PARIS: Sébastien Lecornu a mis en avant mercredi la "volonté" de plusieurs forces politiques d'avoir un budget "avant le 31 décembre", "une convergence évidemment qui éloigne les perspectives de dissolution" de l'Assemblée nationale, lors d'une allocution à Matignon.
Il n'a pas abordé la question cruciale d'une éventuelle suspension de la très contestée réforme des retraites de 2023 sur laquelle il était très attendu.
Après avoir consulté mardi notamment la droite et le centre, le Premier ministre démissionnaire s'est exprimé mercredi depuis Matignon avant de recevoir les responsables socialistes, les écologistes et les communistes.
L'objectif sera de "voir quelles sont les concessions qu'elles (les formations de gauche) demandent aux autres formations politiques pour garantir une stabilité, quelles sont les concessions qu'elles sont prêtes à faire aussi", a détaillé M. Lecornu.
Il présentera ensuite au président Emmanuel Macron "les solutions qui sont sur la table" et s’exprimera au 20H00 de France 2.
Mercredi matin, l'ex-ministre des Armées a aussi relevé, après les consultations des forces politiques, que "la cible de déficit public doit être tenue (...) entre 4,7% et 5%" du PIB dans le budget 2026, et plus nécessairement à 4,7%.
A part le budget, il a souligné qu'il y avait un autre "sujet de préoccupation majeur" à régler, la Nouvelle-Calédonie.
La crise politique perturbe en effet le calendrier acté dans la foulée des négociations de Bougival, signé en juillet entre les non-indépendantistes, l'État et les indépendantistes.
Selon ce calendrier, les prochaines semaines devaient permettre de reporter les élections provinciales et de dégeler le corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Une loi organique, avant novembre, est nécessaire pour acter ce report.
Enfin, sur un autre sujet, qui "a ému un certain nombre de Françaises et de Français", Sébastien Lecornu a assuré que les nouveaux membres du gouvernement, nommés dimanche et qui n'auront été en poste que quelques heures, "n'auront pas le droit" aux trois mois d'indemnités auxquelles ils auraient pu prétendre.
"On ne peut pas vouloir faire des économies si on ne maintient pas par ailleurs une règle d'exemplarité et de rigueur", a-t-il fait valoir.