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Riyad se trouve aujourd'hui au centre du tourisme mondial - une ville où les nations, les industries et les innovateurs façonnent l'avenir de l'un des secteurs les plus dynamiques du monde. La 26e assemblée générale des Nations unies sur le tourisme, qui s'est tenue à Riyad ces derniers jours - c'était la première fois qu'elle était organisée dans le Golfe - a marqué un moment décisif dans ce parcours. Réunissant des délégués de 148 pays, dont 97 ministres, 18 vice-ministres et ministres adjoints, 14 ambassadeurs et 20 dirigeants mondiaux, il s'agit de la plus grande assemblée générale de l'ONU sur le tourisme jamais convoquée, une étape importante qui reflète la confiance croissante du monde dans notre avenir commun en matière de tourisme.
De tels rassemblements sont importants. Le tourisme est plus qu'une industrie - c'est un pont entre les nations et un catalyseur de prospérité. Lorsque les dirigeants mondiaux se rencontrent sous un même toit, ils font plus qu'échanger des idées ; ils façonnent la façon dont le monde se déplace, se connecte et se développe. L'assemblée a fourni exactement cet espace, en établissant un consensus autour de la durabilité, des compétences, de l'innovation, de l'investissement et de la connectivité - les cinq catalyseurs qui définiront la façon dont le tourisme mondial évoluera.
Coïncidant avec le 50e anniversaire des Nations unies pour le tourisme, l'assemblée a célébré cinq décennies de progrès partagés tout en définissant une vision pour les 50 prochaines années. La Déclaration de Riyad sur l'avenir du tourisme traduit cette ambition, en appelant à placer la durabilité au cœur de chaque destination, à investir dans le capital humain, à opérer une transformation numérique grâce à l'innovation et à l'intelligence artificielle, et à développer la connectivité pour relier les personnes et les marchés.
L'approche de l'Arabie saoudite garantit que le développement n'attire pas seulement les visiteurs, mais qu'il élève également les communautés et préserve la planète.
Ahmed Al-Khateeb
Ce fut également une étape importante pour le leadership et l'inclusion, avec l'élection de Shaikha Al-Nowais en tant que nouvelle secrétaire générale de l'ONU-Tourisme - la première femme et le premier dirigeant du Conseil de coopération du Golfe à occuper ce poste. Son élection symbolise le renouveau et l'équilibre qui définissent cette nouvelle ère du tourisme mondial, et l'Arabie saoudite est fière de soutenir sa vision.
Le tourisme est déjà l'un des plus puissants moteurs d'opportunités au monde. Il soutient actuellement 357 millions d'emplois et devrait en créer plus de 90 millions d'ici 2035, soit un nouvel emploi sur trois dans le monde. Il contribue à hauteur de 10 900 milliards de dollars au produit intérieur brut mondial et renforce les communautés sur tous les continents. En Arabie saoudite, le secteur représente aujourd'hui près de 5 % du PIB et est devenu un pilier central de la croissance. Notre objectif est d'accueillir 150 millions de touristes d'ici 2030, renforçant ainsi le rôle du tourisme en tant que pierre angulaire de la transformation du Royaume.
Les personnes qui sont derrière le tourisme restent sa plus grande force. Le renforcement du capital humain - par la formation, l'éducation et les opportunités - est essentiel pour maintenir l'élan. Le tourisme est à son meilleur lorsqu'il reste personnel - lorsqu'un voyageur se souvient de la chaleur de l'accueil d'un chauffeur de taxi, du sourire d'un portier d'hôtel ou de l'histoire racontée par un guide local. Ce sont ces liens humains qui transforment le voyage en expérience et l'expérience en compréhension.
La technologie transforme également cette expérience. L'IA modifie la façon dont les gens planifient, réservent et apprécient leurs voyages, les rendant plus intelligents, plus rapides et plus fluides. Cependant, comme je le dis souvent, nous devons numériser le superflu et humaniser le nécessaire. En Arabie saoudite, l'innovation sert ce principe : la technologie améliore l'efficacité et l'accès, mais la touche humaine reste au cœur de chaque destination que nous construisons.
L'investissement reste l'épine dorsale de ce progrès. Des infrastructures à l'hôtellerie, l'Arabie saoudite canalise des financements stratégiques pour créer des destinations qui mettent les visiteurs en contact avec la culture, la nature et la découverte. En développant la connectivité aérienne, nos aéroports pourront accueillir 300 millions de passagers par an d'ici 2030, reliant ainsi le Royaume au monde et le monde au Royaume.
La technologie améliore l'efficacité et l'accès, mais le contact humain reste au cœur de chaque destination que nous construisons.
Ahmed Al-Khateeb
La durabilité reste le principe qui guide tout ce travail. Le tourisme doit se développer de manière responsable, en protégeant les environnements naturels et le patrimoine culturel qui rendent les destinations uniques. L'approche de l'Arabie saoudite garantit que le développement n'attire pas seulement les visiteurs, mais qu'il renforce également les communautés et préserve la planète pour les générations futures.
L'esprit de collaboration qui a défini l'assemblée se poursuit à travers TOURISE, une plateforme mondiale lancée à Riyad pour unir les secteurs public et privé afin de façonner l'avenir du tourisme. Sous le thème "Le grand pas en avant", TOURISE crée une communauté mondiale de décideurs politiques, d'innovateurs et d'investisseurs qui travaillent ensemble pour rendre le tourisme plus connecté, plus inclusif et plus durable.
Depuis Riyad, la conversation sur l'avenir du tourisme mondial a trouvé sa nouvelle terre d'accueil. Le monde ne se contente pas de visiter l'Arabie saoudite, il s'y associe. Et ensemble, grâce à une vision et une action communes, nous veillons à ce que le tourisme continue à relier les gens, les cultures et les économies, non seulement en tant que source de voyage, mais aussi en tant que force de progrès mondial.
Ahmed Al-Khateeb est le ministre saoudien du tourisme.
X : @AhmedAlKhateeb
NDLR: Les opinions exprimées par les auteurs dans cette section leur sont propres et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d'Arab News.
