La dynamique globale de la vaccination s’accélère, 40 millions de doses administrées

Des fioles du vaccin Pfizer/BioNTech, utilisé en France (Photo, AFP).
Des fioles du vaccin Pfizer/BioNTech, utilisé en France (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 19 janvier 2021

La dynamique globale de la vaccination s’accélère, 40 millions de doses administrées

  • Alors que l'apparition de variants plus contagieux inquiète les Etats, les restrictions se multiplient en parallèle à la vaccination, qui s'avère très inégalitaire
  • A ce jour, au moins 60 pays ou territoires, qui regroupent 61% de la population mondiale, ont lancé leur campagne de vaccination. Mais 11 pays concentrent 90% des doses injectées

PARIS: La Russie et le Brésil ont démarré lundi leurs campagnes de vaccination anti Covid-19, et la France et le Royaume-Uni ont élargi la leur, dans une course à l'immunisation qui a vu plus de 40 millions de doses de vaccins déjà administrées dans le monde.

Alors que l'apparition de variants plus contagieux inquiète les Etats, les restrictions se multiplient en parallèle à la vaccination, qui s'avère très inégalitaire.

A ce jour, au moins 60 pays ou territoires, qui regroupent 61% de la population mondiale, ont lancé leur campagne de vaccination. Mais 11 pays concentrent 90% des doses injectées.

Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a averti que le monde ferait face à un « échec moral catastrophique » si les pays riches accaparaient les vaccins au détriment des pays pauvres.

Le Brésil, une des nations les plus touchées (210 000 morts officiels, chiffre très sous-évalué selon les spécialistes), a lancé lundi sa campagne deux jours plus tôt que prévu, sous la pression des gouverneurs des Etats.

Le régulateur brésilien Anvisa a approuvé dimanche l'utilisation en urgence de deux premiers vaccins, le chinois CoronaVac et le britannique d'Oxford/AstraZeneca. Le défi logistique est de taille dans ce pays de 210 millions d'habitants aux dimensions continentales.

 

Un variant sud-africain très contagieux

Le nouveau variant du coronavirus identifié en Afrique du Sud en octobre, et désormais prédominant dans le pays du continent le plus touché par la pandémie, n'est pas plus mortel mais il est 1,5 fois plus contagieux, a affirmé lundi un panel d'experts sud-africains.

Baptisée 510Y.V2, cette mutation « est 50% plus transmissible », mais « rien n'indique que le nouveau variant est plus sévère », a déclaré le Pr Salim Abdool Karim, épidémiologiste et coprésident du comité scientifique au ministère de la Santé sud-africain.

Ces conclusions sont notamment tirées de données collectées dans les principaux foyers de contamination du pays d'Afrique australe.

L'Afrique du Sud compte plus de 1,3 million de cas de coronavirus, dont quelque 37 000 morts. Durement frappé par la seconde vague de la pandémie, le pays a toutefois enregistré lundi une diminution de 23% du nombre de cas, a annoncé lundi le ministre de la Santé Zweli Mkhize.

L'Afrique du Sud a sans doute atteint le « point d'inflexion » de cette seconde vague, a-t-il déclaré, « mais il est trop tôt pour célébrer » car dans le même temps, les admissions dans les hôpitaux ont augmenté de 18,3% par rapport à la semaine précédente.

La seconde vague de pandémie exerce une pression énorme sur le système de santé du pays, à bout de souffle.

Des Indiens réticents

En Russie, où la vaccination d'enseignants et de soignants a commencé à petits pas en décembre, une campagne massive a démarré lundi, dans l'espoir de freiner l'épidémie sans réimposer de confinement national.

La semaine dernière, le président Vladimir Poutine avait ordonné que toute la population russe, soit 146 millions de personnes, ait accès au Spoutnik V.

L'Azerbaïdjan, ex-république soviétique, a également commencé lundi à piquer son personnel médical et ses hauts responsable avec le vaccin chinois Sinovac. Des restrictions sont en place face à l'épidémie, qui a fait officiellement 3 022 morts.

La vaccination prend de l'ampleur en France, où la pandémie ne faiblit pas, poussant le gouvernement à avancer à 18H00 le couvre-feu, étendu à tout le pays. Jusque-là réservées aux publics prioritaires comme les résidents de maisons de retraite et les soignants, les injections ont commencé à bénéficier lundi aux plus de 75 ans.

En Norvège, les autorités sanitaires ont estimé qu'il n'y avait pas de lien établi entre le vaccin Pfizer/BioNTech et le décès de 33 personnes « très âgées, fragiles », avec des « maladies graves ».

« 50% plus transmissible »

Frappé par un variant du virus jusqu'à 70% plus contagieux selon les autorités sanitaires, le Royaume-Uni a aussi accéléré sa campagne, ouverte désormais aux plus de 70 ans, et rendu obligatoire un test Covid-19 négatif et une quarantaine pour les voyageurs internationaux. 

L'enclave britannique de Gibraltar, confinée depuis deux semaines, a vu son nombre de morts quotidien quadrupler sur la même période.

La Belgique, qui redoute une propagation rapide du variant britannique, va tester 2 800 personnes, dans douze écoles, après la découverte d'un foyer d'une centaine de personnes dans une maison de retraite.

En Inde, qui a entamé sa campagne samedi et compte vacciner d'ici juillet 300 millions de personnes, le gouvernement a intensifié lundi ses efforts pour renforcer la confiance, alors que près d'un tiers des personnes appelées à se faire vacciner ne s'est pas présenté.

En attendant que la vaccination produise des effets, les gouvernements continuent d'imposer des restrictions.

L'Autriche a prolongé dimanche son troisième confinement, entamé avant Noël, jusqu'au 8 février. 

En Suisse, le télétravail est devenu obligatoire lundi « partout où cela est possible » et les magasins non essentiels ont fermé.

L'Italie a interdit samedi les vols venant du Brésil en raison du nouveau variant découvert dans ce pays, et reconfiné lundi trois régions jugées à haut risque.

Une Italienne de 108 ans atteinte du coronavirus en mai dernier, Fatima Negrini, qui soufflera ses 109 bougies le 3 juin, est devenue une des personnes les plus âgées au monde à être vaccinée.

Chine et OMS accusés de lenteur

L'Australie envisage de ne pas rouvrir ses frontières aux voyageurs étrangers en 2021, a indiqué le Secrétaire au département de la Santé, Brendan Murphy.

Quant à la Chine, où le virus est apparu fin 2019, elle a confiné lundi environ trois millions d'habitants supplémentaires dans le nord-est du pays, après de nouveaux cas. 

Pékin comme l'OMS sont sévèrement mis en cause dans la propagation de la maladie qui a jusqu'ici fait 2 031 048 morts dans le monde, dans un rapport d'experts indépendants devant être présenté mardi lors d'une réunion à l'OMS.

Pour ces experts, « des mesures de santé publique auraient pu être appliquées plus énergiquement par les autorités chinoises locales et nationales en janvier » et l'OMS aurait dû se réunir bien « avant la troisième semaine de janvier » pour discuter d'une « urgence de santé publique de portée internationale ».

Dernière société en date plombée par la crise économique et les restrictions liées au Covid-19, la compagnie ferroviaire transmanche Eurostar, qui a perdu 82% de son chiffre d'affaires l'an dernier, a prévenu qu'elle pourrait se retrouver en cessation de paiement à la fin du printemps sans aide des gouvernements britannique et français.


Gaza: les Etats-Unis font pression pour l'adoption de leur résolution à l'ONU lundi

Une Palestinienne marche sous une pluie battante devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza. (AP)
Une Palestinienne marche sous une pluie battante devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza. (AP)
Short Url
  • Les États-Unis poussent pour l’adoption par le Conseil de sécurité de leur résolution soutenant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza
  • Malgré des réticences de certains membres et un texte concurrent présenté par la Russie, Washington met en avant un large soutien arabe et occidental et avertit qu’un rejet ouvrirait la voie à la poursuite du conflit

NATIONS UNIES: Les Etats-Unis ont mis la pression vendredi pour convaincre de la nécessité d'adopter leur projet de résolution endossant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza, qui sera mis au vote du Conseil de sécurité de l'ONU lundi.

La semaine dernière, les Américains ont officiellement entamé des négociations au sein du Conseil sur un projet de texte qui "endosse" le plan du président américain ayant permis la mise en place, le 10 octobre, d'un cessez-le-feu fragile dans le territoire palestinien ravagé par deux années de guerre provoquée par une attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas. Le texte autorise notamment le déploiement d'une "force de stabilisation internationale" (ISF).

Face aux réserves de certains membres et à la proposition d'un texte concurrent de la Russie, ils ont mis en garde vendredi contre les risques d'un rejet de leur texte et affiché le soutien de plusieurs pays arabes et musulmans.

"Les Etats-Unis, le Qatar, l'Egypte, les Emirats arabes unis, le royaume d'Arabie saoudite, l'Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie expriment leur soutien conjoint" au projet de résolution américaine autorisant notamment une force internationale dans le territoire palestinien, et espèrent son adoption "rapide", disent-ils dans une déclaration commune.

Ce plan offre "un chemin viable vers la paix et la stabilité, non seulement pour les Israéliens et les Palestiniens, mais pour toute la région", ont-ils insisté.

Le Royaume-Uni a également apporté vendredi son soutien public au texte américain.

Et le Conseil se prononcera lundi à 17H00 (22H00 GMT) sur le texte, ont indiqué vendredi soir plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.

Le projet de résolution américain, plusieurs fois modifié, prévoit de donner un mandat jusqu'à fin décembre 2027 à un "comité de la paix" censé être présidé par Donald Trump, organe de "gouvernance de transition" pour administrer Gaza.

Il "autorise" également le déploiement de l'ISF qui pourra utiliser "toutes les mesures nécessaires pour mener son mandat dans le respect du droit international": appui à la sécurisation des frontières en coopération notamment avec Israël et l'Egypte, démilitarisation de Gaza, désarmement "des groupes armés non étatiques", protection des civils, formation d'une police palestinienne...

- Conflit perpétuel" -

La décision de programmer le vote intervient alors que la Russie a fait circuler aux membres du Conseil un projet de résolution concurrente qui n'autorise ni la création d'un "comité de la paix", ni le déploiement immédiat d'une force internationale à Gaza, selon le texte vu vendredi par l'AFP.

Ce texte demande simplement au secrétaire général de l'ONU "d'identifier des options pour appliquer les dispositions" du plan de paix et présenter "rapidement" des "options de déploiement d'une force" à Gaza.

"Nous voulons souligner que notre document ne contredit pas l'initiative américaine", a assuré vendredi dans un communiqué la mission russe à l'ONU.

La "logique" du texte russe est de permettre au Conseil "de définir des modalités claires de déploiement d'un contingent de maintien de la paix et d'établir une administration à Gaza tout en s'assurant que ces modalités sont en accord" avec les normes internationales, a-t-elle ajouté.

Alors que des échanges publics de ce type lors de négociations du Conseil sont plutôt rares, l'ambassadeur américain à l'ONU Mike Waltz a également publié un texte vendredi dans le Washington Post.

"Tout refus de soutenir cette résolution (le texte américain, ndlr) est un vote en faveur de la poursuite du règne des terroristes du Hamas ou en faveur de la reprise de la guerre avec Israël, condamnant la région et sa population à un conflit perpétuel", a-t-il déclaré.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas en Israël, qui a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de chiffres officiels.

Plus de 69.185 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par la campagne militaire israélienne de représailles, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas et dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Short Url
  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Short Url
  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.