Etats-Unis: le nouveau plan d'aides de Biden dans le détail

Le président américain élu Joe Biden s'exprime sur la santé publique et les crises économiques au Queen Theater de Wilmington, Delaware, le 14 janvier 2021.  (JIM WATSON / AFP)
Le président américain élu Joe Biden s'exprime sur la santé publique et les crises économiques au Queen Theater de Wilmington, Delaware, le 14 janvier 2021. (JIM WATSON / AFP)
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Publié le Vendredi 15 janvier 2021

Etats-Unis: le nouveau plan d'aides de Biden dans le détail

  • Un fonds d'urgence devrait être doté de 25 milliards de dollars pour les établissements de garde d'enfants qui souffrent de la crise, et 15 milliards de dollars sont prévus pour la garde des jeunes enfants
  • Les fonds aux Etats, villes, et autres collectivités locales, sont l'un des principaux sujets de désaccords entre républicains et démocrates. Joe Biden veut 350 milliards de dollars pour leur permettre de payer les personnels de santé, pompiers, policiers

WASHINGTON: Voici les principales mesures du plan de relance de 1.900 milliards de dollars dévoilé jeudi par le futur président américain Joe Biden mais qui doit encore être adopté par le Congrès pour entrer en vigueur.

Vaccins, lutte contre le Covid-19, réouverture des écoles: 400 milliards de dollars

Le texte prévoit 20 milliards de dollars pour l'accélération du rythme des vaccinations, en partenariat avec les collectivités locales, et 50 milliards de dollars pour accroître le déploiement de tests. Une enveloppe de 30 milliards doit permettre de fournir des équipements contre le Covid (gants, masques,...) et 10 milliards de dollars doivent être investis pour aider les industriels américains à fabriquer des équipements.

Autre élément phare, la réouverture des écoles, encore largement fermées aux Etats-Unis. Une enveloppe de 170 milliards de dollars est prévue, pour réduire la taille des classes, acheter des parois de protection, améliorer la ventilation, augmenter les capacités de transport pour réduire le nombre d'enfants dans les fameux "school bus" jaunes,...

M. Biden veut déployer 100 millions de doses de vaccins en 100 jours.

"L'administration Biden prendra des mesures pour s'assurer que toutes les personnes aux Etats-Unis -- peu importe leur statut légal - ont accès au vaccin et gratuitement", ont dit à des journalistes des hauts responsables.

Soutien direct aux familles: 1.000 milliards de dollars

De nouveaux chèques doivent être envoyés, d'un montant de 1.400 dollars par personne, et la durée de versement des allocations chômages, qui seront rehaussées de 400 dollars par semaine, doit être prolongée jusqu'au 30 septembre 2021.

Des aides sont prévues pour le paiement des loyers et des factures d'eau et d'énergie, à hauteur de 25 milliards de dollars. Les expulsions locatives sont également suspendues jusqu'au 30 septembre.

Le président élu veut également renforcer l'aide alimentaire aux familles.

Mesure phare de son programme de campagne, le salaire minimum, qu'il veut plus que doubler, monterait à 15 dollars de l'heure.

Un fonds d'urgence devrait être doté de 25 milliards de dollars pour les établissements de garde d'enfants qui souffrent de la crise, et 15 milliards de dollars sont prévus pour la garde des jeunes enfants.

Et pour répondre aux besoins de santé des vétérans, 20 milliards de dollars sont prévus.

Soutien aux communautés touchées par le virus: 440 milliards de dollars

Pour aider les petites entreprises à disposer des liquidités dont elles ont besoin, 50 milliards de dollars sont prévus.

Les fonds aux Etats, villes, et autres collectivités locales, sont l'un des principaux sujets de désaccords entre républicains et démocrates. Joe Biden veut 350 milliards de dollars pour leur permettre de payer les personnels de santé, pompiers, policiers, enseignants, ...

Pour aider les transports en commun, lourdement pénalisés par la crise, à fonctionner, une enveloppe de 20 milliards de dollars est prévue.

La même somme doit aider la communauté amérindienne à faire face à la crise.

Près de 10 milliards de dollars sont également prévus pour moderniser l'outil informatique du gouvernement fédéral et éviter une nouvelle cyberattaque, comme celle qui a touché plusieurs ministères et agences en décembre.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.