Égypte: deux journalistes détenus après leur disparition forcée

Selon RSF, 30 journalistes sont emprisonnés en Egypte. (AFP)
Selon RSF, 30 journalistes sont emprisonnés en Egypte. (AFP)
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Publié le Jeudi 21 janvier 2021

Égypte: deux journalistes détenus après leur disparition forcée

  • «Il n'y a pas d'informations sûres sur leur actuel lieu de détention mais ils sont susceptibles d'être dans la prison de haute sécurité de Tora», où sont détenus beaucoup de prisonniers d'opinion»
  • Les 5 janvier et 6 janvier, MM. Zaim et Khalifa avaient été enlevés à leur domicile respectif par les forces de sécurité

LE CAIRE : Deux journalistes égyptiens ont été placés en détention provisoire après avoir disparu plusieurs jours en janvier, ont indiqué jeudi Reporters sans frontières (RSF) et le président d'une ONG locale.

«Il n'y a pas d'informations sûres sur leur actuel lieu de détention mais ils sont susceptibles d'être dans la prison de haute sécurité de Tora», où sont détenus beaucoup de prisonniers d'opinion», a dit à l'AFP Gamal Eid, le président du Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'Homme (ANHRI)», une ONG locale.

Apparus cette semaine devant la Haute Cour de sûreté de l'État du Caire, le photographe Hamdi al-Zaim et le rédacteur Ahmed Khalifa ont été placés en détention provisoire pour 15 jours pour «diffusion de fausses nouvelles» et «appartenance à un groupe terroriste», précise l'organisation.

Les 5 janvier et 6 janvier, MM. Zaim et Khalifa avaient été enlevés à leur domicile respectif par les forces de sécurité, selon la même source.

«Ces deux disparitions forcées en l'espace de quelques jours montrent à quel point les journalistes sont traités au mépris du droit international», a déclaré jeudi dans un communiqué Sabrina Bennoui, la responsable du bureau Moyen-Orient à RSF.

Ayant présenté des symptômes de la maladie Covid-19 ces dernières semaines, M. Zaim, depuis testé négatif, avait été placé en isolement à l'hôpital du quartier Abassiya où son diabète s'était dégradé, selon l'ANHRI.

Déjà emprisonné en 2016 pour des accusations similaires, le photographe avait été libéré en juin 2018. Depuis cette date, il était sous contrôle judiciaire. 

En charge des affaires sociales pour le site d'informations Masr360, Ahmed Khalifa, lui, avait récemment écrit des articles sur des mobilisations ouvrières, dont celles protestant contre la liquidation de l'entreprise publique du Delta pour les engrais et les produits chimiques, dans le gouvernorat de Daqahliya, au nord-est du Caire.

Depuis l'arrivée à la tête de l'État de Abdel Fattah al-Sissi en 2013, la répression s'étend à toute forme de dissidence, islamiste comme libérale, rognant toujours plus les libertés dans le pays le plus peuplé du monde arabe.

Selon RSF, 30 journalistes sont emprisonnés en Égypte. 

Le pays occupe la 166e place sur 180 pays, dans le Classement de la liberté de la presse 2020 établi par l'ONG.

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.