Trump: Les explosions survenues à Beyrouth "ressemblent à un terrible attentat"

Le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, a déclaré que les explosions étaient peut-être dues à des « matières explosives confisquées depuis des années. » (Photo STR/AFP)
Le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, a déclaré que les explosions étaient peut-être dues à des « matières explosives confisquées depuis des années. » (Photo STR/AFP)
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Publié le Mercredi 05 août 2020

Trump: Les explosions survenues à Beyrouth "ressemblent à un terrible attentat"

  • Deux puissantes explosions ont secoué Beyrouth mardi, faisant au moins 73 morts et 3000 blessés
  • Le Premier ministre libanais a prévenu que « les responsables de cette catastrophe devront payer le prix »

BEYROUTH: Lors de sa conférence de presse quotidienne sur le coronavirus, le président américain Donald Trump a estimé que les explosions meurtrières à Beyrouth "ressemblaient à un terrible attentat". Il a transmis la "sympathie" des États-Unis au Liban et répété que son pays se "tenait prêt" à apporter son aide, avant d'ajouter que "des experts militaires lui ont parlé d'une sorte de bombe".
La France a pour sa part déclaré mardi soir être aux « côtés du Liban » et Emmanuel Macron a annoncé l'acheminement des « secours et moyens français » à Beyrouth après les fortes explosions qui ont fait plusieurs morts.

« J'exprime ma solidarité fraternelle avec les Libanais après l'explosion qui a fait tant de victimes et de dégâts ce soir à Beyrouth. La France se tient aux côtés du Liban. Toujours », a réagi sur Twitter le chef de l'État. 

« Des secours et moyens français sont en cours d'acheminement sur place », a ajouté le président de la République, peu après une première réaction du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

« Alors que Beyrouth vient d'être durement touchée par des explosions, la France présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux nombreux blessés », a réagi M. Le Drian, dans un tweet.

Le président Emmanuel Macron a par ailleurs appelé mardi soir son homologue libanais, Michel Aoun, pour lui exprimer « son soutien » et annoncer l'envoi de « secours et moyens français. »

Deux puissantes explosions ont secoué Beyrouth mardi, faisant au moins 73 morts et 3000 blessés, semant la panique et provoquant un immense champignon de fumée dans le ciel de la capitale libanaise.

Dans une première réaction, le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, a déclaré que les explosions étaient peut-être dues à des « matières explosives confisquées depuis des années », mais il a ajouté que l'enquête en cours devrait déterminer « la nature exacte de l'incident ».

Le ministre de la Santé Hamad Hassan a pour sa part assuré que les hôpitaux de la capitale étaient saturés par l'afflux des blessés.

Le Premier ministre Hassan Diab a prévenu que « Ce qui s'est passé aujourd'hui ne passera pas sans que des comptes soient rendus. Les responsables de cette catastrophe devront payer le prix ».

Il a également appelé les « pays amis » à aider le Liban, lors d'une allocution télévisée.

A l'étranger, condoléances et propositions d'aide

« Je lance un appel urgent à tous les pays amis et les pays frères qui aiment le Liban à se tenir à ses côtés et à nous aider à panser nos plaies profondes », a lancé le Premier ministre.

Les États-Unis ont dit « suivre étroitement » les développements et tenter de savoir si des ressortissants américains ont été touchés par les explosions.

« Nous présentons nos plus sincères condoléances à tous ceux qui ont été touchés, et nous nous tenons prêts à offrir toute l'assistance possible », a déclaré un porte-parole du Département d'Etat.

« La Russie partage le chagrin du peuple libanais », a déclaré de son côté le président russe, Vladimir Poutine, dans un télégramme de condoléances au président libanais, Michel Aoun. 

Le président Aoun a reçu un appel de son homologue irakien, Barham Saleh, qui a assuré le Liban de la solidarité et offert de l'aider.

Des pays du Golfe, dont certains ont des relations étroites avec le Liban en lui fournissant de l'aide financière, ont rendu hommage aux victimes.

« Nos cœurs sont avec Beyrouth et son peuple », a tweeté de son côté le ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis, Anwar Gargash, postant une photo de la célèbre Burj Khalifa de Dubaï, illuminée avec les couleurs du drapeau libanais. 

« Que Dieu protège le Liban frère et les Libanais pour réduire leurs souffrances et soigner leurs blessures », a-t-il dit.

Le Koweït a annoncé qu'il enverrait de l'aide médicale d'urgence au Liban, selon l'agence officielle Kuna.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères a appelé son homologue Charbel Wehbe pour lui faire part de sa solidarité, se disant prêt à offrir toute assistance au Liban.

Israël a proposé également une aide humanitaire au Liban, pays voisin avec lequel il est techniquement en état de guerre. 

« Israël s'est tourné vers le Liban par l'intermédiaire de contacts sécuritaires et politiques internationaux pour offrir une aide humanitaire et médicale au gouvernement libanais », ont annoncé dans un communiqué les ministères israéliens des Affaires étrangères et de la Défense.

Le chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit  a quant à lui souligné l' « importance de trouver la vérité au sujet des explosions et ceux qui les ont causées. »

Elles « vont malheureusement exacerber les difficultés du Liban et augmenter la gravité de la crise (…) traversée par le pays », a-t-il ajouté.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.