Trump juge que l'«impeachment» provoque «une immense colère»

 Le président américain Donald Trump sur la pelouse sud de la Maison Blanche le 12 janvier 2021 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump sur la pelouse sud de la Maison Blanche le 12 janvier 2021 à Washington, DC. (AFP)
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Publié le Mardi 12 janvier 2021

Trump juge que l'«impeachment» provoque «une immense colère»

  • Au Congrès, une procédure qui resterait dans l'Histoire et est susceptible d'hypothéquer l'éventuel avenir politique de Donald Trump, se prépare. Il pourrait en effet devenir le premier président américain à être deux fois mis en accusation au Congrès
  • La Chambre examinera l'acte d'accusation mercredi et devrait voter ce même jour

WASHINGTON : Donald Trump a jugé mardi la procédure de destitution le visant «totalement ridicule», estimant qu'elle suscitait «une immense colère» à travers les Etats-Unis, avant de s'envoler pour le Texas lors de sa première sortie depuis les violences du Capitole.

«C'est la poursuite de la plus grande chasse aux sorcières de l'Histoire (...) Cela provoque une immense colère», a déclaré le président américain depuis les jardins de la Maison Blanche. «Je ne veux pas de violence», a-t-il ajouté lors de sa première déclaration à la presse depuis les violences du 6 janvier qui ont sidéré l'Amérique et le monde.

Dans la tourmente à huit jours de la fin de son mandat, le locataire de la Maison Blanche a adopté un ton combatif, assurant que son virulent discours devant ses partisans avant l'assaut du Capitole était «tout à fait convenable» et dénonçant l’erreur catastrophique» des réseaux sociaux tel que Twitter de suspendre son compte.

Il a rencontré lundi soir son vice-président Mike Pence qui a, semble-t-il, décidé de faire -  pour l'heure - front commun avec lui face aux démocrates, rejetant les appels à le démettre de ses fonctions avec le 25e amendement de la Constitution.

Au Congrès, une procédure qui resterait dans l'Histoire et est susceptible d'hypothéquer l'éventuel avenir politique de Donald Trump, se prépare. Il pourrait en effet devenir le premier président américain à être deux fois mis en accusation au Congrès («impeached») dans une procédure de destitution.

La Chambre examinera l'acte d'accusation mercredi et devrait voter ce même jour. 

Objectif de ce déplacement présidentiel à Alamo au Texas?

«Marquer l'achèvement de plus de 400 miles (640 km) de mur frontalier - promesse faite, promesse tenue - et mettre en valeur les efforts de son gouvernement pour réformer un système d'immigration dysfonctionnel», a détaillé la Maison Blanche.

On est toutefois loin, très loin, du «grand, magnifique» mur promis par Donald Trump en campagne en 2016.

Sur ce total, seuls une vingtaine de kilomètres correspondent à la construction d'un mur là où il n'existait aucune barrière physique auparavant. Le reste correspondant à des améliorations et/ou renforcements de barrières existantes.

Et le Mexique n'a jamais payé pour le mur, comme le magnat de l'immobilier l'avait promis.

«Deuxième procédure de destitution»

Soutenu par un vaste nombre de démocrates, et avec le soutien possible de républicains, l'acte d'accusation visant Donald Trump devrait être facilement adopté mercredi. Ce vote marquera l'ouverture formelle de la deuxième procédure de destitution contre le président américain. 

Mais le doute demeure sur le déroulement, et l'issue, du procès qui devra ensuite avoir lieu au Sénat, aujourd'hui à majorité républicaine. Les démocrates prendront le contrôle de la chambre haute le 20 janvier mais auront besoin du ralliement de nombreux républicains pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaire à sa condamnation. 

Un procès risquerait en outre d'entraver l'action législative des démocrates au début de la présidence Biden, en monopolisant les séances au Sénat.

En parallèle, les démocrates veulent approuver mardi soir une résolution appelant le vice-président Mike Pence à démettre le président de ses fonctions. 

Tant qu'ils ne l'écarteront pas du pouvoir, la «complicité» des républicains avec Donald Trump, mettra «en danger l'Amérique», a tonné lundi la puissante présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi.

Le président élu Joe Biden prêtera lui serment sous haute garde le 20 janvier, justement sur les marches du Capitole, siège du Congrès américain. 

Critiqué pour avoir tardé, mercredi dernier, à envoyer la Garde nationale, le Pentagone a cette fois autorisé le déploiement de 15 000 soldats pour la cérémonie d'investiture.

«Je n'ai pas peur» malgré les risques de nouvelles manifestations pro-Trump, a déclaré le démocrate lundi.

Il a appelé à poursuivre tous ceux qui ont été impliqués dans des actes «d'insurrection» mercredi dernier, lors des violences qui ont fait cinq morts et profondément ébranlé le pays.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.