Le prince héritier saoudien et le président français discutent de la situation en Palestine

Le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président Emmanuel Macron. (SPA/AFP)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président Emmanuel Macron. (SPA/AFP)
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Publié le Mercredi 03 septembre 2025

Le prince héritier saoudien et le président français discutent de la situation en Palestine

  • L'Arabie saoudite et la France renforcent leur coopération pour faire avancer la reconnaissance d’un État palestinien
  • De plus en plus de pays s'engagent à reconnaître la Palestine, malgré les menaces israéliennes d’annexer la Cisjordanie

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président français Emmanuel Macron ont discuté de la situation en Palestine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne tôt mercredi.

Le prince héritier, qui a reçu un appel du président français, a réitéré la position du Royaume : un arrêt immédiat de la guerre à Gaza, une paix juste, sécurisée et globale au Moyen-Orient, et la condamnation de toute mesure visant à saper la solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien.

Les deux dirigeants ont également abordé les questions de coopération bilatérale entre la France et l’Arabie saoudite, ainsi que les moyens de les renforcer.

L’Arabie saoudite et la France ont lancé une initiative commune pour faire avancer la reconnaissance d’un État palestinien.

Je viens de m’entretenir avec le Prince héritier d’Arabie Saoudite. Ensemble, nous co-présiderons la Conférence sur la solution à deux États à New-York le 22 septembre.

La décision américaine de ne pas octroyer de visas aux responsables palestiniens n’est pas acceptable.…

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 2, 2025

En juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra officiellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies, prévue ce mois-ci, devenant ainsi le premier pays du G7 à s’engager de la sorte.

Cette décision a été saluée par l’Arabie saoudite et plusieurs États du Golfe.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré : « Le Royaume salue cette décision historique, qui confirme le consensus de la communauté internationale sur le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à établir son État indépendant. »

Le mois dernier, l’Arabie saoudite et la France ont co-présidé une conférence de premier plan, appelant les grandes puissances mondiales à reconnaître que la création d’un État palestinien est désormais essentielle à une paix durable au Moyen-Orient.

L’Australie, la Belgique, le Canada, Malte, le Portugal et le Royaume-Uni ont tous promis de reconnaître la Palestine ce mois-ci.

Israël a déclaré vouloir prendre le contrôle de la ville de Gaza après près de deux ans de combats dans le territoire palestinien, et a menacé d’annexer la Cisjordanie si les pays occidentaux maintiennent leurs engagements de reconnaissance.

« Aucune offensive, tentative d’annexion ou déplacement forcé de population n’arrêtera cet élan », a écrit Macron sur X, à la suite de son échange avec le prince héritier.

Israël a tué plus de 62 000 personnes, majoritairement des civils, à Gaza et affame intentionnellement la population comme arme de guerre, selon des responsables de la santé et des organisations de défense des droits humains.

Ces actions à l’encontre des civils sont désormais qualifiées de génocide par des experts.

86 % des membres votants de l’Association internationale des chercheurs sur le génocide (500 membres) ont approuvé une résolution déclarant que : « Les politiques et actions d’Israël à Gaza remplissent les critères légaux du génocide définis à l’article II de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948). »

Le conflit actuel entre Israël et le Hamas a commencé après une attaque du groupe sur des colonies israéliennes près de la frontière de Gaza, qui a fait 1 200 morts, principalement des civils, et environ 250 otages.

Le gouvernement israélien a juré d’éradiquer le Hamas et de libérer les otages.

Le président Donald Trump a tenu une réunion à la Maison Blanche la semaine dernière pour discuter de l’après-guerre.

Y ont participé : son émissaire au Moyen-Orient Steve Witkoff, Jared Kushner (gendre et ancien conseiller du président), l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, ainsi qu’un haut responsable israélien, selon les médias américains.

Un prospectus de 38 pages circulant dans l’administration Trump envisage le déplacement de toute la population de Gaza (2 millions de personnes) afin de permettre aux États-Unis de gérer l’enclave pendant dix ans, le temps d’en faire une station balnéaire et un centre technologique, selon le Washington Post.

Trump a déclaré en février vouloir transformer le territoire palestinien en ce qu’il appelle la « Riviera du Moyen-Orient ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".