LONDRES : L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair pourrait jouer un rôle central dans une autorité de transition pour Gaza dans le cadre d’un plan de paix mené par les États-Unis, ont rapporté plusieurs médias britanniques vendredi.
Cela fait suite à l’implication de Blair dans des discussions avec l’administration du président américain Donald Trump et d’autres acteurs concernant une structure de gouvernance post-conflit pour le territoire palestinien.
Le plan envisagé pourrait confier à Blair la direction de cette autorité, avec le soutien des Nations unies et de pays du Golfe, selon la BBC et le magazine The Economist.
Le Financial Times a de son côté indiqué que l’ex-chef du gouvernement britannique, qui a occupé le poste d’envoyé spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient entre 2007 et 2015, aurait demandé à siéger au conseil de surveillance de cet organisme.
L’Institut Tony Blair pour le Changement Global, une organisation à but non lucratif, a refusé de commenter ces informations auprès de l’AFP.
Des médias israéliens avaient déjà évoqué la semaine dernière l’implication de Blair dans un plan de paix piloté par Washington. Des proches de Blair ont confirmé qu’il travaillait à un projet visant à mettre fin au conflit, en collaboration avec d’autres parties.
Cependant, ils ont souligné qu’il ne soutiendrait aucun projet impliquant le déplacement forcé des Gazaouis, et que toute autorité de transition serait amenée à remettre le pouvoir à l’Autorité palestinienne, basée à Ramallah en Cisjordanie.
The Economist précise que l’organisme, qui pourrait s'appeler « Gaza International Transitional Authority », chercherait à obtenir un mandat de l’ONU pour devenir l’autorité politique et juridique suprême du territoire pendant cinq ans, avant un transfert de pouvoir aux Palestiniens.
L’autorité serait composée d’un secrétariat de 25 personnes et d’un conseil de sept membres, selon le magazine.
Elle serait d’abord basée en Égypte, près de la frontière sud de Gaza, avant de s’établir dans l’enclave une fois la sécurité assurée, ajoute la BBC.
L’ancien directeur du Mossad, Yossi Cohen, a déclaré vendredi à la BBC : « J’adore cette idée », qualifiant Blair de « personne formidable ».
« S’il accepte de prendre cette responsabilité — immense — alors oui, il y a de l’espoir pour Gaza », a-t-il affirmé.
« Je pense qu’il peut porter ce fardeau avec force. »
La participation de Blair soulève cependant des critiques, compte tenu de son rôle dans l’invasion de l’Irak en 2003 aux côtés des États-Unis.
Une enquête officielle britannique avait conclu qu’il s’était appuyé sur des renseignements erronés pour justifier l’intervention.
Selon des médias américains, Tony Blair aurait participé à une réunion à la Maison Blanche en août, présidée par Trump, pour discuter des plans pour Gaza après la guerre.
Trump aurait évoqué son projet de transformer Gaza en « Riviera du Moyen-Orient », impliquant le déplacement forcé des Palestiniens du territoire.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com







