformerons et nous dirigerons la reconstruction de Gaza", a-t-il assuré.

L'Union européenne est le principal soutien financier de l'Autorité palestinienne. Elle conditionne toutefois le versement futur de cette aide à des réformes, qu'elle juge indispensables pour que cette Autorité soit en mesure de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la solution à deux États, israélien et palestinien, que les Européens défendent depuis des années.

"Tout notre soutien à l'Autorité palestinienne est lié aux efforts pour poursuivre l'agenda des réformes", a rappelé Mme Suica.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.