Frappes israéliennes meurtrières au Yémen contre des cibles houthies

L'armée de l'air israélienne a bombardé dimanche des sites des rebelles houthis à Sanaa, faisant six morts et 86 blessés, une semaine après des raids similaires sur la capitale yéménite, ont indiqué les insurgés pro-iraniens. (AFP)
L'armée de l'air israélienne a bombardé dimanche des sites des rebelles houthis à Sanaa, faisant six morts et 86 blessés, une semaine après des raids similaires sur la capitale yéménite, ont indiqué les insurgés pro-iraniens. (AFP)
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Publié le Lundi 25 août 2025

Frappes israéliennes meurtrières au Yémen contre des cibles houthies

  • Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, en proie à la guerre entre Israël et le Hamas, les Houthis lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones en direction du territoire israélien
  • Après les frappes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu que "le régime terroriste houthi paiera un prix très élevé pour son agression contre l'Etat d'Israël", alors que les Houthis ont averti qu'ils "riposteront"

SANAA: L'armée de l'air israélienne a bombardé dimanche des sites des rebelles houthis à Sanaa, faisant six morts et 86 blessés, une semaine après des raids similaires sur la capitale yéménite, ont indiqué les insurgés pro-iraniens.

Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, en proie à la guerre entre Israël et le Hamas, les Houthis lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones en direction du territoire israélien, mais la plupart sont interceptés.

Après les frappes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu que "le régime terroriste houthi paiera un prix très élevé pour son agression contre l'Etat d'Israël", alors que les Houthis ont averti qu'ils "riposteront" à l'attaque israélienne.

"Agression israélienne sur la capitale Sanaa", la capitale aux mains des Houthis, a écrit la chaîne des rebelles, Al-Massirah, sur X. "Plusieurs frappes ont visé une station de la compagnie pétrolière rue al-Sittine" et une "centrale électrique" dans le sud de Sanaa, déjà bombardée par Israël il y a une semaine.

L'agence de presse des insurgés, Saba, a fait état d'un bilan de six morts et 86 blessés, dont 21 dans un état grave, citant le ministère de la Santé.

En Israël, l'armée a indiqué dans un communiqué avoir frappé "un site militaire situé dans le palais présidentiel, les centrales électriques d'Assar et de Hezyaz, ainsi qu'un site de stockage de carburant, tous utilisés pour les activités militaires".

"La puissance d'Israël" 

Le ministère israélien de la Défense a diffusé une photo montrant le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Israël Katz et le chef d'état-major, le lieutenant-général Herzi Halevi, suivant l'opération militaire au Yémen depuis un bunker de commandement.

"Celui qui nous attaque — nous l'attaquons. Celui qui prévoit de nous attaquer — nous l'attaquons. Je pense que toute la région apprend à connaître la puissance et la détermination de l'Etat d'Israël", a prévenu M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau.

"Nous ne dévierons pas de la lutte contre le projet américano-sioniste et poursuivront l'escalade jusqu'à l'arrêt de l'agression et la levée du blocus (israélien) contre Gaza", a averti de son côté le bureau politique des Houthis dans un communiqué.

Vendredi soir, les Houthis ont tiré un missile en direction d'Israël, situé à quelque 1.800 km. Les autorités israéliennes ont indiqué qu'il s'était "très probablement désintégré en plein vol".

Le Times of Israel et le site d'information israélien Ynet, citant un rapport de l'armée, ont affirmé dimanche que le missile tiré vendredi était pour la première fois équipé d'une ogive à fragmentation.

Outre les tirs contre Israël, les Houthis ont repris en juillet, après une pause de plusieurs mois, leurs attaques au large du Yémen, lancées après le début de la guerre à Gaza, contre les navires qu'ils accusent de liens avec Israël.

En mai, ils avaient conclu une trêve avec les Etats-Unis ayant mis fin à des mois de bombardements américains au Yémen.

L'Iran condamne 

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, en guerre depuis 2014, font partie d'une alliance contre Israël mise en place par l'Iran, qui comprend d'autres groupes comme le Hezbollah au Liban et le Hamas palestinien.

En Iran, ennemi juré d'Israël, le ministère des Affaires étrangères a condamné "avec force" les frappes israéliennes au Yémen.

Israël a mené plusieurs frappes de représailles au Yémen, ciblant des régions sous contrôle des Houthis, notamment des ports de l'ouest du pays et l'aéroport de Sanaa.

Au Yémen, la guerre a fait des centaines de milliers de morts et plongé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique dans l'une des pires crises humanitaires au monde.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

La campagne de représailles israélienne a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, frappé par la famine selon l'ONU.


Gaza: la Défense civile annonce 15 morts dont 4 journalistes dans des frappes israéliennes sur un hôpital

La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque. (AFP)
La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque. (AFP)
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  • La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé lundi que 15 personnes, dont quatre journalistes, avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud du territoire palestinien
  • Le porte-parole de cette organisation dispensant des premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un "bilan (...) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile"

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé lundi que 15 personnes, dont quatre journalistes, avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud du territoire palestinien.

Le porte-parole de cette organisation dispensant des premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un "bilan (...) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile" après avoir rapporté deux frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser de Khan Younès. La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a affirmé qu'un de ses journalistes figurait parmi ces victimes.


Al-Jazeera annonce qu'un de ses journalistes a été tué dans une frappe israélienne à Gaza

Les Palestiniens tentent de secourir les victimes après les frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 août 2025. Selon certaines informations, plusieurs personnes auraient été tuées, dont des journalistes. (AFP)
Les Palestiniens tentent de secourir les victimes après les frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 août 2025. Selon certaines informations, plusieurs personnes auraient été tuées, dont des journalistes. (AFP)
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  • Le photojournaliste et cameraman Mohammad Salama a été tué dans une frappe israélienne sur l'hôpital Al Nasser à Khan Younes, dans le sud du territoire palestinien, a dit la chaîne sur son compte X
  • Selon le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, des frappes israéliennes sur cet hôpital ont fait 15 morts, dont quatre journalistes et au moins un membre de l'équipe de la défense civile.

DOHA: La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque.

Le photojournaliste et cameraman Mohammad Salama a été tué dans une frappe israélienne sur l'hôpital Al Nasser à Khan Younes, dans le sud du territoire palestinien, a dit la chaîne sur son compte X.

Selon le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, des frappes israéliennes sur cet hôpital ont fait 15 morts, dont quatre journalistes et au moins un membre de l'équipe de la défense civile.

La mort de Mohammad Salama est "confirmée", a affirmé à l'AFP un porte-parole d'Al Jazeera.

Interrogée par l'AFP à ce sujet, l'armée israélienne a dit "vérifier".

Une frappe israélienne menée dans la nuit du 10 au 11 août sur une tente utilisée par une équipe de journalistes dans la ville de Gaza avait tué quatre salariés d'Al Jazeera et deux pigistes, suscitant une indignation internationale.


Liban: le Conseil de sécurité de l'ONU se prononce sur l'avenir des Casques bleus

Les 15 membres permanents et non permanents du Conseil avaient commencé la semaine dernière des discussions autour d'un projet de résolution présenté par Paris et qui vise à renouveler ce mandat des quelque 10.800 Casques bleus - fournis entre autres par l'Indonésie, l'Inde, l'Italie, le Ghana ou encore le Népal - qui font tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978. (AFP)
Les 15 membres permanents et non permanents du Conseil avaient commencé la semaine dernière des discussions autour d'un projet de résolution présenté par Paris et qui vise à renouveler ce mandat des quelque 10.800 Casques bleus - fournis entre autres par l'Indonésie, l'Inde, l'Italie, le Ghana ou encore le Népal - qui font tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978. (AFP)
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  • Le texte de la résolution, consulté par l'AFP, propose de prolonger la présence de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait de la Finul
  • Ce vote lundi survient au moment où Beyrouth s'est engagé à désarmer et à démanteler le groupe chiite pro-iranien Hezbollah d'ici la fin de l'année, sous pression de Washington

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité doit voter lundi une éventuelle prorogation du mandat de la force de maintien de la paix de l'ONU dans le sud du Liban (Finul), une prolongation d'un an voulue par la France et Beyrouth mais à laquelle les Etats-Unis et Israël sont hostiles.

Les 15 membres permanents et non permanents du Conseil avaient commencé la semaine dernière des discussions autour d'un projet de résolution présenté par Paris et qui vise à renouveler ce mandat des quelque 10.800 Casques bleus - fournis entre autres par l'Indonésie, l'Inde, l'Italie, le Ghana ou encore le Népal - qui font tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Le texte de la résolution, consulté par l'AFP, propose de prolonger la présence de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait de la Finul, avec l'objectif que seul le gouvernement libanais assure la sécurité dans le sud" du pays.

Ce vote lundi survient au moment où Beyrouth s'est engagé à désarmer et à démanteler le groupe chiite pro-iranien Hezbollah d'ici la fin de l'année, sous pression de Washington et dans le cadre de l'application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre avec Israël en 2024.

Mardi dernier, le président libanais Joseph Aoun a plaidé pour le maintien des Casques bleus car, a-t-il fait valoir, "toute limitation du mandat de la Finul (...) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu'Israël continue d'occuper certaines portions du territoire libanais".

De fait l'accord de cessez-le-feu prévoit également un retrait israélien de la zone, mais Israël, dont l'armée s'est plusieurs fois accrochée avec la Finul, maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin du nord.

Le pays, qui mène plusieurs guerres dans la région, menace même de ré-attaquer le Liban si le Hezbollah, dorénavant très affaibli, n'est pas complètement désarmé.

Le projet de résolution "appelle le gouvernement israélien à retirer ses dernières forces au nord de la Ligne bleue (démarcation des Nations unies établie en 2000, ndlr), y compris de cinq positions tenues en territoire libanais".

Du côté des Etats-Unis, tout aussi hostiles à la Finul que leur allié israélien, on ne sait pas s'ils feront usage de leur droit de veto. Un porte-parole du département d'Etat a refusé de commenter les délibérations du Conseil de sécurité.

Mais le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, Stéphane Dujarric, a jugé "crucial" le soutien qu'a apporté la Finul à l'armée du Liban, avec l'aide au déploiement de 8.300 militaires libanais, une assistance logistique, de l'argent, du carburant et de la formation.

"Nous avons toujours eu le sentiment que la présence de la Finul apportait de la stabilité le long de la Ligne bleue", a déclaré le diplomate.