Un prêtre porté disparu depuis mardi au Burkina Faso retrouvé mort

Le président Roch Marc Christian Kaboré, qui n'a pas pu enrayer la spirale jihadiste pendant son premier mandat, a promis le retour de «la sécurité et la stabilité», qui ce cessent de se dégrader au cours de son second mandat  (Photo, AFP).
Le président Roch Marc Christian Kaboré, qui n'a pas pu enrayer la spirale jihadiste pendant son premier mandat, a promis le retour de «la sécurité et la stabilité», qui ce cessent de se dégrader au cours de son second mandat (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 janvier 2021

Un prêtre porté disparu depuis mardi au Burkina Faso retrouvé mort

  • C'est la première fois qu'un prêtre est retrouvé mort dans cette région du sud-ouest du Burkina Faso, frontalière du Mali et de la Côte d'Ivoire et où des groupes jihadistes sévissent
  • Contre les groupes jihadistes à l'influence grandissante dans la sous-région depuis 2012, Ouagadougou est engagé avec ses partenaires, régionaux et internationaux

OUAGADOUGOU: Un prêtre porté disparu depuis mardi au Burkina Faso a été retrouvé mort jeudi dans une forêt du sud-ouest où sévissent des jihadistes, nouveau signe de la dégradation sécuritaire de ce pays d'Afrique de l'ouest.

«C'est avec une profonde douleur que (j'annonce que) le corps sans vie de l'abbé Rodrigue Sanon a été retrouvé ce jour 21 janvier dans la forêt classée de Toumousseni, à une vingtaine de km de Banfora», a déclaré dans un communiqué Mgr Lucas Kalfa Sanou, évêque de Banfora, capitale de la région des Cascades dans le sud-ouest du Burkina Faso.

Les circonstances de la disparition de l'abbé de la paroisse Notre dame de Soubaganyedougou, et de sa mort restaient jeudi soir floues.

C'est la première fois qu'un prêtre est retrouvé mort dans cette région du sud-ouest du Burkina Faso, frontalière du Mali et de la Côte d'Ivoire et où des groupes jihadistes sévissent.

L'abbé Rodrigue Sanon avait pris la route mardi matin à Soubaganyedougou pour rejoindre Banfora, capitale régionale.

«Il n'est jamais arrivé à destination», avait annoncé le lendemain Mgr Lucas Kalfa Sanou. La voiture de l'abbé avait été retrouvée vide sur l'axe routier.

Des opérations de ratissages avaient été lancées par les forces de sécurité dès l'annonce de sa disparition.

Selon une source sécuritaire à Ouagadougou, «tout laisse à penser qu'il s'agit d'un enlèvement par des groupes armés terroristes», la terminologie employée par les autorités au Sahel pour qualifier les jihadistes.

«Ils ont probablement dû exécuter leur otage pour se défaire du maillage sécuritaire», a continué la même source.

«alerte maximale»

Au Burkina Faso, théâtre d'attaques jihadistes de plus en plus nombreuses depuis 2015, des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda pour certains et à l'organisation Etat islamique (EI) pour d'autres sévissent.

Le sud-ouest, frontalier du Mali et de la Côte d'Ivoire, d'abord moins touché par les attaques que le Nord et l'Est, est peu à peu devenu une zone de présence jihadiste.

En mai 2020, une large opération militaire menée conjointement par la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso avait voulu déloger les jihadistes présents dans la zone frontalière entre les deux pays.

Un mois plus tard, quatorze soldats ivoiriens avaient été tués du côté ivoirien de la frontière avec le Burkina Faso, à Kafolo.

Du même côté de la frontière, les forces de sécurité étaient depuis mardi «en alerte maximale» pour retrouver le prêtre disparu, a indiqué jeudi le sous-préfet de Kaoura (département Ouangolo, en Côte d'Ivoire à la frontière burkinabè), Adama Karka Coulibaly.

«Les dozos (chasseurs traditionnels, ndlr) ivoiriens et burkinabés qui maitrisent la brousse» avaient également été mis en alerte, de même source.

«sécurité et stabilité» promises

La situation sécuritaire ne cesse de se dégrader au Burkina Faso, qui a réélu fin 2020 le président Roch Marc Christian Kaboré à un second mandat.

M. Kaboré, qui n'a pas pu enrayer la spirale jihadiste pendant son premier mandat, a promis le retour de «la sécurité et la stabilité».

Des pans entiers du territoire continuent d'échapper au contrôle de l'Etat.

Contre les groupes jihadistes à l'influence grandissante dans la sous-région depuis 2012, Ouagadougou est engagé avec ses partenaires, régionaux (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad) et internationaux (France).

Ils doivent ensemble réévaluer leur engagement en février lors d'un sommet à N'Djamena, durant lequel un point doit également être fait sur le devenir de l'opération française Barkhane.

Jeudi, Paris a annoncé avoir tué mi-janvier une «vingtaine» de jihadistes dans le nord du Burkina Faso lors de frappes aériennes.

Les attaques jihadistes, qui ciblent régulièrement des églises et des religieux, ont fait près de 1 200 morts et plus d'un million de déplacés depuis 2015, dans ce pays sahélien pauvre d'Afrique de l'Ouest.

Mi-août, le grand imam de Djibo et président de la communauté musulmane de cette importante ville du nord, Souaibou Cissé, avait été retrouvé mort trois jours après son enlèvement par un groupe d'individus armés qui avaient intercepté le car dans lequel il voyageait. 

Un an plus tôt, le curé de la même ville (Djibo) avait également été enlevé. En 2018, le père César Fernandez, missionnaire espagnol, avait été tué dans le centre du pays.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.