Un bébé libanais de quatre mois testé positif au coronavirus

Des patients atteints de la Covid-19 sont surveillés par le personnel médical de l'hôpital Sheikh Ragheb Harb, un établissement financé par le Croissant-Rouge iranien, dans la ville de Nabatiyeh, au sud du Liban, le 18 janvier 2021. (Photo, AFP/Mahmoud Zayyat)
Des patients atteints de la Covid-19 sont surveillés par le personnel médical de l'hôpital Sheikh Ragheb Harb, un établissement financé par le Croissant-Rouge iranien, dans la ville de Nabatiyeh, au sud du Liban, le 18 janvier 2021. (Photo, AFP/Mahmoud Zayyat)
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Publié le Vendredi 22 janvier 2021

Un bébé libanais de quatre mois testé positif au coronavirus

  • Une femme de 24 ans figure parmi les dernières victimes
  • Araji assure que les réfugiés syriens et palestiniens font partie de la population visée par la campagne d’inoculation. «Si nous ne vaccinons pas entre 70% et 80% de la population, nous ne pourrons pas contenir la pandémie»

BEYROUTH: Un bébé de quatre mois est devenu la plus jeune personne au Liban à obtenir un résultat positif au test du coronavirus.

Sa sœur de six ans et ses parents sont aussi infectés.

Le père du garçon, Mazen Al-Muqaddam, qui a dévoilé les résultats, estime que les symptômes de son fils «sont encore supportables». La famille, soignée à domicile,  est en quarantaine dans le village sud de Toul.

«Mon fils Mohammed a commencé à exhiber des symptômes il y a trois jours. Il toussait et n'arrivait pas à dormir», explique le père de famille. «Les médecins nous ont annoncé le diagnostic il y a une semaine. L’origine de l’infection reste un mystère car nous suivons les mesures sanitaires à la lettre depuis neuf mois».

Malgré huit jours de confinement, le nombre de cas du coronavirus au Liban continue de monter en flèche, avec 64 décès enregistrés mercredi.

Une femme de 24 ans figure parmi les dernières victimes.

Les services d'urgence des hôpitaux publics et privés sont débordés, et le personnel médical est étiré à la limite de son endurance.

Une réunion du Conseil suprême de la défense, dirigée par le président Michel Aoun jeudi, a décidé de prolonger le confinement jusqu'au 8 février.

Le Liban doit recevoir le vaccin Pfizer au début du mois de février, selon Hassan Diab, premier ministre par intérim du pays. Il confirme que «toutes les formalités financières et administratives ont été effectuées afin de garantir l’arrivée du vaccin dans les délais prescrits».

Le général Joseph Aoun, commandant des forces armées, s’est rendu jeudi dans un hôpital militaire à Beyrouth, et a visité l’aile dédiée aux patients de la Covid-19.

L’établissement croule sous le nombre d'infections dans les rangs des militaires et leurs familles.

Le Dr Abdel-Rahman Al-Bizri, chef du comité national des maladies infectieuses, a présenté pour sa part la stratégie de distribution du vaccin Pfizer devant la Commission parlementaire libanaise de la santé. Assem Araji, qui préside le comité, affirme que le Liban a signé des accords pour recevoir 2,2 millions de vaccins de Pfizer et 1,5 million de vaccins supplémentaires via la plate-forme COVAX. Les discussions avec AstraZeneca se poursuivent afin de sécuriser 2 millions de doses supplémentaires.

«Ceci porte notre total à 6 millions de vaccins, ce qui nous permet de vacciner environ 3 millions de citoyens et résidents», a-t-il souligné.

Araji assure que les réfugiés syriens et palestiniens font partie de la population visée par la campagne d’inoculation. «Si nous ne vaccinons pas entre 70% et 80% de la population, nous ne pourrons pas contenir la pandémie», a-t-il ajouté.

«Nous commencerons avec 250 000 vaccins Pfizer au premier trimestre 2021. Nous aurons 350 000 vaccins pour le deuxième trimestre et 800 000 pour le troisième trimestre, et nous aurons 600 000 vaccins disponibles au cours du dernier trimestre de l’année, ce qui porte le total à 2,1 millions de vaccins».

Les travailleurs de la santé, y compris les médecins, les pharmaciens, les infirmières ainsi que l’ensemble du personnel hospitalier, seront les premiers à recevoir le vaccin. Ils seront suivis par les personnes de plus de 75 ans.

Les jeunes de moins de 16 ans auront besoin d’une autorisation parentale pour recevoir le vaccin, a-t-il ajouté.

Araji a signalé qu'une plateforme du ministère de la Santé sera lancée lundi pour permettre aux gens de s'inscrire pour recevoir le vaccin dans des centres dédiés.

L’inoculation se fera dans 35 centres disséminés sur le territoire.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Il faut «vaincre totalement» le Hamas à Gaza pour «libérer tous les otages israéliens», dit Netanyahu

Une vue de la bande de Gaza bombardée par Israël. (AFP)
Une vue de la bande de Gaza bombardée par Israël. (AFP)
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  • Israël doit "vaincre totalement" le Hamas à Gaza pour obtenir la libération "de tous les otages" israéliens encore captifs dans ce territoire palestinien, a déclaré mardi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu
  • "Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n'abandonnons aucune de ces missions'"

JERUSALEM: Israël doit "vaincre totalement" le Hamas à Gaza pour obtenir la libération "de tous les otages" israéliens encore captifs dans ce territoire palestinien, a déclaré mardi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.

"Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n'abandonnons aucune de ces missions'", a affirmé M. Netanyahu, selon un communiqué de ses services.

 

 


Israël se prépare à une nouvelle étape de la guerre à Gaza

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  • Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, doit réunir mardi son cabinet de sécurité en vue d'enclencher une nouvelle étape de la guerre dans la bande de Gaza
  • Cette réunion, annoncée par les médias mais dont la tenue n'a pas été confirmée officiellement dans l'immédiat, doit intervenir alors que le Conseil de sécurité de l'ONU tient mardi une session consacrée à la question des otages israéliens à Gaza

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, doit réunir mardi son cabinet de sécurité en vue d'enclencher une nouvelle étape de la guerre dans la bande de Gaza, où il a réautorisé mardi l'entrée partielle des marchandises privées.

Cette réunion, annoncée par les médias mais dont la tenue n'a pas été confirmée officiellement dans l'immédiat, doit intervenir alors que le Conseil de sécurité de l'ONU tient mardi une session consacrée à la question des otages israéliens à Gaza, initiée par Israël, qui veut porter le dossier "au centre de l'agenda mondial".

"Aujourd'hui (mardi), une réunion de sécurité restreinte se tiendra au cabinet du Premier ministre", réunissant notamment les ministres de la Défense et des Affaires stratégiques, et le chef d'état-major de l'armée,  a annoncé dans la matinée la chaîne de télévision N12.

La presse israélienne, citant des officiels s'exprimant sous couvert d'anonymat, est unanime à prédire la décision à venir:  "Netanyahu veut que l'armée israélienne conquière toute la bande de Gaza", résume la radio publique Kan.

"Le sort est jeté"

Plusieurs membres du cabinet ayant parlé avec le Premier ministre "ont confirmé qu'il a décidé d'étendre le combat aux zones où des otages pourraient être détenus", toujours selon Kan.

"Le sort en est jeté. Nous allons pour la conquête totale de la bande de Gaza", assure également le quotidien Ma'ariv.

En guerre contre le Hamas depuis l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur son sol le 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit.

En Israël sur le sort des 49 otages du 7-Octobre - dont 27 déclarés morts par l'armée - , et dans le monde pour alléger les souffrances de plus de deux millions de Palestiniens entassés sur un territoire dévasté et menacé de "famine généralisé" selon l'ONU.

Mardi matin, le Cogat, un organisme du ministère de la Défense en charge de l'administration civile à Gaza, a réautorisé l'entrée partielle des marchandises privées dans l'enclave, de manière "contrôlée et progressive".

"L'objectif est d'augmenter le volume de l'aide entrant dans la bande de Gaza, tout en réduisant la dépendance à l'égard de la collecte de l'aide par l'ONU et les organisations internationales", selon le Cogat.

Un nombre limité de commerçants locaux seront autorisés à envoyer dans Gaza "des produits alimentaires de base, aliments pour bébés, fruits et légumes et articles d'hygiène (...), sous réserve de plusieurs critères et d'un contrôle de sécurité rigoureux", a détaillé le Cogat.

L'objectif reste de "prendre toutes les mesures possibles pour empêcher l'implication" du Hamas dans "l'acheminement et la distribution de l'aide", selon le Cogat.

"Ramener les otages" 

Israël a levé fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars au territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide internationale, mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

La communauté internationale presse Israël d'y ouvrir en grand les vannes humanitaires. "Refuser l'accès à la nourriture aux civils peut constituer un crime de guerre, voire un crime contre l'humanité", a ainsi répété lundi le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk.

Au moins 1.373 Palestiniens ont été tués depuis la mise en place le 27 mai d'un nouveau système de distribution d'aide via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF) soutenue par Israël et les Etats-Unis, la plupart par des tirs israéliens, "alors qu'ils cherchaient de la nourriture", a accusé l'ONU la semaine dernière.

Le Hamas accuse lui Israël d'entretenir volontairement le "chaos" et "d'organiser la famine".

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 60.933 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Des vidéos, publiées en fin de semaine dernière par le Hamas et le Jihad islamique, exhibant deux otages israéliens affaiblis et décharnés ont ravivé dans l'opinion publique le débat sur l'urgence d'un accord permettant le retour des captifs.

Familles d'otages en tête, de nombreux Israéliens exigent la fin des hostilités pour ramener "les otages chez eux". M. Netanyahu "mène Israël à sa ruine et les otages à leur mort", a accusé le Forum des familles, la principale organisation de familles des captifs à Gaza.


Israël réautorise l'entrée partielle des marchandises privées dans Gaza

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  • "L'objectif est d'augmenter le volume de l'aide entrant dans la bande de Gaza, tout en réduisant la dépendance à l'égard de la collecte de l'aide par l'ONU et les organisations internationales", selon la même source
  • Cette mesure est prise "suite à la décision du cabinet (du Premier ministre) d'élargir l'aide humanitaire et après un travail préparatoire mené par les services de sécurité"

JERUSALEM: Israël a réautorisé l'entrée partielle des marchandises privées dans la bande de Gaza assiégée et menacée de famine, a annoncé mardi le Cogat, un organisme du ministère de la Défense en charge de l'administration civile de ce territoire palestinien.

"Un mécanisme a été approuvé pour reprendre progressivement et de manière contrôlée l'entrée de marchandises via le secteur privé à Gaza", indique un communiqué du Cogat.

"L'objectif est d'augmenter le volume de l'aide entrant dans la bande de Gaza, tout en réduisant la dépendance à l'égard de la collecte de l'aide par l'ONU et les organisations internationales", selon la même source.

Cette mesure est prise "suite à la décision du cabinet (du Premier ministre) d'élargir l'aide humanitaire et après un travail préparatoire mené par les services de sécurité".

Pour "mettre en place ce mécanisme, le système de sécurité a approuvé un nombre limité de commerçants locaux, sous réserve de plusieurs critères et d'un contrôle de sécurité rigoureux", détaille le Cogat.

Le paiement des marchandises "s'effectuera uniquement par virement bancaire, sous contrôle et supervision".

"Les marchandises approuvées comprennent des produits alimentaires de base, des aliments pour bébés, des fruits et légumes et des articles d'hygiène", affirme le Cogat.

Toutes les marchandises seront soumises à un contrôle rigoureux par l'Autorité des passages terrestres du ministère de la Défense avant leur entrée dans la bande de Gaza, souligne cet organisme.

L'armée israélienne, "par l'intermédiaire du Cogat et en collaboration avec les services de sécurité, continuera à mettre en œuvre des mécanismes de contrôle et de surveillance de l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza, tout en prenant toutes les mesures possibles pour empêcher l'implication de l'organisation terroriste Hamas dans les processus d'acheminement et de distribution de l'aide", conclut le communiqué.

Depuis le début de la guerre, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km2, déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

Il a levé fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars, mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

Le territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide humanitaire, est désormais menacé d'une "famine généralisée", selon l'ONU.