Ethiopie: de "graves accusations" de viol au Tigré selon l'ONU

Procession de la Saint Michel, à Gondar, en Éthiopie, le 20 janvier 2021. (Eduardo Soteras / AFP)
Procession de la Saint Michel, à Gondar, en Éthiopie, le 20 janvier 2021. (Eduardo Soteras / AFP)
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Publié le Vendredi 22 janvier 2021

Ethiopie: de "graves accusations" de viol au Tigré selon l'ONU

  • Au Tigré, des femmes auraient été obligées d'avoir des relations sexuelles pour obtenir des « biens de première nécessité »
  • « Je suis très inquiète des graves accusations de violences sexuelles dans la région du Tigré en Éthiopie », a déclaré jeudi Pramila Patten, représentante spéciale de l'ONU

ADDIS ABEBA : Les Nations unies ont déclaré jeudi soir avoir reçu des rapports "troublants" de violences sexuelles et d'abus dans la région éthiopienne du Tigré, où une opération militaire a été lancée en novembre par le gouvernement. 

Ces rapports mentionnent notamment des personnes forcées de violer des membres de leur famille et des femmes obligées d'avoir des relations sexuelles pour obtenir des "biens de première nécessité". 

"Je suis très inquiète des graves accusations de violences sexuelles dans la région du Tigré en Ethiopie, notamment d'un grand nombre de viols présumés", dans la zone de Mekele, la capitale régionale, a déclaré jeudi Pramila Patten, représentante spéciale de l'ONU chargée des violences sexuelles commises en période de conflit. 

"J'appelle tous les acteurs impliqués dans les hostilités au Tigré à adopter une politique de tolérance zéro face aux crimes de violences sexuelles."

Le Premier ministre Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre une offensive militaire contre les autorités dissidentes du Tigré, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), avec qui les tensions étaient croissantes depuis des mois.

Prix Nobel de la paix 2019, M. Abiy a proclamé la victoire le 28 novembre, lors de la prise de la capitale régionale Mekele.

Mais certains leaders du TPLF ont fui dans cette région montagneuse et ont promis de continuer à se battre.

Aucun bilan précis n'est jusqu'ici disponible mais l'International Crisis Group (ICG) a évoqué "plusieurs milliers de morts dans les combats". 

Dans son communiqué, Mme Patten souligne que "les centres médicaux font face à une augmentation des demandes de contraceptifs d'urgence et de tests pour les maladies sexuellement transmissibles, ce qui constitue souvent des indicateurs de violences sexuelles lors de conflits."  

Elle appelle à un accès humanitaire total au Tigré, notamment aux camps de déplacés et aux "camps de réfugiés, où les nouveaux arrivants semblent avoir fait état de cas de violences sexuelles."

Cet appel concerne particulièrement "plus de 5.000 réfugiés érythréens à Shire (une localité qui accueille des camps de réfugiés) et dans les environs, qui vivent dans des conditions extrêmes, beaucoup dormant selon certaines sources sans toit, sans eau ni nourriture". 

Elle mentionne également les conditions de vie des plus de 59.000 Ethiopiens qui se sont réfugiés au Soudan voisin. 

L'administration d'intérim au Tigré, n'était pas joignable dans l'immédiat pour commentaire. 

Début janvier, la télévision d'État avait diffusé la vidéo d'une réunion au cours de laquelle un homme - non identifié - en uniforme militaire s'inquiétait de viols à Mekele, alors même que "la police fédérale et la police locale sont présentes".

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.