L'étranger commence à envoyer de l'aide au Liban

Le président français Emmanuel Macron a annoncé dans la foulée sur Twitter l'envoi d'un détachement de la sécurité civile et de « plusieurs tonnes de matériel sanitaire ». (Michel SAYEGH)
Le président français Emmanuel Macron a annoncé dans la foulée sur Twitter l'envoi d'un détachement de la sécurité civile et de « plusieurs tonnes de matériel sanitaire ». (Michel SAYEGH)
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Publié le Mercredi 05 août 2020

L'étranger commence à envoyer de l'aide au Liban

  • La reine Elizabeth II s'est dite « profondément attristée » par les explosions meurtrières qui ont dévasté Beyrouth
  • Tel-Aviv va illuminer mercredi soir son hôtel de ville avec le drapeau libanais en solidarité avec le pays du Cèdre, avec lequel Israël est techniquement en état de guerre

BEYROUTH: De l'aide provenant de pays étrangers et d'institutions commence à être envoyée mercredi au Liban, au lendemain de deux gigantesques explosions ayant fait au moins 100 morts et des milliers de blessés.

D'après les autorités, quelque 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, stockées « sans mesures de précaution » dans le port de Beyrouth, sont à l'origine des déflagrations.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé dans la foulée sur Twitter l'envoi d'un détachement de la sécurité civile et de « plusieurs tonnes de matériel sanitaire ».

La France, ancienne puissance mandataire, va acheminer l'aide dès mercredi par trois avions, a détaillé le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

Un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Michael Ryan a affirmé que l'institution onusienne avait « déjà commencé à expédier des kits de traumatologie et de chirurgie depuis l'entrepôt régional de Dubaï ».

« Nous avons également des équipes médicales d'urgence prêtes à se déployer », a-t-il ajouté.

Des pays du Golfe, dont certains ont des relations diplomatiques et économiques étroites avec le Liban, ont rapidement offert leur aide dès mardi.

Le Koweït a annoncé mercredi l'arrivée au Liban d'un avion contenant de « l'aide médicale ».

Le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salman (KSRelief) a assisté les équipes médicales libanaises mardi. Des équipes d'urgence de l'équipe de secours Souboul Al-Salam, financée par KSRelief, ont secouru les victimes depuis le Liban-Nord jusqu'à Beyrouth. D'autres équipes du Centre médical Al-Amal, également financé par le KSRelief, ont lancé une campagne de donations de sang.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis « une aide humanitaire dans tous les domaines, en particulier dans le domaine de la santé ». Le Croissant Rouge turc doit envoyer mercredi une équipe d'aide humanitaire ainsi que des fournitures médicales d'urgence.

Le roi de Jordanie Abdallah II a ordonné mercredi la préparation d'un hôpital militaire de campagne à envoyer au Liban.

Le pape François a appelé par ailleurs à « prier pour les victimes, pour leurs familles et pour le Liban » et à l'envoi d' »aide de la communauté internationale pour surmonter la crise ».

Les Pays-Bas ont annoncé que 67 travailleurs humanitaires partiraient pour Beyrouth mercredi soir, dont des médecins, policiers et pompiers.

La République tchèque et la Grèce envoient respectivement des équipes de sauvetage.

Le président américain Donald Trump a répété que son pays se « tenait prêt » à apporter son aide.

En Europe, la chancelière allemande Angela Merkel a promis d'offrir « un soutien au Liban ».

Même expression de solidarité en provenance de Tunisie, qui a décidé l'envoi « d'urgence » de deux avions militaires d'aides alimentaires et médicales et la prise en charge à Tunis de 100 blessés.

Le Royaume-Uni s'est dit prêt pour sa part à « apporter son soutien de toutes les manières possibles », a tweeté le Premier ministre Boris Johnson.

La reine Elizabeth II s'est pour sa part dite mercredi « profondément attristée » par les explosions meurtrières qui ont dévasté Beyrouth, dans un message de condoléances adressé au président libanais Michel Aoun.

« Le prince Philip et moi sommes profondément attristés par les informations concernant l'explosion survenue hier au port de Beyrouth. Nos pensées et prières vont aux familles et amis de ceux qui ont été blessés ou ont perdu la vie, et à tous ceux dont les domiciles et les moyens de subsistance ont été affectés », a écrit la souveraine britannique de 94 ans dans ce message.

Des pompiers spécialisés envoyés par l’UE

L'UE va envoyer à Beyrouth une centaine de pompiers spécialisés pour aider les recherches dans la ville dévastée par deux explosions, et est prête à mobiliser une aide supplémentaire, a annoncé mardi le commissaire européen chargé de la gestion des crises.

« Le mécanisme de protection civile de l'UE a été activé à la demande des autorités libanaises et coordonne actuellement le déploiement urgent de plus de 100 pompiers hautement qualifiés, avec des véhicules, des chiens et du matériel, spécialisés dans la recherche et le sauvetage en milieu urbain », a expliqué Janez Lenarčič dans un communiqué.

Les pompiers de l'UE travailleront avec les autorités libanaises, a-t-il souligné.

« Les Pays-Bas, la Grèce et la Tchéquie ont déjà confirmé leur participation à cette opération critique », a indiqué le commissaire. « La France, la Pologne et l'Allemagne ont aussi offert leur aide à travers le mécanisme et d'autres États membres peuvent apporter leur soutien », a-t-il ajouté.

Le Mécanisme européen de protection civile a été institué en 2001 pour permettre aux pays de l'UE participants de coordonner leur aide et de déployer des moyens dans le monde entier en cas de situation d'urgence de grande ampleur à laquelle ne peut pas faire face seule la protection civile d'un pays.

Pyramides et tour illuminées

Aux Emirats arabes unis, la célèbre tour Burj Khalifa de Dubaï, la plus haute du monde, s'est illuminée aux couleurs du drapeau libanais, en signe de solidarité. Idem pour les célèbres pyramides de Guizeh, près du Caire.

La métropole israélienne Tel-Aviv a illuminé mercredi soir son hôtel de ville aux couleurs du drapeau libanais en solidarité avec le pays du Cèdre.

En soirée, la large façade de la mairie s'est illuminée de deux barres rouges ceinturant un cèdre vert sur fond blanc, alors que des Israéliens se rassemblaient à proximité sur la place Rabin en solidarité envers le Liban.

« Ce soir, nous illuminerons la mairie avec le drapeau libanais. L'humanité passe avant tout conflit et nos cœurs sont avec le peuple libanais suite au terrible désastre qui l'a frappé », a déclaré sur Twitter Ron Huldai, le maire de la métropole côtière israélienne, membre du Parti travailliste.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de son côté présenté mercredi les condoléances du gouvernement au peuple libanais lors d'un débat au Parlement.

Le Liban et son voisin israélien sont toujours techniquement en état de guerre. En 2006, une guerre avait opposé Israël au groupe chiite libanais Hezbollah, sa bête noire, faisant 1.200 morts côté libanais et 160 côté israélien.


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.