PARIS: La France insoumise demande "l'examen immédiat" à l'Assemblée nationale de sa motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d'une douzaine d'heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon.
"Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l'examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d'Emmanuel Macron", a écrit sur X le leader de LFI.
Cette motion de destitution, déposée début septembre, a été signée par les députés insoumis, mais aussi par des députés des groupes écologistes et communistes.
Elle dénonce son "manquement manifestement incompatible avec l'exercice de ses fonctions que constitue son incapacité à assurer la stabilité des institutions, à respecter la souveraineté populaire et à garantir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics".
Le bureau de l'Assemblée doit l'examiner mercredi.
Les Insoumis réclament le départ d'Emmanuel Macron depuis l'été 2024 et son refus de nommer un Premier ministre de gauche malgré le fait que l'alliance du Nouveau Front populaire soit arrivée en tête aux législatives - avec une majorité très relative.
Une première demande de destitution avait déjà été déposée par LFI en septembre 2024.
Jugé alors recevable par le bureau de l'Assemblée, le texte avait été largement rejeté en commission.
La gauche possédait alors la majorité au bureau, ce qui n'est plus le cas depuis le renouvellement de cette instance la semaine dernière.
Selon la Constitution, le président de la République "ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat".
La procédure nécessiterait une majorité des deux tiers dans les deux assemblées, puis des parlementaires réunis en Haute Cour.







