Gouvernement: Retailleau pose ses conditions à une participation «exigeante» de LR

Non à un Premier ministre de gauche ou macroniste, non à une suspension de la réforme des retraites: Bruno Retailleau a posé ses conditions à une participation "exigeante" lors d'une réunion en visio mercredi soir avec les parlementaires LR, ont indiqué à l'AFP des participants. (AFP)
Non à un Premier ministre de gauche ou macroniste, non à une suspension de la réforme des retraites: Bruno Retailleau a posé ses conditions à une participation "exigeante" lors d'une réunion en visio mercredi soir avec les parlementaires LR, ont indiqué à l'AFP des participants. (AFP)
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Publié le Jeudi 09 octobre 2025

Gouvernement: Retailleau pose ses conditions à une participation «exigeante» de LR

  • "Il ne faut pas s'embarquer dans une aventure qui pourrait nous nuire", a prévenu mercredi soir le ministre de l'Intérieur démissionnaire
  • Il a réitéré son refus de participer à un gouvernement dirigé par un Premier ministre de gauche

PARIS: Non à un Premier ministre de gauche ou macroniste, non à une suspension de la réforme des retraites: Bruno Retailleau a posé ses conditions à une participation "exigeante" lors d'une réunion en visio mercredi soir avec les parlementaires LR, ont indiqué à l'AFP des participants.

"Il ne faut pas s'embarquer dans une aventure qui pourrait nous nuire", a prévenu mercredi soir le ministre de l'Intérieur démissionnaire, après l'annonce par l'Elysée qu'un nouveau chef du gouvernement serait nommé dans les 48 heures.

Il a réitéré son refus de participer à un gouvernement dirigé par un Premier ministre de gauche et exigé que le prochain locataire de Matignon "s'éloigne de la Macronie pour donner une assurance aux Français (et) que le message envoyé par les Français lors des législatives et des partielles soit respecté".

Quant à une éventuelle suspension de la réforme des retraites, c'est aussi non: "Si on accepte ça, toutes les futures reformes de fond, les réformes structurelles, pourraient être contestées dans la rue", a-t-il affirmé.

"A titre personnel, je n'irai pas dans un gouvernement qui voudrait abroger ou suspendre la reforme des retraites ou même un Lecornu bis", a insisté le Vendéen.

Lors de cette réunion qui n'a pas abouti à une décision sur la participation de LR au prochain exécutif, Bruno Retailleau a demandé "un mandat de négociation", avec le patron des députés LR Laurent Wauquiez et celui des sénateurs Mathieu Darnaud, pour discuter avec le prochain chef du gouvernement.

Pour sa part, Laurent Wauquiez a indiqué qu'une "très large majorité" des 50 députés LR "sont favorables à la poursuite du socle commun", tout en indiquant que lui-même ne l'était pas, mais qu'il respecterait la décision collective.

"Les députés sont les premiers concernés. Il faut qu'ils soient concertés et respectés", a-t-il ajouté, rappelant qu'une dissolution de l'Assemblée mettrait en première ligne les élus LR, dont beaucoup ont sauvé leur peau de justesse l'an dernier face au RN dans des circonscriptions rurales.

Récemment élu à l'Assemblée, l'ex-Premier ministre Michel Barnier a estimé que "la participation au gouvernement" était "la solution la moins mauvaise", plaidant pour "une participation exigeante et lucide".

Pour sa part, le député des Hauts-de-Seine Philippe Juvin, nommé la semaine dernière rapporteur général du budget, a considéré que "l'abandon transitoire de la réforme des retraites coûtera moins que pas de budget".


Un homme tué par balles en plein jour à Marseille près d'une salle de sport

Un homme a été tué par balles jeudi en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, a-t-on appris auprès des marins-pompiers de la cité phocéenne. (AFP)
Un homme a été tué par balles jeudi en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, a-t-on appris auprès des marins-pompiers de la cité phocéenne. (AFP)
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  • Il n'était pas possible dans l'immédiat de déterminer ni le motif ni les circonstances de cet homicide, qui a eu lieu près d'une salle de sport dans la matinée, rue de Crimée dans le 3e arrondissement de Marseille
  • Choquée, une personne qui se trouvait sur les lieux a été prise en charge par les marins pompiers, qui ont été appelés à 11h08

MARSEILLE: Un homme a été tué par balles jeudi en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, a-t-on appris auprès des marins-pompiers de la cité phocéenne.

Il n'était pas possible dans l'immédiat de déterminer ni le motif ni les circonstances de cet homicide, qui a eu lieu près d'une salle de sport dans la matinée, rue de Crimée dans le 3e arrondissement de Marseille.

Choquée, une personne qui se trouvait sur les lieux a été prise en charge par les marins pompiers, qui ont été appelés à 11h08.

"Un homme présentant plusieurs impacts de balles a été déclaré décédé par le médecin du SMUR" ont précisé les pompiers à l'AFP.

Le meurtre "s'est déroulé à proximité d'une salle de sport, il y a eu des impacts de balle sur sa vitrine", ont précisé les pompiers, soulignant toutefois qu'il n'y avait pas eu d'autres "dommages collatéraux".

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

 

 


Accord Hamas-Israël: Macron espère qu'il permette «l'ouverture d'une solution politique» à deux Etats

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  • "La France se tient prête à contribuer à cet objectif. Nous en discuterons dès cet après-midi à Paris avec nos partenaires internationaux"
  • Il a ajouté qu'il appelait Israël et le Hamas à "respecter strictement les termes" de l'accord.

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a salué "l'espoir immense" soulevé par l'accord entre Israël et le Hamas et émis l'espoir qu'il permette "l'ouverture d'une solution politique fondée sur la solution à deux États".

"La France se tient prête à contribuer à cet objectif. Nous en discuterons dès cet après-midi à Paris avec nos partenaires internationaux", a-t-il écrit sur le réseau X, en référence à une réunion qui doit se tenir pour discuter des modalités d'un après-guerre. Il a ajouté qu'il appelait Israël et le Hamas à "respecter strictement les termes" de l'accord.

 


Lecornu voit s'éloigner «les perspectives d'une dissolution»

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  • Après avoir consulté mardi notamment la droite et le centre, le Premier ministre démissionnaire s'est exprimé mercredi depuis Matignon avant de recevoir les responsables socialistes, les écologistes et les communistes
  • L'objectif sera de "voir quelles sont les concessions qu'elles (les formations de gauche) demandent aux autres formations politiques pour garantir une stabilité, quelles sont les concessions qu'elles sont prêtes à faire aussi", a détaillé M. Lecornu

PARIS: Sébastien Lecornu a mis en avant mercredi la "volonté" de plusieurs forces politiques d'avoir un budget "avant le 31 décembre", "une convergence évidemment qui éloigne les perspectives de dissolution" de l'Assemblée nationale, lors d'une allocution à Matignon.

Il n'a pas abordé la question cruciale d'une éventuelle suspension de la très contestée réforme des retraites de 2023 sur laquelle il était très attendu.

Après avoir consulté mardi notamment la droite et le centre, le Premier ministre démissionnaire s'est exprimé mercredi depuis Matignon avant de recevoir les responsables socialistes, les écologistes et les communistes.

L'objectif sera de "voir quelles sont les concessions qu'elles (les formations de gauche) demandent aux autres formations politiques pour garantir une stabilité, quelles sont les concessions qu'elles sont prêtes à faire aussi", a détaillé M. Lecornu.

Il présentera ensuite au président Emmanuel Macron "les solutions qui sont sur la table" et s’exprimera au 20H00 de France 2.

Mercredi matin, l'ex-ministre des Armées a aussi relevé, après les consultations des forces politiques, que "la cible de déficit public doit être tenue (...) entre 4,7% et 5%" du PIB dans le budget 2026, et plus nécessairement à 4,7%.

A part le budget, il a souligné qu'il y avait un autre "sujet de préoccupation majeur" à régler, la Nouvelle-Calédonie.

La crise politique perturbe en effet le calendrier acté dans la foulée des négociations de Bougival, signé en juillet entre les non-indépendantistes, l'État et les indépendantistes.

Selon ce calendrier, les prochaines semaines devaient permettre de reporter les élections provinciales et de dégeler le corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Une loi organique, avant novembre, est nécessaire pour acter ce report.

Enfin, sur un autre sujet, qui "a ému un certain nombre de Françaises et de Français", Sébastien Lecornu a assuré que les nouveaux membres du gouvernement, nommés dimanche et qui n'auront été en poste que quelques heures, "n'auront pas le droit" aux trois mois d'indemnités auxquelles ils auraient pu prétendre.

"On ne peut pas vouloir faire des économies si on ne maintient pas par ailleurs une règle d'exemplarité et de rigueur", a-t-il fait valoir.