Les New-Yorkais jouent la débrouille pour se faire vacciner

Le gouverneur de New York Andrew Cuomo a indiqué vendredi que presque tous les rendez-vous étaient attribués pour les 14 prochaines semaines (Photo, AFP)
Le gouverneur de New York Andrew Cuomo a indiqué vendredi que presque tous les rendez-vous étaient attribués pour les 14 prochaines semaines (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 16 janvier 2021

Les New-Yorkais jouent la débrouille pour se faire vacciner

  • Depuis que New York a élargi la vaccination, beaucoup s'arrachent les cheveux pour décrocher un rendez-vous de vaccination
  • Le président élu Joe Biden a promis une accélération, mais en attendant, New York pourrait se retrouver «à court de vaccins la semaine prochaine»

NEW YORK: Confrontés à des ratés techniques et une pénurie de doses, les New-Yorkais s'en remettent à la débrouille pour se faire vacciner contre le coronavirus, au prix d'un surcroît de stress. 

Il a fallu trois jours à Dee, 78 ans, pour décrocher le fameux rendez-vous si prisé. Ils s'y sont mis à trois, ses deux fils et une belle-fille, au prix de nombreuses heures d'attente sur internet et « beaucoup, beaucoup de tentatives ». 

Ils ont cherché une place dans tous les endroits possibles, y compris loin de chez Dee. Et la septuagénaire a finalement reçu sa dose vendredi matin, à East Harlem, alors qu'elle habite à plusieurs dizaines de kilomètres au nord de New York. 

Depuis que New York a élargi la vaccination d'abord aux plus de 75 ans puis, cette semaine, aux plus de 65 ans, selon les recommandations du gouvernement fédéral, beaucoup s'arrachent les cheveux pour décrocher un rendez-vous de vaccination, sur les sites internet de l'Etat ou de la ville. 

« Ce n'est pas pour des billets pour Radiohead... C'est un putain de vaccin qui va nous sauver la vie », s'est emporté, sur Twitter, Kory Westerhold, qui essayait de trouver, en vain, un rendez-vous pour ses beaux-parents sur le site internet de l'Etat de New York. 

La plateforme connait des problèmes techniques à répétition, tout comme celle de la ville de New York. 

Pour ne rien arranger, l'Etat et la ville ont des centres de vaccination distincts, gérés séparément. Et pour la seule ville de New York, il existe plusieurs réseaux, chacun ayant sa méthode de réservation propre. 

La confusion new-yorkaise n'est pas isolée. La colère monte dans beaucoup d'autres Etats, de la Floride à l'Oregon, en passant par le Texas, critiqués pour des dysfonctionnements et des incohérences. 

« Les sites de vaccination eux-mêmes sont bien organisés, mais avant, les gens sont soumis à une telle anxiété », regrette Art Honan, 77 ans, juste après s'être fait vacciner. 

« Il y a un coup de folie en ce moment pour avoir ces rendez-vous », dit-il. »Je connais des gens qui prennent deux ou trois rendez-vous », en cherchant toujours plus tôt et plus près. 

Pour les plus âgés, le défi est souvent de taille lorsqu'il faut surmonter, sans aide, les difficultés techniques pour obtenir un rendez-vous.  

Une solution est parfois de passer par son médecin traitant, comme l'a fait Constance, 67 ans, qui a obtenu grâce à cela un rendez-vous à East Harlem. 

« A court de vaccins » 

Certains tentent la ligne téléphonique, même si les frustrations y sont souvent pires encore que sur les sites internet. 

« Vous êtes pendu à votre téléphone comme un idiot », s'énerve Eva Lee, 65 ans, qui a fini par laisser tomber. Jusqu'à ce qu'elle rencontre vendredi deux femmes dans le bus, qui lui ont conseillé de se présenter au centre de vaccination de la 115e rue. Là, on a pris son nom, en lui laissant espérer un rendez-vous la semaine prochaine. 

Le gouverneur de New York Andrew Cuomo a indiqué vendredi que presque tous les rendez-vous étaient attribués pour les 14 prochaines semaines, l'Etat ne faisant pas de réservation au-delà. 

Il a reproché au gouvernement fédéral d'avoir élargi les critères de vaccination aux plus de 65 ans et à d'autres catégories de population - sans pour autant augmenter les livraisons de doses.  

Au contraire, l'Etat de New York a même vu ses livraisons baisser cette semaine, à 250 000 doses contre 300 000 la semaine précédent, créant « une situation très compliquée », a-t-il indiqué. 

Résultat: certains réseaux hospitaliers, comme Mount Sinai, ont même dû annuler toutes les vaccinations, pour cause de pénurie.   

Le président élu Joe Biden a promis une accélération, mais en attendant, New York pourrait se retrouver « à court de vaccins la semaine prochaine », a prévenu vendredi le maire, Bill de Blasio. 

Critiqués pour le démarrage poussif de leur campagne de vaccination, le gouverneur et le maire de New York ont depuis mis les bouchées doubles. Vendredi, plus de 827 000 doses avaient ainsi déjà été injectées dans l'Etat de New York. 

« Après tous les progrès que nous avons faits », a alerté vendredi Bill de Blasio, suspendre la vaccination « serait de la folie ». 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.