Le variant britannique de la Covid peut être encore plus mortel, prévient Boris Johnson

«Il semble également maintenant qu'il existe des preuves que le nouveau variant, le variant qui a été identifié pour la première fois à Londres, et dans le sud-est (de l'Angleterre), peut être lié à un degré plus élevé de mortalité», a déclaré Boris Johnson (Photo, AFP).
«Il semble également maintenant qu'il existe des preuves que le nouveau variant, le variant qui a été identifié pour la première fois à Londres, et dans le sud-est (de l'Angleterre), peut être lié à un degré plus élevé de mortalité», a déclaré Boris Johnson (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 23 janvier 2021

Le variant britannique de la Covid peut être encore plus mortel, prévient Boris Johnson

  • Pour les hommes âgés d'une soixantaine d'années, le risque de mortalité atteint 13 à 14 sur 1 000 avec le nouveau variant, contre 10 sur 1 000 avec la précédente forme de virus
  • Les hôpitaux sont cependant sous pression, avec 38 562 malades de la Covid-19 hospitalisés, un chiffre 78% plus élevé que lors du premier pic en avril

LONDRES: Confirmant les pires craintes, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé vendredi que le variant du nouveau coronavirus détecté dans son pays et déjà présent dans une soixantaine d'autres semblait bien être non seulement plus contagieux, mais aussi plus mortel.
Ce variant, qui se transmet 30 à 70% plus facilement, est jugé responsable de la sévérité de la deuxième vague de la Covid-19 qui frappe actuellement le Royaume-Uni. 
«Il semble également maintenant qu'il existe des preuves que le nouveau variant, le variant qui a été identifié pour la première fois à Londres, et dans le sud-est (de l'Angleterre), peut être lié à un degré plus élevé de mortalité», a déclaré Boris Johnson lors d'une conférence de presse à Downing Street.
Pour les hommes âgés d'une soixantaine d'années, le risque de mortalité atteint 13 à 14 sur 1 000 avec le nouveau variant, contre 10 sur 1 000 avec la précédente forme de virus, a comparé le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance.
«Je tiens à souligner qu'il y a beaucoup d'incertitude autour de ces chiffres», a nuancé M. Vallance, mais il y a une «inquiétude qu'il y ait eu une augmentation de la mortalité ainsi qu'une augmentation de la transmissibilité». 

L'OMS a indiqué n'avoir pas encore pris connaissance des nouveaux éléments britanniques et n'avoir pas constaté pour l'instant que ce variant était plus mortel.

«Nous ne voyons pas jusqu'à présent (...) que la maladie est plus mortelle. Ce que nous constatons, c'est que si plus de gens sont contaminés, plus de gens tomberont très malades, et si plus de gens tombent très malades, plus de gens mourront », a déclaré vendredi le directeur chargé des questions d'urgence sanitaire à l'Organisation mondiale de la santé, Michael Ryan lors d'un point presse. «L'augmentation de l'incidence conduit à une mortalité plus élevée», a-t-il ajouté.

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«Ils ont certaines caractéristiques qui deviennent moins sensibles aux vaccins» et sont «plus préoccupants» que le variant britannique, a jugé M. Vallance (Photo, AFP).

Des études sont en cours partout dans le monde pour déterminer les raisons de la contagiosité du variant britannique.
D'autres variantes, dont l'un détecté en Afrique du Sud, se renseignent aussi sur la communauté internationale. «Ils ont certaines caractéristiques qui deviennent moins sensibles aux vaccins» et sont «plus préoccupants» que le variant britannique, a jugé M. Vallance.

 

L'OMS: Masques en tissu efficaces

Les masques en tissu sont toujours aussi efficaces, même face aux nouvelles variantes du coronavirus, car le mode de transmission est le même, a annoncé vendredi l'OMS, qui ne prévoit pas de changer ses recommandations.
«Les masques en tissu, non chirurgicaux, peuvent être utilisés par toutes les personnes âgées de moins de 60 ans et qui ne présentent pas des problèmes de santé particuliers», a souligné la responsabilité de la gestion de la pandémie à l'Organisation mondiale de la santé, Maria Van Kerkhove. Même avec des variants qui peuvent être plus contagieux, «nous n'avons aucune indication suggérant que le mode de transmission aurait changé», a fait valoir la responsabilité de la gestion de la pandémie à contrôler.
C'est pourquoi, a-t-elle expliqué, en ce qui concerne les recommandations en vigueur, «nous n'avons pas l'intention de les modifier à ce stade».

Hôpitaux sous pression 

Pays le plus endeuillé d'Europe par la pandémie avec près de 96 000 morts (+ 1 401 en 24 heures), le Royaume-Uni s'est reconfiné pour la troisième fois pour tenter d'endiguer une nouvelle vague de l'épidémie.
Une campagne de vaccination massive a été lancée, et 5,4 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin, dont 400 000 en 24 heures, un record.
Les deux vaccins utilisés au Royaume-Uni, celui d'AstraZeneca / Oxford et celui de Pfizer / BioNTech restent efficaces contre la variante britannique, a souligné Boris Johnson.

Les effets du confinement semblent se faire sentir puisque le nombre de cas diminue et que le taux de reproduction du virus - le taux R - est également en baisse.

Les scientifiques conseillant le gouvernement situent ce taux entre 0,8 et 1. La semaine dernière, il se trouvait entre 1,2 et 1,3.

Selon le bureau des statistiques nationales, l'ONS, une personne sur 55 en Angleterre avait la Covid-19 entre le 10 et le 16 janvier, en baisse comparé à l'estimation d'une personne contaminée sur 50 entre le 27 décembre et le 2 janvier.

Les hôpitaux sont cependant sous pression, avec 38 562 malades de la Covid-19 hospitalisés, un chiffre 78% plus élevé que lors du premier pic en avril, a souligné Boris Johnson.

A la lumière de ces éléments, le gouvernement lancé vendredi soir une nouvelle campagne pour implorer les Britanniques de rester chez eux.

Jouant sur la corde sensible, cette campagne montre des soignants en première ligne face au virus et des patients frappés par la maladie. «Pouvez-vous les regarder dans les yeux et leur dire que vous les aidez en restant à la maison?», interroge la publicité, qui sera diffusée à la télévision, la radio et sur les réseaux sociaux. 

Le gouvernement a également durci les sanctions contre les contrevenants au confinement. Jeudi soir, la police a interrompu un mariage rassemblant quelque 400 invités dans une école de Londres, infligeant des amendes aux participants.


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.


L'envoyé de Trump rencontre Netanyahu, Israël face à des critiques accrues

L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël
  • Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël

Jérusalem, Non défini: L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs.

Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël, selon la Défense civile locale qui a fait état de 38 Palestiniens tués jeudi.

Plusieurs dizaines de corps gisaient empilés à la morgue de l'hôpital al-Chifa dans le nord de Gaza, dans l'attente d'être collectés par leurs proches, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Le moyen le plus rapide de mettre fin à la crise humanitaire à Gaza est que le Hamas CAPITULE ET LIBÈRE LES OTAGES !!!", a déclaré le président américain Donald Trump sur X.

Rien n'a filtré de la rencontre entre MM. Witkoff et Netanyahu mais en début de semaine, M. Trump a semblé se distancer de son allié israélien en évoquant une "vraie famine" à Gaza.

Avant l'arrivée jeudi de l'émissaire de M. Trump, des dizaines de mères et proches d'otages encore aux mains du Hamas ont manifesté devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, exigeant un "accord global" qui garantirait la libération des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée.

- "Position minoritaire" -

L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza jugées fiables par l'ONU. La campagne aérienne et terrestre a dévasté le territoire et provoqué un désastre humanitaire.

Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a lui rencontré à Jérusalem son homologue israélien Gideon Saar, avant de rencontrer M. Netanyahu.

Avant de décoller pour Israël, M. Wadephul a estimé qu'Israël était "de plus en plus en position minoritaire", alors qu'un "nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un Etat palestinien sans processus de négociation préalable".

Ces visites interviennent après la multiplication des alertes d'organisations internationales sur une famine à Gaza et l'échec de négociations indirectes, sous médiation américaine, qatarie et égyptienne, entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu.

Le gouvernement israélien a annoncé dimanche une pause limitée dans l'offensive afin de permettre l'acheminement de l'aide dans le petit territoire pauvre où s'entassent plus de deux millions de Palestiniens.

Mais ces aides sont jugées insuffisantes par les organisations internationales face aux besoins immenses de la population.

- "Pression déformée"

Le Portugal a indiqué jeudi envisager de reconnaître l'Etat de Palestine, après que plusieurs pays dont le Canada, la France et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de faire de même en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.

Une telle reconnaissance reste néanmoins largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Dans ce contexte, Israël a dénoncé une "campagne de pression internationale déformée" venant "récompenser le Hamas et nuire aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza".

Les Etats-Unis, qui ont dénoncé les annonces sur la reconnaissance d'un Etat palestinien, ont imposé des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), accusant les deux organismes d'avoir pris des mesures pour "internationaliser leur conflit avec Israël" et de "continuer à soutenir le terrorisme".

Le gouvernement Netanyahu, qui veut chasser le Hamas de Gaza et a annoncé son intention de contrôler le territoire, semble peiner à trancher sur une solution politique d'après-guerre.

Dans ce contexte, la frange la plus radicale de sa coalition gouvernementale plaide pour un retour des colonies à Gaza, évacuées en 2005 avec le retrait unilatéral israélien du territoire après 38 ans d'occupation.

L'armée israélienne a par ailleurs annoncé le retrait du nord de Gaza de sa 98e Division, composée d'unités parachutistes et de commandos d'élite, qui a "se prépare désormais à de nouvelles missions".


Une experte de l’ONU : « La famine imposée à Gaza est une atteinte grave à la dignité humaine »

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
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  • Alice Jill Edwards dénonce une privation prolongée de nourriture entraînant malnutrition, défaillances d’organes et décès, notamment chez les nourrissons et femmes enceintes
  • « Des règles changeantes, une distribution militarisée et l’incertitude permanente sur l’accès aux besoins de base provoquent désespoir, stress et traumatismes », alerte-t-elle

NEW YORK: La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture, Alice Jill Edwards, a exprimé mercredi sa vive inquiétude face à l’augmentation du nombre de décès liés à la famine parmi les Palestiniens de Gaza.

Elle a qualifié la famine infligée aux civils de « meurtrière, inhumaine et dégradante », appelant à une aide humanitaire rapide et sans entrave vers l’enclave dévastée.

« Priver des gens de nourriture, d’eau et de dignité constitue une violation grave et répétée dans ce conflit. Cela doit cesser », a-t-elle déclaré, citant des rapports « choquants » de civils tués en faisant la queue pour se nourrir, et des cas généralisés de faim et de malnutrition.

Elle a alerté sur un risque croissant de famine généralisée à Gaza, soulignant que toutes les parties au conflit ont des obligations juridiques, au regard du droit international, d’assurer un accès à l’eau et à la nourriture pour les civils sous leur contrôle, et de faciliter l’aide humanitaire.

« Ils ne doivent ni voler, ni détourner, ni bloquer délibérément l’acheminement de l’aide », a-t-elle averti.

Elle a décrit les « conséquences physiologiques catastrophiques » de la privation prolongée de calories : malnutrition, défaillance d’organes et décès, touchant particulièrement les groupes vulnérables comme les nourrissons et les femmes enceintes.

« L’impact psychologique d’un tel déni est d’une cruauté intrinsèque », a-t-elle poursuivi.

« Des règles constamment changeantes, des distributions militarisées, et une incertitude quotidienne sur l’accès aux besoins fondamentaux plongent les gens dans un désespoir et une détresse extrêmes. »

Elle a salué l’annonce par Israël de pauses humanitaires permettant au Programme alimentaire mondial d’opérer pendant trois mois, tout en soulignant que « davantage doit être fait » pour mettre fin aux hostilités et établir une paix durable fondée sur la solution à deux États.

« Personne ne devrait subir l’humiliation de devoir mendier pour se nourrir, surtout quand des stocks suffisants sont disponibles », a-t-elle déclaré.

Edwards a également renouvelé son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, à la libération des Palestiniens détenus arbitrairement, et à la mise en place d’enquêtes indépendantes sur les allégations de torture, de mauvais traitements et d’éventuels crimes de guerre, de la part de toutes les parties.

Elle a indiqué avoir exprimé ses préoccupations à plusieurs reprises aux autorités concernées et continuer de réclamer une pleine reddition de comptes.

Les rapporteurs spéciaux font partie des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ils sont indépendants, ne sont pas membres du personnel des Nations unies et travaillent bénévolement.