Explosions à Beyrouth: Une catastrophe de plus pour un pays déjà "à genoux"

A Toulouse mercredi soir, un rassemblement à l'appel d'une association culturelle libanaise, a réuni quelque 80 personnes place du Capitole. (Photo, Remy GABALDA/AFP
A Toulouse mercredi soir, un rassemblement à l'appel d'une association culturelle libanaise, a réuni quelque 80 personnes place du Capitole. (Photo, Remy GABALDA/AFP
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Publié le Jeudi 06 août 2020

Explosions à Beyrouth: Une catastrophe de plus pour un pays déjà "à genoux"

  • La diaspora libanaise installée en France est sous le choc après les explosions de Beyrouth
  • "Même dans les pires années de la guerre civile, on n'a pas connu de tels dégâts dans un périmètre aussi important"

PARIS: "Ca commence à faire beaucoup pour notre peuple": la diaspora libanaise installée en France est sous le choc après les explosions de Beyrouth, une catastrophe de plus pour un pays déjà "à genoux".
Une amitié historique lie les deux pays, la France étant considérée comme la "tendre mère" ou la "seconde patrie" des Libanais, en raison de liens historiques, culturels, politiques et économiques, nourris par la francophonie. L'Hexagone compte aujourd'hui une importante communauté libanaise sur son territoire, estimée entre 120.000 à 200.000 personnes par l'ambassade.
Parmi les membres de cette diaspora, Claude Tarabey n'a presque pas dormi de la nuit. "J'ai encore la chair de poule en pensant à ce qui s'est passé". 
Avec difficulté, elle a pu joindre des membres de sa famille, qui lui ont décrit des scènes d'"apocalypse". La maison de sa sœur, au centre-ville, a été soufflée. Sa nièce a réussi à sortir "miraculeusement" des gravats.
"Les images font penser à la guerre du Vietnam ou à Hiroshima", soupire cette Libanaise arrivée en France dans les années 1980, qui préside l'association Le Liban autrement. Elle s'inquiète du manque de place dans les hôpitaux, "déjà qu'il n'y avait pas beaucoup de matériel"...

Incompétence
Son mari Kamal Tarabey, ancien journaliste spécialiste du monde arabo-musulman, compare la catastrophe à un "séisme": "Même dans les pires années de la guerre civile, on n'a pas connu de tels dégâts dans un périmètre aussi important". "En colère", il attend qu'on pointe des responsabilités: "Rien ne marche au Liban, cette catastrophe vient s'ajouter à la crise économique, sociale, humanitaire..."
Le pays est secoué par sa pire crise économique depuis des décennies, marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie qui a plongé près de la moitié de la population dans la pauvreté.
"Cette tragédie est une preuve de plus de l'incompétence de la classe politique qui a gouverné le Liban depuis plusieurs décennies", s'indigne Antoine Fleyfel, philosophe et théologien franco-libanais. "Je vois mon pays s'effondrer de plus en plus". Il confie par ailleurs "manquer de mots" pour exprimer sa tristesse. 
Pour Salim Eddé, 61 ans, cofondateur de la société Murex (éditeur de logiciels), qui emploie 670 personnes à Beyrouth, c'est la catastrophe de trop: "Le pays est déjà à genoux, il mérite beaucoup mieux que ça".


"Descente aux enfers"
Les déflagrations ont tué plus de 100 personnes et blessé plus de 4.000 autres, selon le bilan de la Croix Rouge libanaise mercredi.
A Toulouse mercredi soir, un rassemblement à l'appel d'une association culturelle libanaise, a réuni quelque 80 personnes place du Capitole, en soutien à Beyrouth sinistrée. Portant des drapeaux frappés du Cèdre, elles ont écrit avec des bougies le mot "Liban" au sol, avant d'entonner l'hymne libanais et la Marseillaise.
"Clairement, c’est un signe de la désorganisation de l’État" estimait Farah Fakhaoui, Franco-Libanaise de 31 ans, enveloppée dans le drapeau libanais, qui a pris des nouvelles de sa famille: "Aujourd’hui, il y a une colère chez eux, ils savent qu’ils ne connaîtront jamais la vérité".
Pour Farid, 27 ans, ingénieur en aéronautique, "c’est le système politique libanais qui est défaillant (...) Le gouvernement est corrompu, il prend les richesses du peuple".
"On se disait qu’il ne pouvait rien arriver de pire quand le Liban s’enfonçait, mais il est arrivé quelque chose de pire".
"Ca commence à faire beaucoup pour le peuple libanais, c'est un coup de massue pour le pays", renchérit Armand Khoury, président de l'association culturelle Asnières Liban amitié, en région parisienne, pendu au téléphone depuis l'annonce du drame, "abasourdi" par les images "de désolation" qu'il voit défiler et qui lui rappellent "la guerre du Liban de 1975 à 1990". Il a d'ores et déjà lancé une cagnotte pour récolter de l'aide.
Pour ne pas "désespérer", Samar Seraqui de Buttafoco, une blogueuse dont le compte Instagram compte plus de 100.000 abonnés, a aussi commencé à récolter des fonds. "Des textos annonçant des tragédies, j'en reçois trop souvent du Liban", déplore l'activiste de 37 ans, arrivée en France à 20 ans. "Ce pays cumule malheureusement trop de difficultés. La suite, on la connaît: ce sera une crise écologique et sanitaire". 
"Je ne vois pas d'issue de secours, c'est une descente aux enfers", se lamente aussi Simona Saba, une ingénieure installée en France depuis dix ans. La nouvelle, apprise par une amie mardi soir, a été "un choc". "Avec tous les problèmes qu'il connaît depuis un moment, ce peuple ne peut pas souffrir encore plus", estime-t-elle.
 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com